L'OVNI de 1973 en Cerdagne, un vieux cas qui donne du fil à retordre !

Mise à jour du 14/06/2018 :
le ballon stratosphérique à l'origine du témoignage OVNI identifié !


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Un OVNI dans le ciel, le matin du 6 octobre 1973, observé depuis Bourg-Madame

On se souvient de ce cas retrouvé dans un vieux catalogue de l'association ufologique VERONICA par Patrice et diffusé récemment sur ce blog. Le récit est ancien (06/10/1973), les témoins introuvables. À l'époque, l'observateur principal décrivait un phénomène statique dans le ciel en direction du Nord-Est, depuis Bourg-Madame.

Le croquis qui illustre le rapport dramatise quelque peu le contexte. On sait maintenant qu'il n'a pas été dessiné par le témoin lui-même. C'est l'infographiste du VERONICA qui a interprété les commentaires du témoin. Le style "naïf" du coup de crayon augmente le niveau d'étrangeté perçu par les lecteurs du rapport.

Extrait du rapport VERONICA :
"M. L. distingue la carlingue d'un appareil grisâtre de la grosseur de la "lune vieille", muni à sa base de hublots comme un train de nuit. La base extrême de l'appareil s'illumine de couleurs mélangées, un peu comme l'arc en ciel, avec des dominantes violets et orange. Puis des sortes de résidus enflammés tombent lentement de l'OVNI à la verticale. L'engin disparait subitement,  bien que le champ visuel de M. L. avec ses jumelles soit large de plus de 10 km, une ou deux secondes à peine après l’extinction des deux phares. Quant aux résidus, 3 seulement descendirent au sol, le 4e resta en l'air".

Consulter les journaux de l'époque :
Le rapport ne mentionne ni le nom des témoins ni ses sources et malgré notre appel à témoins en février 2018, personne ne s'est manifesté pour apporter des éléments complémentaires. Profitant d'un jour de congé, je décide d'aller passer l'après-midi aux Archives Départementales de Perpignan pour consulter le quotidien régional de l'époque. Pour commencer, il fallait vérifier s'il existe une trace publique de ce témoignage OVNI ou de tout autre évènement aérien inhabituel survenu ce jour-là dans le sud de la France.

On a retrouvé un article de l'époque, paru le lendemain dans l'Indépendant le 7 octobre 1973 :

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Le récit de l'Indépendant est beaucoup moins sensationnel que le rapport VERONICA :
"Un gros point fixe extrêmement lumineux est apparu au-dessus des cimes. L'examinant à la jumelle, alors que le soleil se levait, l'observateur a pu distinguer une silhouette de forme semi-sphérique, parfaitement immobile, présentant deux points lumineux très intenses. Brusquement à 07h02, l'objet a semblé manoeuvrer en zig-zag à la verticale et se désagréger*, libérant trois éléments lumineux de faible puissance qui sont descendus vers le sol. Il n'est alors demeuré dans le ciel, à l'endroit initial, qu'un seul point lumineux de faible intensité."

On remarquera la dernière phrase de l'article : "On se pose la question de savoir si c'était une soucoupe volante ou un ballon sonde". L'auteur proposait déjà une alternative à la soucoupe volante. En effet, la description est compatible avec la présence d'un ballon sonde en haute altitude, assez haut pour être observé par des témoins au sol éloignés.

 Il existe de nombreux type de ballons de dimensions différentes selon l'altitude à atteindre et le poids du matériel scientifique à emporter.

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© Red Bull Stratos, Roswell, 25/07/2012

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© CNES/IMBERT Christian, 2010 - Ballon stratosphérique ouvert (BSO)

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© CNES : les différents types de ballons

Y avait-il un ballon ce jour-là, dans l'axe indiqué ?
Revenons aux Archives Départementales consulter les journaux du mois d'octobre 1973, riches en évènements politiques, aéronautiques et spatiaux. Nixon était en plein scandale du Watergate, en phase de destitution, Jean d'Ormesson entrait à l'Académie Française parmi les immortels, les scientifiques russes avançaient l'hypothèse de "signaux extraterrestres" pour expliquer de mystérieuses émissions radio venues des étoiles (on saura plus tard qu'il s'agissait de pulsars). Le CNES présentait de nouveaux ballons captifs géants destinés à la Guyane. La rubrique "les coulisses de l'étrange" a retenu toute notre attention :

Article paru le 8 octobre 1973
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Cette rubrique de l'insolite ne précise ni la date exacte, ni l'heure de l'accident aérien

Reprenons le texte encadré :
"Un ballon stratosphérique lancé par le Centre National d’Etudes Spatiales d’Aire-sur-Adour a éclaté à 42000 mètres d’altitude et s’est écrasé dans la vallée du Rhône. La plus grosse partie, environ une tonne de matière plastique est tombée dans un champ de Chabeuil (Drôme). D’autres éléments du ballon sont tombés près d’Alès (Gard) et Pisançon (Hautes Alpes). Les appareils de mesure, d’un poids total de 180 kilos, se sont écrasés à proximité de Bourg-de-Péage (Drôme)." Cet article du 8 octobre 1973 ne précise, malheureusement, ni la date ni l'heure de l'accident aérien.

Malgré la précision des articles diffusés les 7 et 8 octobre 1973 dans le même quotidien, le journal n'a pas fait le lien entre les deux évènements qui se sont pourtant produits, probablement, le même jour. Pour s'en assurer, il faut maintenant identifier ce ballon et comparer les dates et heures.

L'article mentionne le centre de lancement du CNES à Aire-sur-l'Adour, ce qui devrait faciliter grandement les recherches. Aire-sur-l’Adour a été le 1er site de lancement de ballons du CNES. Dès les années 1970 et jusqu’en 2007, plusieurs dizaines de ballons stratosphériques (BSO) étaient lâchés chaque année.


le centre d'Aire-sur-l'Adour en septembre 1973

On adore cette vidéo qui présente le centre de lancement tel qu'il était à l'époque, avec des explications sur la manière dont les ballons sont préparés, lâchés, suivis et récupérés. Ce court reportage de 10 minutes est vraiment opportun ! À 8'14" apparaît le tableau du planning des vols ; à 8'50'', il est expliqué pourquoi les ballons au sol ont une forme très allongée : seulement 1/300e du volume est gonflé. En effet le ballon prendra sa forme définitive (en goutte d'eau) en prenant de l'altitude sous l'effet de la dilatation des gaz (hélium ou hydrogène selon le cas). Il va s'arrondir au fur et à mesure de son ascension.

Comprendre et interpréter le témoignage :

Le témoin décrit "des sortes de résidus enflammés tombent lentement de l'OVNI à la verticale". Quand on lit cette phrase, on peut l'accepter au premier degré ou essayer de comprendre ce qui peut provoquer une telle perception. Avec l'hypothèse d'un ballon stratosphérique à 40 km d'altitude, il faut tenir compte de l'heure : c'est l'aube. Le soleil est déjà levé pour le ballon (l'objet est situé au NE du témoin, en haute altitude). Le témoin au sol est encore dans une légère pénombre, le matériel qui chute est illuminé par le soleil levant, donnant aux différents équipements lestés, un aspect "rougeâtre" et "enflammé". Il faut aussi tenir compte de la peinture orange des petites nacelles et boîtes qui permet de les retrouver plus facilement après leur chute.

L'hypothèse du ballon stratosphérique, l'heure de l'observation et l'altitude élevée de l'objet permettent d'expliquer les notes qui accompagnent le dessin du rapport VERONICA :

- résidus enflammés (morceaux éclairés par le soleil levant)
- hublots (franges du ballon, plis réguliers de la toile avec une alternance ombre et lumière)
- avancées sur les extrémités (manchons de gonflage ?)
- luminosité rougeâtre (éclairé par le soleil levant)
- chute très lente (plus l'altitude est élevée, plus la chute paraît lente ; des petits parachutes ralentissent la retombée du matériel)

Vérification auprès du CNES (mise à jour du 14 juin 2018) :
Grâce à la tenacité de Brigitte, nous savons enfin quels ballons stratosphériques ont été lâchés dans cette période. Voici les informations recueillies directement du centre de lancement d’Aire-sur Adour, plus précises que celles trouvées dans les archives à Toulouse :
 
- 04 octobre 1973 (vol 64) : lancement Aire-sur-Adour 7h17 HL, lieu de chute du ballon (éclatement ballon) Montvendre (26) sur une ligne téléphonique en bordure du chemin vicinal n°9 reliant Barcelonne (26) à Montvendre (PV de la gendarmerie de Chabeuil (26) ; ce lâcher est probablement celui dont par l'article dans la rubrique "Les coulisses de l'étrange" de l'Indépendant.
 
- 05 octobre 1973 (vol 65) : lancement Aire-sur-Adour 2h18 HL, lieu de chute du « bifilaire » (le cordon qui relie le ballon à la nacelle) sur une ligne électrique 15kw à St Privat des Vieux (30) ;
 
- 06 octobre 1973 (vol 66) : lancement Aire-sur-Adour 1h09 HL,  retombée de la charge utile à 6 Km de Bédarieux.

1973-10-06-BEDARIEUX
C'est ce dernier lâcher, le vol 66 (ça ne s'invente pas) qui nous intéresse : il est parti le 6 octobre 1973 à 1h09 heure locale. Sachant que le temps de vol dure maximum 6 heures, on tombe dans la fourchette horaire de l'observation de l'OVNI, entre 6h40 et 7h02, ce qui correspond à l'heure de l'éclatement du ballon et de la chute de ses instruments à Bédarieux au NE du témoin, à 100 km de distance, dans la direction indiquée.

L'affaire est classée.

Pour en savoir plus sur les ballons stratosphériques :
- les phases de vol d'un ballon BSO
- enveloppe et nacelle d'un BSO
- les différents types de ballons
- Ballons : des véhicules gonflés !
- Ballons stratosphériques ouverts (BSO)

 


04 février 2018

06/10/1973 : des résidus enflammés tombent d’un OVNI entre Font-Romeu et Carcassonne

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Ce témoignage ancien provient du catalogue VERONICA :

PIC DE MAUROUX (près de FONT-ROMEU)

Le 06 octobre 1973.
"Monsieur Georges L., 66 ans est retraité des P et T, domicilié à BOURG MADAME (66800).
Le 06 octobre 1973 à l'aube, le ciel est très dégagé, sans nuage. Il gèle fort, la température est entre -5 et - 8 degrés.

Il fait encore nuit, M.L. qui se prépare pour aller à la chasse aux canards, se rend sur sa terrasse vitrée afin de voir le temps et de se vêtir en conséquence.
C'est alors qu'il voit une lueur très vive en direction du NE vers FONT-ROMEU, au dessus du "Pic de MAUROUX". Il prend d'abord cette lueur pour Vénus mais se rappelle de suite que ce n'est pas la position habituelle de cette planète. Faisant immédiatement des calculs assez précis, il estime l'angle d'observation de 18 à 20° en partant de la base du Pic, et à une distance variant entre 80 et 100 km soit au dessus de la région de CARCASSONNE.

A 6h40, la lueur n'avait pas bougé. le jour commence à se  lever. M L. se munit de ses jumelles de grossissement 8 et se dirige vers son étang situé à 1 km 500 de BOURG MADAME. Arrivé sur les lieux, il regarde à nouveau dans le direction de l'objet, il le retrouve au même endroit. Malgré l'arrivée dominante du jour, sa luminosité n'a pas diminué. A la jumelle il distingue alors comme deux gros phares côté à côté. Le soleil apparait sur la commune d'ANGOUSTRINE. Instantanément, les deux phares s’éteignent et M. L. distingue la carlingue d'un appareil grisâtre de la grosseur de la "lune vieille", muni à sa base de hublots comme un train de nuit. La base extrême de l'appareil s'illumine de couleurs mélangées, un peu comme l'arc en ciel, avec des dominantes violets et orange. Puis des sortes de résidus enflammés tombent lentement de l'OVNI à la verticale. L'engin disparait subitement,  bien que le champ visuel de M. L. avec ses jumelles soit large de plus de 10 km, une ou deux secondes à peine après l’extinction des deux phares. Quant aux résidus, 3 seulement descendirent au sol, le 4e resta en l'air. Pensant que son observation n’a plus d'intérêt, M.L. qui commence à grelotter sérieusement, rentre dans sa cabane de chasse. La fin de la chute des trois résidus lui est masquée par une haute rangée d'arbres."

D'autres témoins observent le même phénomène.
- 4 à EUS (commune entre PRADES et VINCA) 66500
- 1 à  ILLE SUR TET 66130
- 1 à PAZIOLS 11530
Ainsi que de nombreux vendangeurs.

Complément d'information :
L'OVNI de 1973 en Cerdagne, un vieux cas qui donne du fil à retordre !

08 janvier 2013

OVNIS dans le 66 de 1954 à 2000

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MENU DEROULANT :


Ces cas n'ont pour l'instant pas trouvé d'explication satisfaisante. Ils sont donc, par définition, des Phénomènes aériens non identifiés et dans certains cas, Objets Volants Non Identifiés. Nos connaissances évoluent, la science avance et il est possible que l'on revienne sur ce classement en fonction d'éléments nouveaux. Le terme OVNI est, par défaut, provisoire.

Tous les articles antérieurs à 2001 sont listés dans la rubrique "de 1954 à 2000" (bouton "OVNIS dans le 66" du menu en haut). Si vous avez conservé dans vos archives de vieux articles de journaux locaux concernant le département 66 relatifs à des observations d'OVNIS ou de phénomènes aériens non identifiés, vous pouvez nous aider à partager ces informations en nous envoyant une copie. Merci d'avance.
Contact : info@ovni66.com

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01 janvier 1998

28/12/1973 - Perpignan : un gigantesque disque observé par 3 témoins

Perpignan - 1973

 L’observation se situe à l’occasion d’une foire agricole qui s’était tenue deux jours durant, vraisemblablement le vendredi 28 décembre 1973. Sur les indications des témoins, hésitants sur la date, nous avons pu retrouver un article de la « une » du quotidien local « L’Indépendant » qui mentionne bien l’observation dans la région, du même phénomène. Outre qu’elle s’intègre dans la grande vague française de 1973-1974, elle présente donc l’intérêt de s’inscrire dans le cadre d’une mini vague locale.

A mi-chemin du chemin du Mas Bresson en direction du sud, non loin du cimetière du Sud à Perpignan, sur l’emplacement actuel d’un centre équestre non encore bâti à l’époque des faits, les témoins, M. JC., trente-cinq ans, son épouse, Mme J., vingt-neuf ans et leur fils S. âgé de 7 ans, circulent à bord d’une Citroën DS. Les environs sont déserts, il s’agit d’une petite route de campagne bordée de champs et d’une seule maison de maître, face au lieu de l’observation, dénommée « Les hirondelles ». La nuit est tombée et bien qu’il y ait eu un peu de pluie la veille et que la nuit fut assez sombre, la visibilité était excellente et le ciel dégagé.

Les témoins rentrent donc à leur domicile après avoir fait l’acquisition d’un taille-haie électrique à une foire agricole de Perpignan. Ils situent l’observation entre 19h30 et 20h30. A un moment, l’attention des parents, M. JC. et Mme J., est attirée par les exclamations de leur fils S. qui depuis la banquette arrière, tape sur l’épaule de sa mère en lui disant : « Maman, il y a une soucoupe volante, il y a un ovni ! ».

Agacée, Mme J. finit par regarder par la fenêtre de son véhicule et aperçoit alors, comme son mari et son fils, un « gigantesque disque », immobile dans le ciel, d’une couleur que les témoins décrivent comme blanc-vert phosphorescent, « comme un ver luisant » selon Mme J., une luciole selon S. La lumière vive qui émane du phénomène forme un halo phosphorescent autour de la forme circulaire, laquelle n’éblouit pas les yeux des témoins qui ne se souviennent pas si la campagne alentours s’en trouvait éclairée. S’ils ne peuvent observer, de leur position, la partie supérieure de l’objet, la partie inférieure leur semble légèrement bombée. L’objet semble parfaitement circulaire. Les témoins ne peuvent observer ni sa forme, ni son épaisseur, ni même s’il est constitué d’une matière solide reconnaissable. Les lieux sont déserts, durant tout le temps de leur observation les témoins n’apercevront personne. Sans sortir de leur véhicule, de crainte qu’il ne leur arrive quelque chose, les parents coupent le moteur et observent le phénomène durant un temps qu’ils estiment compris entre cinq et dix minutes. Le fils S. est plus fasciné qu’apeuré par la manifestation.

Le disque n’émet pas le moindre mouvement, il semble totalement immobile lorsque les parents observent le phénomène. S. quant à lui l’a observé quelques centaines de mètres et quelques secondes auparavant. L’objet se situait alors à droite de la route et S. affirme l’avoir vu se déplacer lentement jusqu’à la position qui sera la sienne au moment de son départ. Les témoins affirment n’avoir constaté aucun effet sur eux-mêmes, ni sur la DS. M. JC. tentera d’actionner ses phares par intermittences, dans le but d’obtenir une réaction, mais l’ovni n’en aura aucune.

Ce qui frappe les témoins, c’est la taille du phénomène. Les témoins l’estiment, tout en émettant de sérieuses réserves sur leur capacité à estimer cette altitude, comme comprise entre cent cinquante et deux cent cinquante mètres de diamètre. Le fils, S. indique quant à lui avec certitude que l’objet dans le ciel présentait un diamètre apparent d’environ cinquante centimètres et qu’il se trouvait dans le second temps de l’observation, visible à un angle de 30 degrés par rapport à la position des témoins. L’altitude de l’objet en vol stationnaire leur semble être comprise entre 600 mètres et un kilomètre, même si les témoins reconnaissent volontiers qu’ils ont pu mal l’estimer, eu égard aux proportions de l’ovni. Même s’il est situé beaucoup plus en hauteur, Mme J. mentionne le fait qu’ils avaient presque l’impression de pouvoir le toucher tant l’ovni occupait l’essentiel de la vision qu’ils pouvaient avoir du ciel.

Durant l’observation, les témoins échangent peu, stupéfaits par ce qu’ils observent mais se souviennent avoir sciemment décidé de rester pour observer le phénomène et s’être demandé s’ils étaient eux-mêmes observés par l’ovni et ses éventuels occupants.

Enfin, au bout de quelques temps et sans que ce déplacement n’entraîne le moindre bruit (bang supersonique ou autre) ou déplacement d’air, l’ovni s’envole horizontalement en direction du sud-ouest et du proche massif du Canigou à une vitesse lente dans un premier temps en direction du massif du Canigou au sud-ouest. Pendant ce déplacement, S. a le temps d’apercevoir deux autres ovnis circulaires, en tout points similaires à l’ovni principal quoi que beaucoup plus petits, encadrer le premier à égale distance, les trois ovnis étant tous deux munis d’une courte traînée conique, rougeâtre et effilée. Dès le départ du phénomène, M. JC. redémarre son véhicule pour dépasser une haie de cyprès qui bouche sa vision mais l’ovni s’est propulsé à l’horizon en une fraction de seconde et les témoins observent un point lumineux en mouvement au loin. Ils peuvent donc affirmer que l’objet s’est bien déplacé et ne s’est pas volatilisé ou dématérialisé.

Les témoins choisiront tout d’abord de ne pas partager leur observation mais ils ont l’occasion d’en parler le lendemain avec un voisin qui fait part, en des termes vifs, de son scepticisme à l’égard des observations d’ovnis dans la région que relate le quotidien « L’indépendant ».

L’édition du 29 décembre 1973 du journal local « L’Indépendant » fait effectivement mention de l’observation d’un phénomène similaire observé dans l’Hérault et dans les Pyrénées-Atlantiques. La couleur, « tirant sur le vert », (l’article fait mention du halo lumineux « vert bleuté », de la « traînée verdâtre » qui accompagnent l’ovni) confirment l’observation de M. JC., Mme J. et du jeune S.

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Dans une édition ultérieure de « L’Indépendant », en date du 3 janvier 1974, on trouve de nouveau mention de ce phénomène. L’ovni observé dans les Pyrénées Orientales, à Céret, Villemolaque et Arles sur Tech, y est décrit ainsi : « Un petit objet ovoïde, d’un blanc intense et entouré d’un halo lumineux blanc. Il laissait échapper une traînée d’un bleu verdâtre visible dans le ciel ».

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Ces phénomènes, quoique manifestement observés à plus grande distance par les témoins cités dans la presse que par M. JC., Mme J. et le jeune S., semblent bien renvoyer au même phénomène.

Mme J. me fait part du fait que les réactions de son entourage l’amenèrent à ne plus vraiment parler de cette observation. Elle précise que celle-ci a conforté une croyance au phénomène « soucoupes volantes » qui était déjà la sienne avant cette observation. Les témoins sont des travailleurs acharnés, qui n’ont guère de temps à accorder à la lecture. Pour autant, ils connaissent comme chacun en 1973 le phénomène ovni, Mme J. et son fils S. ayant acheté et lu à l’époque un livre ufologique, dont ils ne se souviennent plus de la référence. Le fils S. se souvient d’avoir suivi les émissions de Jean-Claude Bourret sur France-Inter. Leur intérêt pour la SF est quasi nul. Aucun des témoins n’avait absorbé d’alcool, de drogues ou de médicaments de quelque nature que ce soit au moment des faits. Cette observation a suscité chez les témoins à la fois une immense stupeur teintée de crainte pour les parents, beaucoup de curiosité et une certitude personnelle sur l’existence matérielle des ovnis.

Les points saillants de cette observation sont les suivants :

- l’observation est collective. Si les témoins appartiennent à la même famille, les schémas mentaux, l’univers culturel des parents et de leur jeune fils de huit ans sont très différents. En outre, les témoins ne se signalent ni par une pratique assidue de la moindre religion ou philosophie, ni par un intérêt notable pour la question des ovnis qu’ils n’ignorent pas comme tous leurs contemporains.

- Les dimensions de l’objet comme la durée significative de l’observation excluent une confusion avec une cause triviale.

- Comme dans de nombreuses observations, l’objet est totalement silencieux y compris lorsqu’il atteint une vitesse manifestement supersonique.

- D’autres d’observations d’ovnis ont eu lieu à peu près au même moment dans les jours qui précédaient leur observation. Les témoins furent rassurés de savoir que d’autres avec eux avaient aperçu quelque chose.

- Les lieux sont déserts, une seule bâtisse à proximité et des champs. Aucune zone industrielle ou commerciale ni terrain militaire ou d’aviation proche ne pourrait apporter un élément de réponse quant à une confusion, que les dimensions de l’ovni excluent catégoriquement par ailleurs.

L’observation peut être décomposée en 4 phases, telles que figurant sur la carte :

Phase 1 : L’ovni est aperçu par S. une centaine de mètres avant la phase d’immobilisation du phénomène. L’objet se situe (en haut à gauche du plan) au dessus d’un champ, à droite du véhicule qui roule alors sur le chemin du Mas Bresson.

Phase 2 : L’ovni se déplace en direction du Sud-Est jusqu’à atteindre la position mentionnée en phase 3. Le déplacement qui dure à peine quelques secondes, n’est perçu que par le jeune S., ses parents ne s’apercevant de la présence du phénomène qu’en phase 3.

Phase 3 : Le phénomène est aperçu par M. JP et Mme J. qui stoppent leur véhicule pour l’observer. L’ovni reste immobile durant un temps significatif, 5 à 10 mn.

CARTE_28_12_1973

Coordonnées géographiques supposées du phénomène en phase 3.
42° 39’ 40.21’’ N - 2° 52’ 24.43’’ - Altitude : 356 mètres 

Phase 4 : Le phénomène se déplace lentement en direction du Sud-Ouest. Apparition des deux petites sphères qui encadrent l’ovni principal et de la traînée conique de couleur rougeâtre, puis, à peine quelques secondes après le démarrage du point situé en phase 3, envol à une vitesse exceptionnelle en direction du massif du Canigou.

Rétro-enquête par Thibaut CANUTI

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