AFFAIRES RESOLUES, CAS EXPLIQUES, MEILLEURES HYPOTHESES

19/10/2021 - Une boule de feu survole silencieusement Canohès


Vidéo fournie par le témoin

Mardi 19 octobre 2021, Olivier sort dans son jardin pour fumer une cigarette quand il aperçoit dans le ciel une sorte de "boule de feu" silencieuse. Il appelle son épouse et son fils de 12 ans qui le rejoignent immédiatement. Ensemble ils observent et filment le phénomène qui survole tranquillement leur quartier pendant environ 1 minute. La sphère lumineuse semble incandescente, sans fluctuation ni clignotement, d'un orange vif qui les impressionne. Rapidement, Olivier élimine le survol d'un avion ou d'un hélicoptère. Le phénomène semble évoluer à basse altitude, sans bruit, de manière fluide. Aucun vent n'est ressenti au sol.

Les témoins sont perplexes, ils décident de nous contacter le soir même pour nous demander notre avis. Nous avons discuté une trentaine de minutes au téléphone. L'émotion était perceptible mais les témoins ont réussi à précisément décrire le phénomène et le contexte. La qualité de leur témoignage m'a permis d'émettre une première hypothèse avant même de visualiser le film qu'il me restait à télécharger.

Quelques minutes plus tard après le téléchargement, l'examen attentif de la vidéo montre qu'en fin de parcours, la sphère semble perdre de l'altitude alors que sa luminosité décroît jusqu'à s'éteindre ou disparaître. Cet indice ainsi que le comportement, le parcours, la dimension apparente et l'extinction finale finissent de me convaincre qu'il s'agit probablement d'une lanterne isolée, lâchée quelques minutes plus tôt. Allons bon, encore une histoire de lanternes !

Quand on pense avoir trouvé l'hypothèse la plus probable, il est toujours difficile de l'annoncer aux témoins car on ne sait pas s'ils vont l'accepter. Au cours de mon entretien avec l'épouse, je lui avais demandé si elle avait déjà participé à un lâcher de lanternes. C'était le cas mais quand on lâche une lanterne, on la voit de dessous, de tout près. On sait ce que c'est. On reconnait sa forme caractéristique de montgolfière. Ce soir ce n'était pas pareil, la lumière semblait sphérique, volait horizontalement, sans musique ni éclats de joie comme cela peut se passer pendant une fête. Elle n'avait jamais observé une lanterne éloignée, isolée dans le silence de la nuit. C'était différent.

Spontanément le couple décide de faire sa propre enquête. Je leur suggère de vérifier si un évènement sportif ou festif s'est déroulé dans le quartier, de parcourir les réseaux sociaux car on sait que les lâchers de lanternes sont toujours filmés et partagés.

Le lendemain, bingo !
Olivier me rappelle et m'envoie fièrement un extrait de film trouvé par son fils qui montre un lâcher de lanterne effectué ce 19 octobre 2021, quelques dizaines de minutes avant leur observation. Le lâcher a été réalisé à l'occasion d'une fête dans le quartier St Jacques de Perpignan organisée par un "influenceur" paraît-il très connu des réseaux sociaux... La lanterne aura parcouru environ 7 km avant de finir sa course à Canohès.

Affaire résolue grâce à l'enquête participative de la famille.
Bravo et merci pour le partage !

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L'OVNI de 1973 en Cerdagne, un vieux cas qui donne du fil à retordre !

Mise à jour du 14/06/2018 :
le ballon stratosphérique à l'origine du témoignage OVNI identifié !


Dessin_T1-light
Un OVNI dans le ciel, le matin du 6 octobre 1973, observé depuis Bourg-Madame

On se souvient de ce cas retrouvé dans un vieux catalogue de l'association ufologique VERONICA par Patrice et diffusé récemment sur ce blog. Le récit est ancien (06/10/1973), les témoins introuvables. À l'époque, l'observateur principal décrivait un phénomène statique dans le ciel en direction du Nord-Est, depuis Bourg-Madame.

Le croquis qui illustre le rapport dramatise quelque peu le contexte. On sait maintenant qu'il n'a pas été dessiné par le témoin lui-même. C'est l'infographiste du VERONICA qui a interprété les commentaires du témoin. Le style "naïf" du coup de crayon augmente le niveau d'étrangeté perçu par les lecteurs du rapport.

Extrait du rapport VERONICA :
"M. L. distingue la carlingue d'un appareil grisâtre de la grosseur de la "lune vieille", muni à sa base de hublots comme un train de nuit. La base extrême de l'appareil s'illumine de couleurs mélangées, un peu comme l'arc en ciel, avec des dominantes violets et orange. Puis des sortes de résidus enflammés tombent lentement de l'OVNI à la verticale. L'engin disparait subitement,  bien que le champ visuel de M. L. avec ses jumelles soit large de plus de 10 km, une ou deux secondes à peine après l’extinction des deux phares. Quant aux résidus, 3 seulement descendirent au sol, le 4e resta en l'air".

Consulter les journaux de l'époque :
Le rapport ne mentionne ni le nom des témoins ni ses sources et malgré notre appel à témoins en février 2018, personne ne s'est manifesté pour apporter des éléments complémentaires. Profitant d'un jour de congé, je décide d'aller passer l'après-midi aux Archives Départementales de Perpignan pour consulter le quotidien régional de l'époque. Pour commencer, il fallait vérifier s'il existe une trace publique de ce témoignage OVNI ou de tout autre évènement aérien inhabituel survenu ce jour-là dans le sud de la France.

On a retrouvé un article de l'époque, paru le lendemain dans l'Indépendant le 7 octobre 1973 :

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Le récit de l'Indépendant est beaucoup moins sensationnel que le rapport VERONICA :
"Un gros point fixe extrêmement lumineux est apparu au-dessus des cimes. L'examinant à la jumelle, alors que le soleil se levait, l'observateur a pu distinguer une silhouette de forme semi-sphérique, parfaitement immobile, présentant deux points lumineux très intenses. Brusquement à 07h02, l'objet a semblé manoeuvrer en zig-zag à la verticale et se désagréger*, libérant trois éléments lumineux de faible puissance qui sont descendus vers le sol. Il n'est alors demeuré dans le ciel, à l'endroit initial, qu'un seul point lumineux de faible intensité."

On remarquera la dernière phrase de l'article : "On se pose la question de savoir si c'était une soucoupe volante ou un ballon sonde". L'auteur proposait déjà une alternative à la soucoupe volante. En effet, la description est compatible avec la présence d'un ballon sonde en haute altitude, assez haut pour être observé par des témoins au sol éloignés.

 Il existe de nombreux type de ballons de dimensions différentes selon l'altitude à atteindre et le poids du matériel scientifique à emporter.

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© Red Bull Stratos, Roswell, 25/07/2012

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© CNES/IMBERT Christian, 2010 - Ballon stratosphérique ouvert (BSO)

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© CNES : les différents types de ballons

Y avait-il un ballon ce jour-là, dans l'axe indiqué ?
Revenons aux Archives Départementales consulter les journaux du mois d'octobre 1973, riches en évènements politiques, aéronautiques et spatiaux. Nixon était en plein scandale du Watergate, en phase de destitution, Jean d'Ormesson entrait à l'Académie Française parmi les immortels, les scientifiques russes avançaient l'hypothèse de "signaux extraterrestres" pour expliquer de mystérieuses émissions radio venues des étoiles (on saura plus tard qu'il s'agissait de pulsars). Le CNES présentait de nouveaux ballons captifs géants destinés à la Guyane. La rubrique "les coulisses de l'étrange" a retenu toute notre attention :

Article paru le 8 octobre 1973
08-10-1973-LINDEPENDANT-coulisses2-600
Cette rubrique de l'insolite ne précise ni la date exacte, ni l'heure de l'accident aérien

Reprenons le texte encadré :
"Un ballon stratosphérique lancé par le Centre National d’Etudes Spatiales d’Aire-sur-Adour a éclaté à 42000 mètres d’altitude et s’est écrasé dans la vallée du Rhône. La plus grosse partie, environ une tonne de matière plastique est tombée dans un champ de Chabeuil (Drôme). D’autres éléments du ballon sont tombés près d’Alès (Gard) et Pisançon (Hautes Alpes). Les appareils de mesure, d’un poids total de 180 kilos, se sont écrasés à proximité de Bourg-de-Péage (Drôme)." Cet article du 8 octobre 1973 ne précise, malheureusement, ni la date ni l'heure de l'accident aérien.

Malgré la précision des articles diffusés les 7 et 8 octobre 1973 dans le même quotidien, le journal n'a pas fait le lien entre les deux évènements qui se sont pourtant produits, probablement, le même jour. Pour s'en assurer, il faut maintenant identifier ce ballon et comparer les dates et heures.

L'article mentionne le centre de lancement du CNES à Aire-sur-l'Adour, ce qui devrait faciliter grandement les recherches. Aire-sur-l’Adour a été le 1er site de lancement de ballons du CNES. Dès les années 1970 et jusqu’en 2007, plusieurs dizaines de ballons stratosphériques (BSO) étaient lâchés chaque année.


le centre d'Aire-sur-l'Adour en septembre 1973

On adore cette vidéo qui présente le centre de lancement tel qu'il était à l'époque, avec des explications sur la manière dont les ballons sont préparés, lâchés, suivis et récupérés. Ce court reportage de 10 minutes est vraiment opportun ! À 8'14" apparaît le tableau du planning des vols ; à 8'50'', il est expliqué pourquoi les ballons au sol ont une forme très allongée : seulement 1/300e du volume est gonflé. En effet le ballon prendra sa forme définitive (en goutte d'eau) en prenant de l'altitude sous l'effet de la dilatation des gaz (hélium ou hydrogène selon le cas). Il va s'arrondir au fur et à mesure de son ascension.

Comprendre et interpréter le témoignage :

Le témoin décrit "des sortes de résidus enflammés tombent lentement de l'OVNI à la verticale". Quand on lit cette phrase, on peut l'accepter au premier degré ou essayer de comprendre ce qui peut provoquer une telle perception. Avec l'hypothèse d'un ballon stratosphérique à 40 km d'altitude, il faut tenir compte de l'heure : c'est l'aube. Le soleil est déjà levé pour le ballon (l'objet est situé au NE du témoin, en haute altitude). Le témoin au sol est encore dans une légère pénombre, le matériel qui chute est illuminé par le soleil levant, donnant aux différents équipements lestés, un aspect "rougeâtre" et "enflammé". Il faut aussi tenir compte de la peinture orange des petites nacelles et boîtes qui permet de les retrouver plus facilement après leur chute.

L'hypothèse du ballon stratosphérique, l'heure de l'observation et l'altitude élevée de l'objet permettent d'expliquer les notes qui accompagnent le dessin du rapport VERONICA :

- résidus enflammés (morceaux éclairés par le soleil levant)
- hublots (franges du ballon, plis réguliers de la toile avec une alternance ombre et lumière)
- avancées sur les extrémités (manchons de gonflage ?)
- luminosité rougeâtre (éclairé par le soleil levant)
- chute très lente (plus l'altitude est élevée, plus la chute paraît lente ; des petits parachutes ralentissent la retombée du matériel)

Vérification auprès du CNES (mise à jour du 14 juin 2018) :
Grâce à la tenacité de Brigitte, nous savons enfin quels ballons stratosphériques ont été lâchés dans cette période. Voici les informations recueillies directement du centre de lancement d’Aire-sur Adour, plus précises que celles trouvées dans les archives à Toulouse :
 
- 04 octobre 1973 (vol 64) : lancement Aire-sur-Adour 7h17 HL, lieu de chute du ballon (éclatement ballon) Montvendre (26) sur une ligne téléphonique en bordure du chemin vicinal n°9 reliant Barcelonne (26) à Montvendre (PV de la gendarmerie de Chabeuil (26) ; ce lâcher est probablement celui dont par l'article dans la rubrique "Les coulisses de l'étrange" de l'Indépendant.
 
- 05 octobre 1973 (vol 65) : lancement Aire-sur-Adour 2h18 HL, lieu de chute du « bifilaire » (le cordon qui relie le ballon à la nacelle) sur une ligne électrique 15kw à St Privat des Vieux (30) ;
 
- 06 octobre 1973 (vol 66) : lancement Aire-sur-Adour 1h09 HL,  retombée de la charge utile à 6 Km de Bédarieux.

1973-10-06-BEDARIEUX
C'est ce dernier lâcher, le vol 66 (ça ne s'invente pas) qui nous intéresse : il est parti le 6 octobre 1973 à 1h09 heure locale. Sachant que le temps de vol dure maximum 6 heures, on tombe dans la fourchette horaire de l'observation de l'OVNI, entre 6h40 et 7h02, ce qui correspond à l'heure de l'éclatement du ballon et de la chute de ses instruments à Bédarieux au NE du témoin, à 100 km de distance, dans la direction indiquée.

L'affaire est classée.

Pour en savoir plus sur les ballons stratosphériques :
- les phases de vol d'un ballon BSO
- enveloppe et nacelle d'un BSO
- les différents types de ballons
- Ballons : des véhicules gonflés !
- Ballons stratosphériques ouverts (BSO)

 

18 août 2020

29/07/2020 - Lumière étrange à Tautavel

compo4-chrono-tautavel
Recomposition du déplacement du PAN extrait de la vidéo fournie par le témoin

Le 7 août 2020, un témoin nous contacte par le biais du formulaire en ligne pour nous faire part de lumières insolites visibles depuis Tautavel pendant 4 minutes fin Juillet. Ci-dessous son rapport :

DATE : 29/07/2020

HEURE : 21h45

NBRE-TEMOINS : 2

PRECISIONS-TEMOINS : Moi 35 ans, mon père, 65 ans retraité.

LIEU : Village de Tautavel (...). Dans mon jardin

DIRECTION-PAN : Phénomène venant du Nord et partant vers l'Est
ANGLE : 45
°

DESCRIPTION-PAN : Bleu, flashant, forte luminosité, déplacement aléatoire allant de gauche à droite, haut bas. Lumière plus forte et plus grosse que l'ISS .


DUREE : 4min


DEROULEMENT : phénomène observé avec mon père dans le ciel au-dessus des montagnes de Tautavel. Au départ mon père a vu une forme de cigare brillant flashant bleu.  C'est venu par le Nord, ça s'est déposé sur la montagne et ensuite ça s'est posté en vol et c'est là que mon frère a prit la vidéo. Il n'y avait aucun bruit. Sur la vidéo on voit une boule de lumière flashant bleu mais qui sur la vidéo apparaît blanche. Elle se déplace de gauche à droite en flashant jusqu'au dernier déplacement ou d'un coup le phénomène qui se trouvait sur la droite s'est retrouvé sur la gauche en un instant et a disparu.


CONNEXE : Aucun bruit constaté.

ANIMAUX : Pas d'animaux.

METEO : Clair sans nuage.

------- FIN DU RAPPORT -------


Le son est volontairement supprimé pour préserver l'anonymat des témoins

Quelques remarques sur cette vidéo :

Elle a été prise avec un téléphone Samsung S10 à travers la moustiquaire d'une fenêtre, ce qui explique la présence d'une discrète trame en premier plan. Le son volontairement supprimé n'apporte aucune indication autre que la conversation entre les témoins (aucun bruit externe perceptible). Nous avons confié le film brut à Antoine (analyste vidéo/photo) qui a reproduit une composition des lumières qui apparaissent successivement dans le ciel de Tautavel. Antoine a procédé à une extraction des 30 images sur lesquelles apparait très régulièrement le flash toutes les 2 secondes exactement puis a mesuré sur chacune des 30 images extraites l’angle local séparant le PAN du coin vertical gauche de la maison et la distance locale, en pixels. Puis il a reporté toutes les mesures sur la même image (0 ms) et reproduit à chaque emplacement différent, l’image du PAN.

compo2-chrono-tautavel
La composition des lumières sur un plan fixe démontre une trajectoire non linéaire

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Au début du film, le PAN effectue divers va-et-vient dans une zone restreinte pendant 22 secondes (il passe de la position 1 à 2, puis de nouveau à 1, puis à 3, 4 et 5 où il reste 6 secondes sur place, avant d’aller en position 6 puis de revenir en position 4 avant enfin de monter franchement en position 7)

Il se déplace ensuite de manière relativement constante jusqu’à la position 14 où il reste immobile 12 secondes avant de repartir en 15, 16, 17 et 18 selon une trajectoire non-rectiligne et non-régulière ! La distance apparente la plus importante qu’il a parcourue est celle comprise entre les positions 15 et 16.

Analyse du flash de lumière :


Premier constat, le clignotement respecte une fréquence précise de 1 flash toutes les 2 secondes (0,5 Hz) pendant toute la durée du film. À noter qu'en position 5 et 14, le PAN est resté stationnaire pendant plusieurs secondes !

Même si cette lumière ressemble fortement à des feux anti-collision, cette séquence n'est pas utilisée en aéronautique, ni pour les "beacons lights" ni pour les "strobes" de queue ou d'ailes d'avions. Les séquences autorisées se situent entre 40 et 100 flashes par minute maximum. Ici nous sommes à 30 flashes par minute, bien en dessous des normes.

Il ne s'agit donc pas d'un aéronef conventionnel. D'après nos investigations, aucun avion civil ne se trouvait dans les environs entre 21h45 et 21h55 à moins de 100 km de Tautavel en directions du Nord-Ouest / Nord / Nord-Est.

Feux anti-collision pour drones :

Les sites internet qui vendent des STROBES ANTI-COLLISION pour drones sont assez nombreux sur la toile. On retiendra diverses marques spécialisées dans ce type d'ustensile à coller sur pratiquement tous les types de drones. Le déplacement, le parcours, la durée ainsi que le clignotement spécifique observés par les témoins au-dessus de Tautavel favorisent l'hypothèse DRONE. La perception de lumière BLEUE ou BLANCHE dépend du choix des leds selon qu'ils sont choisis à 5600°k ou 3500°k (température de couleur). La balance des blancs des téléphones ou caméras peuvent automatiquement compenser. Sur certaines images extraites le flash apparaît bleu ou blanc.

https://www.youtube.com/watch?v=Ym5lloN43bM
(voir à partir de 5':21")


Conclusion :

OVNI66 privilégie fortement l'hypothèse d'un drone dont seul le feu stroboscopique anti-collision était visible, avec un parcours et un comportement tout à fait compatibles avec les performances de ce type d'appareil.

Nous remercions vivement Antoine pour son analyse vidéo et Cyril pour ses conseils éclairés sur les drones.

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06 août 2020

03/11/2016 - Corneilla-de-Conflent : PAN au-dessus du Canigou (suite)

2016-11-03-CC-illustration
Illustration validée par le témoin en 2016

Suite à l'article paru en 2016, Eric Maillot nous a contacté pour nous faire part de ses cogitations concernant ce cas intéressant. M. Maillot est un habitué des enquêtes OVNI / PAN. Sa grande expérience et son avis éclairé viennent enrichir ce dossier qui n'est toujours pas clos. Ses hypothèses, si elles sont confirmées par les personnes concernées, pourraient permettre d'expliquer définitivement ce Phénomène Aérien Non identifié. Après plusieurs échanges, Eric Maillot nous a fait parvenir les constats suivants :

REGARD SUR UN P.A.N STATIONNAIRE –
CORNEILLA-CONFLENT (66)
le 3 novembre 2016 à 19h55’ +35’

A/ CONSTATS SUR LES PHOTOS (Nikon Ixus 170) :
1/ Deux sont prises à 11s d’intervalle (072-19h55’22s et 073-19h55’33s) avec une focale de 45mm. La dernière 18s après (074-19h55’51s) mais avec une focale de 54mm. Le zoom a donc été activé (volontairement ou pas).

2/ Après une légère « torture logicielle » (Fastone Viewer) pour modifier la luminosité et le contraste notamment, les 2 premières montrent un point lumineux net en bas à droite en même place.  Il est improbable que ce soit un artefact du capteur puisqu’aucun autre point de ce type n’existe sur l’image. Il n’est, de plus, pas situé au même endroit sur la 3e photo, ce qui est logique si le témoin zoome ou dézoome une source lointaine. Ce faisant, il bougera légèrement donc le centrage image et modifiera le cadrage. Pour cette dernière photo, le point est moins lumineux, peu visible donc douteux (mais cohérent avec le fait de zoomer). Toutefois un « alignement » de points serait envisageable sur le bord inférieur de cette image (paréidolie possible !).  

3/ Si ce point est bien le point le plus haut et lumineux du PAN, c’est que le témoin n’a pas bien orienté son APN vers le PAN. Un des inconvénients des APN avec écran LCD sans usage d’un viseur oculaire direct est justement de ne pas pouvoir viser précisément une source éloignée que l’on ne voit pas sur l’écran LCD.

4/ Si les points très faiblement perceptibles en bas de photo sont ceux du PAN, il serait intéressant de calculer le champ angulaire qu’ils occupent sur la photo et puis la distance et espacement métrique entre points que cela représente sur la crête. Ne disposant pas du logiciel IPACO, je ne me livrerai pas à ce fastidieux exercice que d’autres pourront exécuter plus aisément.

PAN-03-11-2016-Corneilla-Conflent-EMT-600

5/ Sur la photo de jour en direction du PAN, aucun élément susceptible de créer des reflets alignés (ligne ou pylône EDF, râteau d’antenne, …) n’est visible sur la crête d’avant plan. Ce type de méprise rare est donc exclu ici.

6/ Comme le témoin l’indiquait et chose confirmée par Stellarium, il n’y avait malheureusement pas d’étoile ou planète notable (mag <1) au-dessus de la crête. Il semble vain de chercher à faire coller le fond de ciel Stellarium avec des points limites discernables sur « le ciel noir» des 3 photos  (possibles artefact logiciel ou image).

B/ CONSTATS SUR LE TEMOIGNAGE :
Au vu de ses précieuses notes d’enquête de Pascal Guillaumes, on découvre que :

1/ L’enquêteur voulant visiblement lever le doute légitime d’un PAN posé sur la crête et non fixe au-dessus de celle-ci, le témoin principal lui déclare «je voyais faiblement le contour de la montagne et les lumières étaient au-dessus. Je me souviens du plus haut de la montagne sur la droite, le pic, j'ai donc vu et deviné les contours car il est vrai que j'ai l'habitude de regarder ces contours chaque jour ». La probabilité que ce PAN soit fixe sur la crête est donc bien présente au vu d’une probable interprétation-reconstruction de sa position basée non pas de la visibilité nette de la crête mais bien d’une connaissance de jour du profil de celle-ci. Le soleil, couché depuis longtemps vers l’ouest, ne pouvait rétroéclairer cette crête située au Sud-Est ; les étoiles encore moins (seule Vénus, absente, l’aurait éventuellement pu)...On notera que la pièce où se situe le témoin était probablement éclairée et que ses yeux ont besoin d’obscurité complète en continu (ce qui n’est pas son cas) et de plusieurs dizaines de minutes pour y devenir performants de nuit.

2/ Les lumières « alignées » n’ayant pas de variations régulières, on pourrait envisager un alignement d’étoiles (scintillement variable accru vers l’horizon) au-dessus de la crête. Il s‘avère qu’au vu de la durée du phénomène 1/ cet hypothétique alignement se serait déplacé de manière notable sur le fond de ciel en 30 minutes. 2/ Aucun alignement du type « baudrier d’Orion » n’était présent dans cet azimut assez fiable. L‘hypothèse d’un alignement d’étoiles est donc exclue.

3/ Un sommet comme le Canigou est connu pour provoquer la formation de nuages orographiques dit lenticulaires. Le phénomène à l’origine de leur formation étant des ondes stationnaires dans les couches d’air qui provoquent des variations localisées du taux d’humidité-condensation. Ceci amènerait à 2 sous hypothèses :

a/ Un reflet de la lune sur le bord d’un lenticulaire. Or la lune était en fin croissant, trop peu lumineux et juste au coucher au S.O ! Il est donc exclu qu’elle ait pu éclairer un tel hypothétique nuage qui n’est pas spécialement connu pour se former après le coucher du soleil.

b/ Au-dessus des crêtes, les perturbations de l’atmosphère suscitées auraient pu créer localement un mirage permettant de voir des lueurs éclairages de ville ou village situées derrière le Canigou. Ce type de mirage, logiquement envisageable, est non documenté à ma connaissance est serait donc très improbable.

4/ Les photos aériennes montrent qu’un sentier de randonnée longe la ligne de crête du Canigou. Or il existe des trails connus sur ce sommet mais pas à cette période. L’hypothèse de randonneurs ou coureurs s’entraînant munis de frontales ou torches serait donc d’une probabilité non négligeable au vu des nombreuses sources internet qui évoquent ces randonnées de crêtes (Canigou, Joffre, Quazémi, Très Vent,…):

https://randoludo.blog4ever.com/enchainement-des-sommets-majeurs-du-massif-du-canigou
https://tracedetrail.fr/en/trace/trace/76995
http://www.rando-marche.fr/_f8234_110_escalade-pic-du-canigou-arete-du-quazemi

 Sur cette hypothèse P.G précise :
« Le fait qu’une lignée de randonneurs en file indienne avec des torches puissantes ait été observée pendant près d’une heure par deux personnes depuis le même village le même soir est assez troublant. Je ne peux m’empêcher de faire le lien entre les deux évènements. Le Canigou n’est pas si fréquemment le théâtre de visites nocturnes pour des raisons évidentes de sécurité mais les pistes « associations de randonneurs », entrainements commandos (il y a 3 centres dans le département) ou même artistes politiques (Lumières pour la liberté**) sont envisageables. En l’absence de confirmation, j’ai simplement évoqué ces possibilités dans l’espoir d’une confirmation ultérieure (à l’époque de l’article). Depuis je n’ai pas reçu de témoignage concordant et j’ai laissé en plan l’enquête. »

**P.G a vérifié que ces derniers n’ont pas eu connaissance d’une telle activité sur le Canigou.

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Source : Resumen.cl  Luz y Libertad confirme ne pas avoir effectué de performance dans le secteur

CONCLUSION TEMPORAIRE :
En sus des vérifications déjà poussées faites par P.G, je proposerai la piste d’un exercice du SDIS66 qui aurait l’avantage d’expliquer aussi la lumière supérieure soit par l’usage :
1/ d’un gros projecteur perché (ou ballon lumineux) pour éclairer une zone d’exercice spécifique ou
2/ celui d’un hélico en stationnaire (le mari évoquant un possible aéronef).

La page web ci-dessous montre que cette éventualité est possible en automne :

http://www.sdis66.fr/articles-48/63-526-formation-d-equipier-secours-en-montagne-au-sdis-66/

« …organisé du 6 au 17 octobre 2014 un stage de formation d’équipier secours en montagne module rochers. Celle-ci regroupait dix stagiaires des départements de l’Ariège, la Drome, les Vosges, le Territoire de Belfort et  des Pyrénées-Orientales La formation s’est déroulée sur les rochers des Bouillouses et de Balcère, les deux premiers jours, puis dans le Massif du Canigou avec comme camp de base le refuge de Marialles. Au programme : progression en montagne, secours en parois sur le secteur « Yosémite » ,   ou sur les voies « Stentor,Tchuck-tchuck … »,  course  après hélitreuillage du DRAGON66 sur l’arête du Quazémi  et grandes voies en autonomie…  Ce cursus permet aux sapeurs-pompiers formés et détenant le diplôme de poursuivre ensuite la formation avec les modules neige, canyon et glace. »

Un contact pourrait être pris avec le SDIS66** afin de vérifier s’il a eu connaissance de telles formations au secours au moment de l’observation. A défaut d’une confirmation par le SDIS66, il resterait la présence d’un club privé non local (national ou étranger) ou celle des militaires en exercice. Tout aussi probable mais difficile à prouver.

A titre personnel, au vu des informations actuelles, je classerai d’ores et déjà cette observation comme PAN B « Probable groupe de personnes munies de frontales/torches sur le sentier de crête».

Il est amusant de constater que cette observation a eu lieu le même jour qu’un autre spectacle peu courant : le Canigou visible depuis Marseille sur fond de soleil couchant ! http://splendeursducielprofond.eklablog.fr/2016-vision-morcelee-du-canigou-au-coucher-du-soleil-a127349486

Eric Maillot, 01/02/2020

[**note de Pascal : depuis ce rapport, la personne contactée au SDIS66 n'a pas connaissance d'une formation à cette date. Cependant je doute que cette personne ait pris le temps de consulter les plannings et archives du SDIS66. L'hypothèse d'un exercice militaire de même type est aussi envisagée].

Les pistes envisagées sont :
- formations au secours civil
- exercice militaire

- association de randonneurs nocturnes

Si vous êtes acteur d'une de ces 3 catégories, n'hésitez pas à contacter OVNI66 (info@ovni66.com).
Nous remercions Eric Maillot pour sa participation.
(mis à jour le 7 août 2020)

01 septembre 2019

19/09/1981 - Bourg-Madame : OVNI rouge

1981-Bourg-Madame

Les 19 septembre, 3 et 27 octobre 1981 des témoins aperçoivent dans la même zone frontalière franco-espagnole, un objet lumineux qui se déplace dans le ciel entre 23h et 3 h du matin. La direction de cet objet pour les trois observations est Nord-Sud et la couleur rouge est indiquée par les trois témoins.

Mise à jour en 2019

En Août 2019, le GEIPAN publie sur son site :
Ces trois observations de PAN avaient été considérées à tort, lors de la première analyse, comme relevant d’un même phénomène. La non détection de cela avait pu induire une perception de forte étrangeté (classement D initial). La nouvelle analyse met en évidence qu’il s’agit bien de 3 observations de PAN de nature différente. Le dossier BOURG-MADAME (66) 1981 est renommé en 2019 selon les 3 lieux d'observation.

Concernant SAINTE-LEOCADIE (66) 19.09.1981
Le témoignage présente plusieurs erreurs commises à la fois par le témoin et par les gendarmes ayant enquêté sur le cas, notamment au niveau du lieu d’observation et de la situation du PAN par rapport au paysage, mais ceci a pu être rectifié par la deuxième analyse. L’aspect visuel et le mouvement sont compatibles d’un hélicoptère situé au-dessus du territoire espagnol et sortant des relevés de navigation établis par l’enquête. La consistance du cas est limitée (notamment sur la taille angulaire du PAN) mais permet néanmoins de soutenir l’hypothèse.
Le GEIPAN classe le cas en B : observation probable d’un hélicoptère.


Concernant CORNEILLA-DE-CONFLENT (66) 27.09.1981

Il s’avère que l’observation du PAN est totalement compatible d’un phénomène situé au niveau du sol avec une vitesse de déplacement, calculée d’après les azimuts de l’axe d’observation, compatible de véhicule terrestre ou même de déplacement piéton. La recherche de l’explication dépasse donc les seules compétences du GEIPAN puisque l’observation est compatible d’un phénomène totalement situé au sol.
Le GEIPAN classe le cas en C : inexploitable car dépasse les seules compétences du GEIPAN.


Concernant VERNET-LES-BAINS (66) 03.10.1981
Le témoin a rejeté sa propre hypothèse « avions » uniquement parce qu’il évalue la distance à 300 mètres non compatible d’une telle présence. Une distance d’avion à moins de 4 km aurait dû faire partie des relevés de navigation établis lors de l’enquête. Néanmoins, en absence de relevés d’information de taille angulaire, la fiabilité de la perception de distance par le témoin ne peut être appréciée. Les 2 PAN peuvent être bien plus loin car ils ne sont pas passés devant des reliefs qui auraient pu fixer une distance maximale. S’ils sont à plus de 4 km, compte tenu de la hauteur angulaire correctement relevée, ces PAN sont alors à une altitude qui sort de la zone de relevés de navigation aérienne dont on peut disposer. Inversement, s’ils sont à une distance moindre ils auraient dû figurer dans ces relevés. Les détails décrits à l’intérieur des PAN sont détectables à l’œil nul même si on doit faire l’hypothèse d’une distance supérieure à 4 km. Ces éléments sont compatibles d’avions. On pourrait s’étonner que le témoin n’ait pas perçu à ce niveau de détail les lumières de navigation et en particulier les clignotements anticollisions, mais le témoin n’a fait l’objet d’aucune question ou demande de précision de la part des enquêteurs de l’époque. La perception de sifflement est compatible d’un avion compte tenu du grand nombre de facteurs intervenant dans cette perception, y compris si l’avion doit être considéré à plus de 4 km de distance.

Le témoignage et les éléments disponibles sont compatibles de l’observation d’avions dont la présence à plus de 4 km n’aurait rien d’anormal et reste non infirmable ou non confirmable faute de relevé de navigation disponible au-delà de cette distance. Cette compatibilité nécessite le rajout d’hypothèses certes plausibles mais qui réduisent la probabilité de l’explication sans pour autant l’invalider. L’hypothèse d’erreur de perception de proximité par le témoin est autorisée par l’absence de relevé de taille angulaire tandis que l’hypothèse d’une réelle perception de feux de navigation est autorisée par l’absence d’un protocole d’enquête qui aurait permis de faire préciser par le témoin un peu plus ce qu’il a perçu et non perçu.
Sur le plan de la consistance on note en particulier l’absence de relevé de taille angulaire perçue et l’absence de tout protocole de déposition permettant d’assurer de la précision dans ce qui est perçu et ce qui ne l’est pas. Nous disposons d’une hypothèse (avions) qui peut expliquer l’observation, mais le niveau d’incertitude résultant est trop fort eu égard au degré limité de consistance des éléments disponibles.
Le GEIPAN classe le cas en C : inexploitable par manque d’informations fiables.

Source GEIPAN Août 2019 :
http://www.cnes-geipan.fr/index.php?id=202&cas=1981-09-50782

Lien vers le PV de Gendarmerie

Compte-rendu d'enquête


31 août 2019

23/06/2008 : un ballon festif avait intrigué deux témoins dans le ciel de Perpignan

Au mois d'Août 2019, le GEIPAN a publié le rapport suivant sur son site :

PERPIGNAN (66) 23.06.2008
Observé le : 23-06-2008
Région : Languedoc Roussillon
Département : Pyrénées-Orientales
Classe : A

Résumé :
PERPIGNAN (66) 23.06.2008. Observations d'un objet sphérique noir avec au-dessous des tubes gris ; stationnaire puis déplacement lent vers l'Ouest avec trajectoire rectiligne et même altitude dans le ciel : méprise avec un ballon festif publicitaire.

Description :
Le lundi 23 juin 2008 vers 08h45 un témoin (T1) se trouve sur un parking de supermarché et discute avec une personne qui lui indique la présence dans le ciel d'un objet stationnaire. Le T1 observe l'objet qui se déplace silencieusement et de façon rectiligne vers l'Ouest. Le témoin décide de courir chez sa petite amie (T2) qui habite au 6 ème étage en pensant avoir une meilleure visibilité. Arrivé à destination, T1 et sa petite amie (T2) se rendent sur le balcon : le PAN n'est plus qu'un point au-dessus de la gare routière. Aucune trace de fumée, aucune lumière ne sont aperçues venant du PAN de forme circulaire et dont les parois semblent lisses. T1 décrit en-dessous de la sphère de couleur noir des tubes de couleur gris. Un dessin sur le PV illustre ses propos. Deux témoignages seront recueillis (T1 et T2) : le troisième témoin présent sur le parking n'a jamais fait de déclaration.

Perpignan-2008-06-23



L'objet observé s'est déplacé dans le sens du vent relevé : Est vers Ouest (12 km/h max).

Sa forme (sphère avec 4 tubes, aspect lisse, bouts des tubes arrondis) est compatible avec des ballons publicitaires et ballons festifs (polymorphes, animaux, logo, etc.).

Les 23 et 24 juin sont des journées particulières dans ce département : descente de la flamme du Canigou, feux d'artifices, manèges, etc. Les vendeurs de ballons sont nombreux près des parcs d'expositions. La forme et le comportement sont compatibles avec un ballon échappé, volant dans le sens du vent, à vitesse lente à modérée. L'objet est apparu à 400 m à l'ouest du Palais des Expositions qui organise de nombreuses foires et salons, expositions avec objets publicitaires aux entrées et à l'intérieur pour signaler les stands.

Ce qui a paru étrange au témoin sont les tubes apparents attachés à la sphère et le déplacement régulier et linéaire. Pourtant, la forme humanoïde ou animale renforce l'hypothèse d'un ballon festif (les tubes seraient les 4 pattes d'un corps sphérique). Le déplacement linéaire est compatible avec le vent relevé entre 8h et 9h. L'aspect homogène et lisse décrit par le témoin correspond à la description d'un ballon polymorphe porté par le vent.

C'est davantage le déplacement linéaire et régulier vers l'ouest qui lui a paru étrange que la forme.

La consistance du témoignage est bonne (deux témoins mais pas de photos), l'étrangeté est faible. Pour le témoin, l'étrangeté provient du déplacement linéaire vers l'ouest. Le témoin, en milieu urbain, n'a pas remarqué le vent d'Est (12km/h) en cours. La description et le déplacement de l'objet correspondent à un ballon festif de forme animale ou fantaisiste (ou polymorphe) porté par le vent : "corps sphérique muni de 4 tubes aux bouts arrondis, aspect général homogène, d'aspect lisse". Le 23 juin est un jour de fête régionale à Perpignan.

Le phénomène est classé A : forte probabilité d'une méprise avec un ballon festif publicitaire.

Source GEIPAN (publié en août 2019) :
http://www.cnes-geipan.fr/index.php?id=202&cas=2008-06-01927

Note : à l'époque OVNI66 avait signalé l'observation sans effectuer de reconstitution car les témoins s'étaient aussi adressés au GEIPAN. L'article diffusé en 2008 par OVNI66 a donc été supprimé.

06 mars 2019

06/03/2019 Un superbe bolide vert avec traînée persistante se désintègre dans le ciel

Bolide
L'illustration est assez proche de la réalité.

Il était 21h59 quand un superbe bolide vert a déchiré le ciel des Pyrénées-Orientales ce mercredi 6 mars 2019. Observé depuis Perpignan en direction de l'Ouest, il s'est désintégré dans une trajectoire presque horizontale, à environ 17° de hauteur, en suivant un axe sud vers nord. Une lumière verte intense s'est mise à grossir avec une queue blanchâtre d'environ 8 cm (à bout de bras). Des crépitements jaunes (comme des étincelles) étaient visibles jusqu'à son extinction. Aucun bruit perçu. Durée : 3 secondes intenses !

Vous avez observé ce phénomène ?
N'hésitez pas à témoigner directement sur le site spécialisé de Vigie-Ciel.org : c'est facile, rapide et ludique, il suffit de répondre à quelques questions pour faire avancer la recherche.

http://vigie-ciel.imo.net/members/imo/report_intro

Mise à jour du 9 mars 2019 :
"Bolide du 6 mars 2019 à 20h58 UTC. Malgré la couverture nuageuse, il a été enregistré par 8 caméras FRIPON (Fireball Recovery and InterPlanetary Observation Network) et rapporté par près de 70 observateurs depuis la France et l’Espagne."
La suite avec cartes, images et rapports sur Vigie-ciel :
https://www.vigie-ciel.org/bolide-6-mars-2019-a-20h58m-utc/



Ce phénomène est fréquent : vérifiez si une observation plus récente est signalée

07 janvier 2019

25/10/2018 - Un OVNI blanc observé et photographié intrigue un témoin

Fin décembre 2018, un témoin renseigne le formulaire en ligne pour nous signaler une observation insolite :

DATE : 25/10/2018

HEURE : 11:00
LIEU : Route de Prades, sortie de Perpignan D 916 vers Loc + Parc Ducup

DIRECTION : De l'est vers l'ouest, axe horizontal

ANGLE : 30

DESCRIPTION : Objet lumineux se déplaçant très lentement (environ 5 cm visuels en 5 minutes d'observation) et semble-t-il a assez haute altitude, pas de trace dans le ciel

TAILLE APPARENTE : 3 mm en fait minuscule, un grain peu visible assez brillant comme une carlingue d'avion

DUREE : 5 minutes

DEROULEMENT : J'ai arrêté ma voiture pour observer en me disant que c'était un Béluga à haute altitude (vu la forme semblant bombée) au dessus de l'aéroport de Perpignan mais l'objet ne bougeait pratiquement pas, j'ai pris cette photo pour y voir mieux plus tard mais avec un smartphone, je n'arrive à distinguer que deux corps. L'objet à disparu d'un seul coup ou il a tourné de telle sorte qu'il m'a semblé disparaitre
.
METEO : très clair, Je ne me rappelle pas s'il y avait du vent ce jour là ...


IMG_2866Le point blanc entre deux fils électriques vu à l'oeil nu et photographié par Eric avec un Iphone 5s

Enquête en pantoufles :

Quand nous avons reçu le formulaire, on a tout d'abord pensé à une erreur de date. Nous étions fin décembre, le témoin indique 25/10/2018, il fallait vérifier le jour et l'heure à la minute près. Après quelques échanges, Éric nous a fait parvenir 3 photos originales dont l'horodateur indique bien jeudi 25 octobre 2018 à 11:04:49. C'est le 28 octobre, 3 jours plus tard, que l'heure d'hiver entrait en vigueur, il était donc 9:04 GMT ou UTC. Ce point est important pour déterminer l'heure UTC demandée par la plupart des outils de vérification du trafic aérien ou astronomiques.

Vérifier la direction de l'observation

Le témoin indique que l'OVNI se déplaçait d'Est en Ouest vu depuis le Parc Ducup sur la route D916, route de Prades en sortie de Perpignan. Au cours d'une reconstitution de terrain, on aurait eu l'occasion de vérifier ce type de détail pour éviter toute erreur. Dans ce cas de figure, avec une photo qui montre une partie du paysage, il a été facile de retrouver les lieux avec Google Earth en position piéton.

2018-10-25-direction

On retrouve le magasin, les panneaux, les fenêtres, les fils électriques. En comparant avec la photo de l'ovni, on peut confirmer la position du témoin face au Nord. On a donc la localisation exacte du témoin, la direction de l'observation (face au Nord) avec le parcours d'Est en Ouest d'un objet non identifié.

Qu'y avait-il dans le ciel à ce moment là ? Vérifier le trafic aérien :

Flightradar24 et Planefinder sont deux outils très utiles, faciles et gratuits. Ils ont tous deux une fonction "playback" qui permet de visualiser le trafic aérien dans un passé récent. Flightradar24 n'a pas permis de retrouver trace d'un avion commercial traversant le ciel d'Est en Ouest au nord du témoin. Cela ne veut pas dire qu'il n'y avait pas d'avion mais que celui-ci n'est pas répertorié sur Flightradar24.

Sur Planefinder, surprise ! Un appareil apparaît entre 9h00 et 9h05 (UTC) dans le champ de vision du témoin, volant d'Est en Ouest sur un trajet rectiligne. Il s'agit d'un Airbus A350 qui évoluait à 20 km de distance de l'observateur.

2018-10-25-direction1

AIB05NL-parcours

Le parcours de l'avion laisse penser qu'il s'agissait d'un vol de maintenance sans destination, depuis Toulouse. Ceci explique peut-être la raison pour laquelle il n'est pas répertorié sur Flightradar24. Il y a très peu de renseignements : il volait à une altitude de 7500 m, cap 262° identifié AIB05NL.

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En cherchant un peu, on retrouve la photo de l'avion prise à l'aéroport de Toulouse ce jour-là.

Crédit photo : https://flic.kr/p/29D1few

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22 septembre 2018

22/09/2018 L'ISS provoque la surprise de plusieurs témoins entre Canet et Saint-Cyprien

ISS

Samedi 22 septembre 2018 à 20h26 :

"Nous étions sur la plage entre st Cyprien et Canet vers 21h00*. Une lumière est passée direction st Cyprien vers Canet au dessus de l'eau vers Canet ensuite elle a décliné sur place comme si elle a fait changé de direction perpendiculaire à sa trajectoire. Force de la lumière comme la plus brillante des étoiles."

De l'intérêt d'obtenir l'heure exacte :

*En réalité l'observation s'est déroulée à 20h26. Nous avons demandé au témoin principal de vérifier l'heure exacte (ticket de courses, historique des appels, sms, etc.). Par chance, celui-ci avait tenté de filmer le phénomène, laissant une trace horodatée : 20h26. Or à ce moment précis, l'ISS passait par là, avec le même parcours que la lumière. Son passage a duré 2 minutes du point de culmination (assez bas : 20°) jusqu'au moment de sa disparition en plein ciel. l’ISS venait du SUD avançait vers le Sud-Est puis a disparu à l'Est. Pour un témoin au sol, l’illusion d’un « virage » de Sud vers Est correspond à la description donnée (il ne s'agit pas d'un virage mais d'une trajectoire courbe). Quand l’ISS disparaît en plein ciel, c’est le moment où elle n’est plus éclairée par le soleil (en altitude).

2018-09-22-ISS-2026
Trajectoire de l'ISS entre 20h22 et 20h28 (carte du ciel astro © Heavens-Above.com)

Le témoin trouve bizarre l'effet virage perçu mais les circonstances, la description, la durée et le parcours correspondent exactement au passage de la Station Spatiale Internationale. Difficile de la manquer, sa magnitude atteignait -2,3 ce qui en faisait l'objet le plus brillant à cette heure. Le plus étrange serait que personne n'ait remarqué sa présence au même moment et endroit que le supposé phénomène.

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30 juin 2018

26/06/2018 - Céret : un témoin observe un PAN qui disparaît à vitesse fulgurante

Le 27 juin 2018 le témoignage suivant est parvenu à OVNI66 :

"Bonjour, ce petit témoignage pour raconter ce que j’ai vu hier soir le 26/06/2018 aux alentours de minuit.

J’habite [...] 66400 CERET. J’ai deux chiens qui se sont mis à aboyer de manière trop insistante aux alentours de minuit (je n’ai pas regardé l’heure). Je suis donc sorti pour voir ce qu’il se passait. En passant le seuil de ma baie vitrée, les chiens ont arrêté d’aboyer, et sont rentrés se coucher dans leurs niches. C’est alors que j’ai regardé du côté de la rue qui donne sur l’arrière de mon terrain il me suffisait de me pencher en avant pour l’avoir dans mon champ de vision, je pensais peut-être un intrus, mais personne. Et puis tout de suite après, j’ai levé les yeux vers le ciel. Immédiatement j’ai vu une sorte de disque lumineux blanc parcourir le ciel d’Ouest en Est, dans une accélération foudroyante et disparaître dans la fraction de seconde. Altitude moyenne, mais difficile à estimer en pleine nuit ainsi que la grosseur de l’objet. Ce qui est certain : ce n’est pas une étoile filante et ce n’est pas un avion. Ultra rapide ça a traversé le ciel en un éclair et en accélérant. Sans aucun bruit. Je suis resté hagard quelques minutes à l'extérieur me demandant vraiment ce que ce pouvait être."

Un second échange de mails a permis d'obtenir les détails qui manquaient au rapport.

"- je pense que c’était entre 23h30/00h00
- beaucoup plus gros qu’une simple étoile
- pas de traînée
- durée totale : 1 seconde, c’était très rapide
- j’ai donc vu la fin du phénomène, un déplacement fulgurant sur un quart de ciel d’Ouest en Est, suivant une ligne de Céret, Le Boulou vers la mer. Puis disparition il m’a semblé avant d’atteindre les plages environ...
- luminosité blanche constante.
- disque / ovale plus lumineux que la lune sans atteindre sa taille. Parcours horizontal avant disparition.
- ça paraissait ne pas être à haute altitude (au même moment je pouvais voir les lumières clignotantes d’un avion de ligne beaucoup plus haut)."

L'hypothèse du flash d'Iridium :

2018-06-26-2338-Iridium80
Planning des Iridium depuis Céret, source Heavens-Above.com


À 23h38 exactement, il y a eu ce qu’on appelle un flash d’Iridium, visible seulement depuis Céret et ses environs dans un cercle de quelques km seulement. Il s’agit de l’illumination soudaine de l’antenne (ou des panneaux solaires) d’un satellite. La luminosité était de magnitude -6.4 ce qui est énorme ! La description du témoin correspond exactement à ce type d’événement visible seulement depuis une surface restreinte au sol. Le satellite Iridium numéro 80 s'est illuminé pendant quelques secondes grâce à un reflet du soleil déjà couché (mais encore levé pour le satellite). Il a flashé dans le ciel de Céret à 23h38. Apparition à 23h33 à l’Ouest (à peine visible), illumination à 23h38 pendant deux secondes et disparition totale vers l’Est. La particularité de ce type d’illumination qu’on appelle « flash d’Iridium » est que le satellite est à peine visible à l’oeil nu, puis il est illuminé par le soleil (il semble énorme) puis il s’assombrit pouvant donner l’illusion d’une disparition fulgurante à grande vitesse (quand il n’est plus éclairé). Absence de traînée, apparition et disparition soudaine, lumière blanche intense, forte luminosité (assez impressionnant). Tout correspond.


Exemples de plusieurs apparitions d'Iridium (voir celui situé à 22 sec.)

Attention, à partir de 2019, le renouvellement complet de tous les satellites Iridium par une nouvelle génération ne permettra plus d'observer ces flashes devenus familiers pour les observateurs éclairés. En effet, les nouveaux modèles ne réfléchiront plus la lumière du soleil aussi intensément.

La perception erronée d'une altitude moyenne

Il est absolument impossible d’évaluer l’altitude d’un objet dans le ciel si on ne le connaît pas. Sans arrière plan, c’est physiquement impossible. En effet, notre cerveau a l’habitude d’évaluer un objet distant en fonction de ce qu’il connaît déjà (un avion, un aéronef, une voiture, une maison) mais il est incapable, au-delà de quelques mètres, de différencier ce qui est devant ou derrière, ce qui est petit ou grand, proche ou lointain. C'est la différence angulaire entre l'oeil gauche et l'oeil droit qui nous permet d'obtenir un effet de relief. C'est l'effet de relief qui nous permet d'évaluer une distance et une grandeur, mais malheureusement, au-delà de quelques mètres, ça ne fonctionne plus. C’est notre expérience qui prend le relais en comparant avec des objets connus. Si l’objet est inconnu et sans arrière plan, il est impossible d’évaluer sa taille, sa distance et donc sa vitesse.

Dernière vérification : l'avion observé au même moment que l'Iridium

2018-06-26-2338-A320
Rétroplanning grâce à FlightRadar24 (heure locale 23h38)

Le témoin précise : "au même moment un avion de ligne traversait le ciel beaucoup plus haut [Nord vers Sud]". On a retrouvé l'avion qui passait au même moment que le satellite avec une trajectoire du Nord vers le Sud à la verticale de Céret à 23h38 exactement. Il s’agissait d’un Airbus A320 Bruxelles -> Barcelone de la compagnie Vueling (VLG8991). Sa taille apparente relativement modeste et son élévation ont fait croire au témoin qu’il était plus haut que le PAN mais en réalité il était bien plus bas (illusion de perception). L'élévation de l'Iridium dans le ciel était relativement basse : 26°. Ce détail explique aussi (en plus de la différence de magnitude) l'impression de "moyenne altitude" du phénomène, alors que l'avion présent au même moment paraissait plus haut. La coïncidence du passage de l'avion de ligne identifié avec le flash d'Iridium confirme l'hypothèse avancée.

Outils utilisés pour cette enquête à distance :

- Google Earth (localisation)
- Heavens-above.com (position des satellites dans le ciel)
- FlightRadar24 (position des avions de ligne dans le ciel)
- Reconstitution par échanges de mails

Remarques entre ufologues :

L'utilisation du terme "disque" pour décrire le satellite, la remarque sur "les aboiements persistants des chiens" et la sensation "d'accélération foudroyante" ajoutées à l'estimation erronée de l'altitude du phénomène lumineux offrent "une étrangeté forte" qui finalement, n'a plus lieu d'être quand on examine les circonstances de l'observation.

Nous remercions le témoin qui a pleinement participé à l'enquête en répondant à chacune de nos questions. Il a donné des directions exactes et une estimation de durée juste. Il nous a fait part de son étonnement face à ce phénomène qu'il ne connaissait pas.

Affaire classée.

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