03/11/2016 - Corneilla-de-Conflent : PAN au-dessus du Canigou (suite)
Illustration validée par le témoin en 2016
Suite à l'article paru en 2016, Eric Maillot nous a contacté pour nous faire part de ses cogitations concernant ce cas intéressant. M. Maillot est un habitué des enquêtes OVNI / PAN. Sa grande expérience et son avis éclairé viennent enrichir ce dossier qui n'est toujours pas clos. Ses hypothèses, si elles sont confirmées par les personnes concernées, pourraient permettre d'expliquer définitivement ce Phénomène Aérien Non identifié. Après plusieurs échanges, Eric Maillot nous a fait parvenir les constats suivants :
REGARD SUR UN P.A.N STATIONNAIRE –
CORNEILLA-CONFLENT (66) le 3 novembre 2016 à 19h55’ +35’
A/ CONSTATS SUR LES PHOTOS (Nikon Ixus 170) :
1/ Deux sont prises à 11s d’intervalle (072-19h55’22s et 073-19h55’33s) avec une focale de 45mm. La dernière 18s après (074-19h55’51s) mais avec une focale de 54mm. Le zoom a donc été activé (volontairement ou pas).
2/ Après une légère « torture logicielle » (Fastone Viewer) pour modifier la luminosité et le contraste notamment, les 2 premières montrent un point lumineux net en bas à droite en même place. Il est improbable que ce soit un artefact du capteur puisqu’aucun autre point de ce type n’existe sur l’image. Il n’est, de plus, pas situé au même endroit sur la 3e photo, ce qui est logique si le témoin zoome ou dézoome une source lointaine. Ce faisant, il bougera légèrement donc le centrage image et modifiera le cadrage. Pour cette dernière photo, le point est moins lumineux, peu visible donc douteux (mais cohérent avec le fait de zoomer). Toutefois un « alignement » de points serait envisageable sur le bord inférieur de cette image (paréidolie possible !).
3/ Si ce point est bien le point le plus haut et lumineux du PAN, c’est que le témoin n’a pas bien orienté son APN vers le PAN. Un des inconvénients des APN avec écran LCD sans usage d’un viseur oculaire direct est justement de ne pas pouvoir viser précisément une source éloignée que l’on ne voit pas sur l’écran LCD.
4/ Si les points très faiblement perceptibles en bas de photo sont ceux du PAN, il serait intéressant de calculer le champ angulaire qu’ils occupent sur la photo et puis la distance et espacement métrique entre points que cela représente sur la crête. Ne disposant pas du logiciel IPACO, je ne me livrerai pas à ce fastidieux exercice que d’autres pourront exécuter plus aisément.
5/ Sur la photo de jour en direction du PAN, aucun élément susceptible de créer des reflets alignés (ligne ou pylône EDF, râteau d’antenne, …) n’est visible sur la crête d’avant plan. Ce type de méprise rare est donc exclu ici.
6/ Comme le témoin l’indiquait et chose confirmée par Stellarium, il n’y avait malheureusement pas d’étoile ou planète notable (mag <1) au-dessus de la crête. Il semble vain de chercher à faire coller le fond de ciel Stellarium avec des points limites discernables sur « le ciel noir» des 3 photos (possibles artefact logiciel ou image).
B/ CONSTATS SUR LE TEMOIGNAGE :
Au vu de ses précieuses notes d’enquête de Pascal Guillaumes, on découvre que :
1/ L’enquêteur voulant visiblement lever le doute légitime d’un PAN posé sur la crête et non fixe au-dessus de celle-ci, le témoin principal lui déclare «je voyais faiblement le contour de la montagne et les lumières étaient au-dessus. Je me souviens du plus haut de la montagne sur la droite, le pic, j'ai donc vu et deviné les contours car il est vrai que j'ai l'habitude de regarder ces contours chaque jour ». La probabilité que ce PAN soit fixe sur la crête est donc bien présente au vu d’une probable interprétation-reconstruction de sa position basée non pas de la visibilité nette de la crête mais bien d’une connaissance de jour du profil de celle-ci. Le soleil, couché depuis longtemps vers l’ouest, ne pouvait rétroéclairer cette crête située au Sud-Est ; les étoiles encore moins (seule Vénus, absente, l’aurait éventuellement pu)...On notera que la pièce où se situe le témoin était probablement éclairée et que ses yeux ont besoin d’obscurité complète en continu (ce qui n’est pas son cas) et de plusieurs dizaines de minutes pour y devenir performants de nuit.
2/ Les lumières « alignées » n’ayant pas de variations régulières, on pourrait envisager un alignement d’étoiles (scintillement variable accru vers l’horizon) au-dessus de la crête. Il s‘avère qu’au vu de la durée du phénomène 1/ cet hypothétique alignement se serait déplacé de manière notable sur le fond de ciel en 30 minutes. 2/ Aucun alignement du type « baudrier d’Orion » n’était présent dans cet azimut assez fiable. L‘hypothèse d’un alignement d’étoiles est donc exclue.
3/ Un sommet comme le Canigou est connu pour provoquer la formation de nuages orographiques dit lenticulaires. Le phénomène à l’origine de leur formation étant des ondes stationnaires dans les couches d’air qui provoquent des variations localisées du taux d’humidité-condensation. Ceci amènerait à 2 sous hypothèses :
a/ Un reflet de la lune sur le bord d’un lenticulaire. Or la lune était en fin croissant, trop peu lumineux et juste au coucher au S.O ! Il est donc exclu qu’elle ait pu éclairer un tel hypothétique nuage qui n’est pas spécialement connu pour se former après le coucher du soleil.
b/ Au-dessus des crêtes, les perturbations de l’atmosphère suscitées auraient pu créer localement un mirage permettant de voir des lueurs éclairages de ville ou village situées derrière le Canigou. Ce type de mirage, logiquement envisageable, est non documenté à ma connaissance est serait donc très improbable.
4/ Les photos aériennes montrent qu’un sentier de randonnée longe la ligne de crête du Canigou. Or il existe des trails connus sur ce sommet mais pas à cette période. L’hypothèse de randonneurs ou coureurs s’entraînant munis de frontales ou torches serait donc d’une probabilité non négligeable au vu des nombreuses sources internet qui évoquent ces randonnées de crêtes (Canigou, Joffre, Quazémi, Très Vent,…):
https://randoludo.blog4ever.com/enchainement-des-sommets-majeurs-du-massif-du-canigou
https://tracedetrail.fr/en/trace/trace/76995
http://www.rando-marche.fr/_f8234_110_escalade-pic-du-canigou-arete-du-quazemi
Sur cette hypothèse P.G précise :
« Le fait qu’une lignée de randonneurs en file indienne avec des torches puissantes ait été observée pendant près d’une heure par deux personnes depuis le même village le même soir est assez troublant. Je ne peux m’empêcher de faire le lien entre les deux évènements. Le Canigou n’est pas si fréquemment le théâtre de visites nocturnes pour des raisons évidentes de sécurité mais les pistes « associations de randonneurs », entrainements commandos (il y a 3 centres dans le département) ou même artistes politiques (Lumières pour la liberté**) sont envisageables. En l’absence de confirmation, j’ai simplement évoqué ces possibilités dans l’espoir d’une confirmation ultérieure (à l’époque de l’article). Depuis je n’ai pas reçu de témoignage concordant et j’ai laissé en plan l’enquête. »
**P.G a vérifié que ces derniers n’ont pas eu connaissance d’une telle activité sur le Canigou.
Source : Resumen.cl Luz y Libertad confirme ne pas avoir effectué de performance dans le secteur
CONCLUSION TEMPORAIRE :
En sus des vérifications déjà poussées faites par P.G, je proposerai la piste d’un exercice du SDIS66 qui aurait l’avantage d’expliquer aussi la lumière supérieure soit par l’usage :
1/ d’un gros projecteur perché (ou ballon lumineux) pour éclairer une zone d’exercice spécifique ou
2/ celui d’un hélico en stationnaire (le mari évoquant un possible aéronef).
La page web ci-dessous montre que cette éventualité est possible en automne :
http://www.sdis66.fr/articles-48/63-526-formation-d-equipier-secours-en-montagne-au-sdis-66/
« …organisé du 6 au 17 octobre 2014 un stage de formation d’équipier secours en montagne module rochers. Celle-ci regroupait dix stagiaires des départements de l’Ariège, la Drome, les Vosges, le Territoire de Belfort et des Pyrénées-Orientales La formation s’est déroulée sur les rochers des Bouillouses et de Balcère, les deux premiers jours, puis dans le Massif du Canigou avec comme camp de base le refuge de Marialles. Au programme : progression en montagne, secours en parois sur le secteur « Yosémite » , ou sur les voies « Stentor,Tchuck-tchuck … », course après hélitreuillage du DRAGON66 sur l’arête du Quazémi et grandes voies en autonomie… Ce cursus permet aux sapeurs-pompiers formés et détenant le diplôme de poursuivre ensuite la formation avec les modules neige, canyon et glace. »
Un contact pourrait être pris avec le SDIS66** afin de vérifier s’il a eu connaissance de telles formations au secours au moment de l’observation. A défaut d’une confirmation par le SDIS66, il resterait la présence d’un club privé non local (national ou étranger) ou celle des militaires en exercice. Tout aussi probable mais difficile à prouver.
A titre personnel, au vu des informations actuelles, je classerai d’ores et déjà cette observation comme PAN B « Probable groupe de personnes munies de frontales/torches sur le sentier de crête».
Il est amusant de constater que cette observation a eu lieu le même jour qu’un autre spectacle peu courant : le Canigou visible depuis Marseille sur fond de soleil couchant ! http://splendeursducielprofond.eklablog.fr/2016-vision-morcelee-du-canigou-au-coucher-du-soleil-a127349486
Eric Maillot, 01/02/2020
[**note de Pascal : depuis ce rapport, la personne contactée au SDIS66 n'a pas connaissance d'une formation à cette date. Cependant je doute que cette personne ait pris le temps de consulter les plannings et archives du SDIS66. L'hypothèse d'un exercice militaire de même type est aussi envisagée].
Les pistes envisagées sont :
- formations au secours civil
- exercice militaire
- association de randonneurs nocturnes
Si vous êtes acteur d'une de ces 3 catégories, n'hésitez pas à contacter OVNI66 (info@ovni66.com).
Nous remercions Eric Maillot pour sa participation.
(mis à jour le 7 août 2020)
Le soleil, le Canigou et l'OVNI dans les photos...
Le 13 juin 2018, Monsieur AD contacte OVNI66 et lui fait parvenir une série de 13 photos (5 sans zoom et 8 avec zoom) dans lesquelles apparaissent un intrus non identifié. Intrigués par la forme particulière de la lumière que l'on retrouve sur toutes les photos en différents endroits du ciel, nous décidons d'y regarder de plus près. Après quelques échanges de mails, le témoin confirme qu'il n'a observé ce phénomène qu'à travers l'écran de son Iphone. Soleil couchant le 24 décembre 2017 à 16h58:36 - Cliquez pour agrandir - Photo AD
Soleil couchant le 24 décembre 2017 à 16h58:37 - Photo AD
Soleil couchant le 24 décembre 2017 à 16h58:40 - Photo AD
Les circonstances de prises de vue :
"J'ai aperçu qqchose à l'œil nu depuis mon balcon qui se déplaçait super vite dans le ciel et après j'ai canardé avec mon iPhone que j'avais avec moi en prenant large. Puis j'ai zoomé quand je l'ai aperçu plus précisément devant le Canigou. Donc oui bien sûr en prenant les photos j'étais derrière l'écran de l'iPhone." Au départ le témoin voit quelque chose qu'il n'identifie pas (un aéronef ou un ovni) et tente de le prendre en photo mais il focalise toute son attention à travers l'écran de son Iphone sur ce truc lumineux en forme de croissant qu'il poursuit avec difficulté.
8 secondes séparent la position 1 de la position 5. Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Les 5 premières photos superposées grossièrement montrent le parcours apparent de l'OVNI dans le ciel en 8 secondes. Quand on regarde attentivement la série, on s'aperçoit que le phénomène reste visible en différents points du ciel en gardant toujours exactement sa forme et sa dimension au pixel près. S'il s'était agit d'un aéronef ou même d'une soucoupe volante, la forme et la taille auraient dû varier d'une image à l'autre. Ce n'est pas le cas. La chose garde toujours la même apparence.
Comparaison de l'intrus dans les 5 premières photos
C'est un reflet dans l'objectif
Il est évident que cette lumière, toujours la même dans la série d'images, n'est pas dans le ciel. On appelle ça un "lens flare". Ici, ce qui fait son étrangeté, c'est sa forme en croissant ou demi-lune. Comment est-ce possible ? D'habitude les flares sont plutôt sphériques car c'est un simple reflet de lumière parasite dans l'objectif. Cette anomalie est connue des photographes amateurs et professionnels. Elle est d'ailleurs facile à reproduire avec les téléphones à cause de leur mini objectif (l'Iphone X produit de nombreux flares parait-il...). Ces reflets dans l'objectif prennent différentes couleurs en fonction du contexte lumineux (bleu, vert, jaune, blanc, etc.) et de l'importance du contre-jour.
Le lens flare en forme de croissant apparait surtout pendant les éclipses
On sait que le 24 décembre 2017, aucune éclipse n'était prévue. Le soleil se couchait à 235° et à l'heure de l'observation, il n'était qu'à quelques degrés au-dessus de l'horizon. C'est là qu'entre en jeu le Canigou. C'est le Canigou qui éclipse le soleil car l'astre est en train de se coucher. Et oui, c'est le point commun entre toutes les photos : le soleil n'est jamais entier, malgré les apparences. Il est en train de se coucher derrière le massif montagneux. C'est lui le fautif ! Le flare est le reflet fidèle du morceau de soleil encore visible (inversé en miroir). Ce qui est trompeur c'est l'aspect rond du soleil qui semble se trouver devant le Canigou. Nous savons tous que c'est impossible.
La présence des rayons solaires verticaux (que l'on ne voit jamais à l'oeil nu) et l'illusion d'un soleil rond devant le massif, prouvent que les images, saturées par la luminosité, ne montrent pas la réalité de la scène.
Reconstitution réaliste de la scène (enfin presque : le soleil devrait être plus petit)
En supprimant le gros rayon vertical et la partie du soleil en trop devant le Canigou, on comprend mieux l'anomalie.
Dommage on ne saura jamais ce qui a intrigué le témoin avant de prendre cette série de photos mais on peut remercier AD pour ce partage.
Exemples de "lens flares" pendant une éclipse :
http://uk.businessinsider.com/solar-eclipse-photos-blue-crescents-lens-flare-2017-8
03/11/2016 - Corneilla-de-Conflent : des lumières non identifiées au-dessus du Canigou
taille apparente du phénomène (illustration validée par le témoin)
Corneilla-de-Conflent : jeudi 3 novembre 2016 à 19h54, Chantal (48 ans) ferme les volets de sa chambre quand elle aperçoit une vingtaine de lumières blanches dans le ciel, un peu à gauche du Canigou. Intriguée, elle prend 3 photos et reste quelques minutes à observer. Les lumières alignées horizontalement semblent former la tranche d'une masse sombre allongée. Elles s'allument et s'éteignent alternativement par groupe de 6 ou 8 mais restent espacées à la même distance. Plus grosses que des étoiles, elles restent statiques entre le pic Joffre et le pic Canigou. Au-dessus, une lumière fixe, brille en permanence.
Le phénomène persiste, Chantal décide de rappeler son fils de 9 ans qu'elle venait de coucher. Tous deux s'assoient sur le lit, face au Canigou et observent le phénomène pendant plusieurs dizaines de minutes. Les lumières s'allument et s'éteignent dans une fréquence assez régulière. À aucun moment elles ne sont restées toutes allumées en même temps. L'enfant compare la masse sombre à un "anneau géant". Le phénomène dans son ensemble mesure, bras tendu, 35 mm. En fin d'observation, les lumières situées à droite commencent à disparaître une à une. À 20h25, son mari qui rentre du travail, confirme la présence des 3 dernières lumières à gauche (elles ne lui paraissent pas alignées horizontalement et restent statiques pendant 5 minutes). Sur le moment, il a pensé à un hélicoptère ou un aéronef quelconque. Elles ont disparu soudainement.
Extraits du rapport reçu :
DESCRIPTION : "Succession de lumières espacées (20 environ) blanches, placées à l'horizontale laissant entrevoir une forme circulaire au dessus du pic du Canigou. Les lumières clignotaient les unes après les autres et parfois étaient allumées en même temps, jamais ensemble sur toute la largeur. Une lumière au dessus était allumée en permanence. C'était immobile."
TAILLE APPARENTE : "dépassait largement le pic à ma gauche et moins à droite. Très large."
DURÉE : "plus de 30 minutes"
DÉROULEMENT : "Je fermais mes volets (Corneilla de Conflent) face au canigou lorsque j'ai aperçu en haut du pic des lumières, un peu au dessus de la montagne. Elles étaient à l'horizontale mais on pouvait se rendre compte qu'elles étaient sur quelque chose de circulaire, immobiles et s'allumaient et s'éteignaient à tour de rôle, c'était impressionnant par la largeur de ces lumières (espace occupé par rapport à la montagne). Cela ressemblait à quelque chose d'immense. On pouvait distinguer une masse sombre au dessus et une lumière en haut, au centre. Mon fils de 9 ans m'a dit : "on dirait un anneau géant". Cela a duré un peu plus de 30 minutes à partir du moment ou je l'ai vu. J'ai couché mon fils et à mon retour près de ma fenêtre il n'y avait plus rien."
MÉTÉO : ciel dégagé, étoilé, sans vent.
COMMENTAIRE DU TÉMOIN : "Connaissant l'ascension du pic et le terrain en haut de cette montagne, je ne vois pas ce qui pouvait s'y trouver comme engins lumineux. L'harmonie des lumières qui s'allumaient et s'éteignaient ne ressemblait pas à quelques chose de manuel. De plus les lumières étaient grosses visuellement et située un peu au-dessus de la montagne. C'était inhabituel, spectaculaire, étrange. Mon petit appareil canon ixus n'a pas réussi à prendre ces lumières."
Reconstitution sur place :
Rencontre avec les 3 témoins dès samedi 5 novembre, moins de 48h après l'observation pour vérifier le déroulement chronologique de l'observation, la direction du phénomène ainsi que la consistance des trois témoignages.
Photos :
Les 3 photos prises avec un Nikon Ixus 170 n'ont pas fourni d'images. Séparées de 11 et 18 secondes, elles sont totalement noires (vitesse d'obturation 1/8s ; ISO 800, 4,5 mm, puis 54 mm). Cet appareil est muni d'un petit écran LCD pour la visée et le témoin n'arrivait pas à voir le phénomène à travers l'écran. Toutefois l'horodateur de l'appareil est pile à l'heure réelle (aucun décalage) et il indique : 19h55. Le témoin a commencé à prendre les photos dès le début de l'observation. L'heure d'arrivée du mari qui rentrait du travail n'est pas discutable non plus. À défaut d'image, la durée est donc confirmée par plusieurs points précis et vérifiables : 35 minutes.
Conditions d'observation :
- le ciel est clair, étoilé, sans nuage
- les témoins regardent en direction du SE à l'étage
- d'abord en vue directe (fenêtre ouverte) puis derrière la fenêtre fermée
- altitude des témoins : env. 550 m / pic du Canigou : 2784 m
- hauteur angulaire du phénomène : 18° (après reconstitution)
- la visibilité est de 11 km, les pics sont éloignés de 9 km environ
- les témoins confirment à 100% que le phénomène était dans le ciel
- la lune se couche au SO
- aucun mouvement ascendant, descendant ou transversal
- le relief est visible en dessous du phénomène (jamais en arrière-plan ou derrière)
- durée : 35 minutes (timing cohérent et vérifié)
axe d'observation vers SE depuis Corneilla-de-Conflent
Dénivelé de Corneilla-de-Conflent vers les pics
Hypothèses
Ce qui fait l'étrangeté du cas :
- la durée : 35 minutes
- relief montagneux imposant mais jamais en arrière plan ou derrière les lumières
- 3 témoins
- le nombre de lumières (21)
- l'horizontalité du phénomène
- le phénomène est statique dans le ciel pendant 35 minutes
- la forme linéaire et les variations lumineuses
D'après l'angle d'observation donné, on ne peut pas calculer la distance réelle du phénomène car le relief était visible en dessous du phénomène, jamais en arrière-plan. On serait tenté d'effectuer des calculs de "taille réelle" pour un "objet" mais dans ce cas de figure, la moindre erreur d'angles donnerait des résultats improbables. En effet le témoin écrit : "les lumières clignotaient les unes après les autres et parfois étaient allumées en même temps [par petits groupes], jamais ensemble sur toute la largeur." Dans ces conditions il est très difficile d'évaluer la largeur totale apparente du phénomène. Le moindre écart avec la réalité devient disproportionné avec la distance.
Le nombre de lumières et la durée du phénomène sont insolites. Les points lumineux blancs alignés horizontalement dans le ciel sont restés statiques pendant plus de 30 minutes. Aucune des hypothèses envisagées n'est satisfaisante (aéronefs, hélicoptères, lanternes Thaï, ballons divers, projecteurs, engins au sol). Trente minutes c'est très long pour du vol stationnaire ou des objets volant au gré des courants. Pour la même raison, l'hypothèse d'une escadrille d'avions s'éloignant dans l'axe des observateurs est difficile à défendre. Aucun phénomène astronomique ou météorologique n'est retenu. Aucun aéronef civil n'était signalé dans le secteur entre 20h et 20h30 (source FlightRadar uniquement). Aucune opération particulière de sauvetage (source locale).
Enquête participative :
Jacques, membre du réseau ovni66, a rencontré deux personnes situées à Corneilla-de-Conflent qui affirment avoir observé ce qu'elles ont interprété comme une lignée de randonneurs en train de grimper en file indienne avec des lampes torches puissantes, dans la demi-heure qui a suivi l'observation des lumières dans le ciel (entre 21h et 22h). Les grimpeurs suivaient le sentier de crête qui mène au Canigou. L'un des témoins était si intrigué qu'il a regardé cette procession de lumières à flanc de montagne, pendant une heure.
À priori, aucun lien entre les deux évènements mais il est possible que les grimpeurs aient été eux-mêmes témoins du phénomène la demi-heure précédente. Si quelqu'un a des informations sur cette ascension nocturne et leurs participants, n'hésitez pas à nous contacter (info@ovni66.com).
La webcam de Mantet n'a rien enregistré ce soir-là : soit parce que le phénomène était hors champ, soit parce qu'il était statique. Cette caméra est réglée pour capturer les rentrées atmosphériques fortement lumineuses et en mouvement rapide. Elle n'est pas adaptée aux lumières statiques (il parait que ce point sera amélioré prochainement). Dans le département, il y a d'autres caméras de surveillance mais elles sont rarement braquées vers le ciel (mais si vous en possédez une, pointée vers le Canigou, vérifiez et n'hésitez pas à nous contacter).
Tous les éléments du dossier sont dans cet article, chacun peut se faire une idée du cas, avec tous les détails permettant de proposer des hypothèses ou des compléments d'information. L'observation reste pour le moment inexpliquée.
À suivre.
Appel à témoins : un phénomène non identifé observé dans la soirée de jeudi 3 novembre en direction du Canigou
Des témoins situés à Corneilla-de-Conflent rapportent avoir observé jeudi 3 novembre 2016 à 20h, un phénomène lumineux non identifié en direction du Canigou pendant 30 longues minutes. Si vous avez observé quelque chose d'insolite ce soir-là, n'hésitez pas à nous contacter sur info@ovni66.com ou laissez un commentaire.
Vous habitez Casteil, Vernet-les-Bains, Corneilla-de-Conflent, Fillols, interrogez vos connaissances à propos de la soirée de jeudi 3 novembre entre 20h et 20h30. Ont-ils remarqué quelque chose ? Un évènement particulier ? Faites jouer votre réseau d'amis. Sait-on jamais.
Suite : reconstitution de l'observation et témoignages complets
Rêves et Légendes d'hier et d'aujourd'hui, la récidive d'Olivier Rimbault
Après Démons et merveilles du Canigou, Olivier Rimbault nous propose de nouvelles promenades commentées dans le monde imaginaire collectif, depuis les temps préhistoriques jusqu'à nos jours, sur une aire géographique couvrant essentiellement le Pays catalan, les Pyrénées et toute l'Occitanie.
Rêves et Légendes d'hier et d'aujourd'hui - Leçons de folklorisme, éditions Les Presses Littéraires.
En 14 leçons (il n'a pas osé 13...), Olivier Rimbault nous fait découvrir l'essence du folklorisme. Comme à son habitude, l'information est dense, riche, précise et petit à petit, on se laisse glisser dans le voyage extraordinaire de la vie ordinaire de nos ancêtres. Le fantastique, le merveilleux côtoient la psychologie, la philologie, les textes anciens alors qu'un rappel permanent à l'esprit critique, rationnel, pragmatique, s'impose au fil de la lecture.
La quatorzième leçon : les ovnis et leurs interprétations
L'auteur revient à plusieurs reprises sur l'ufologie et les témoignages contemporains et anciens. L'hypothèse extraterrestre n'est jamais complètement rejetée mais de nombreuse démonstrations choisies peuvent nous convaincre d'une hypothèse psycho-sociale dans bien des cas.
Comme l'indique le titre de ce chapitre, l'auteur aborde le sujet épineux des ovnis et de leur interprétation. Si les contes et légendes du passé sont reconnus comme tels, quelle est la part contemporaine du folklorisme ? Où se niche-t-elle ? Pourquoi le XXe siècle ne serait-il pas contaminé par des croyances modernes comme l'ont été le moyen-âge et la Renaissance ? Quid des témoignages ovnis ? Quels liens unissent la science-fiction, le folklore, les légendes et les récits extraordinaires que l'on rencontre en ufologie ? Simples hallucinations délirantes ? Lequel nourrit l'autre ?
Et si les ovnis avaient toujours été là ?
On remarquera un hommage appuyé à Bertrand Méheust qui se défend d'être un débunker ou un réductionniste (il faut savoir que ses premiers écrits étaient publiés au même moment que ceux de Monnery qui avait commis "Et si les ovnis n'existaient pas ?"). Pour lui, le sujet ovni ne peut se réduire à une simple transposition inconsciente d'imageries issues de la science-fiction face à l'inexpliqué sinon il aurait cessé immédiatement de s'intéresser à la question. Méheust reconnaît qu'il y a un facteur incompréhensible dans les dossiers ovnis avec peut-être un fond de phénomène réel sur lequel on aurait plaqué toutes ces "représentations". Le sujet est brûlant...
En bon conteur, Olivier Rimbault nous offre ici un véritable traité de folklorisme.
Note : il convient d'avertir le lecteur que le passage de la première à la seconde leçon est aussi contrasté que le moment de l'ouverture d'un parachute comparé à celui de la chute libre qui précède mais dans le sens contraire. Avis aux amateurs.
Pascal Guillaumes
Droit de réponse de l'auteur du livre "Démons et merveilles du Canigou"
Je suis l’auteur de ce livre et je viens de découvrir le compte-rendu de Pascal Guillaumes. Je conclus à sa lecture que je dois des excuses et quelques explications supplémentaires puisque Pascal Guillaumes met en lumière les ombres de la position que je tiens dans le livre par souci de rester « scientifique » sur le sujet de son excellent blog (ce sujet, on l’a compris, n’occupe qu’un chapitre de Démons et merveilles du Canigou). Que veuillent donc bien m’excuser ceux que mes observations sur la littérature ufologique pourraient blesser. Je vais essayer de clarifier mon « blougi boulga », pour reprendre l’expression de Richard :
1) La connaissance rationnelle (la science est par définition une connaissance rationnelle) est un mode de connaissance parmi d’autres. Il a ses avantages comme le savent tous ceux qui ne prennent pas une corde le soir pour un serpent, ou ceux qui utilisent les outils et les machines à notre disposition au quotidien, depuis la cuillère en bois jusqu’à l’avion, en passant par la canne à pêche et le réfrigérateur ; je parle autrement dit de tous les humains.
2) La raison est ce qui, dans l’intelligence humaine (ou éventuellement extraterrestre), lui permet de distinguer (temporairement) entre l’impossible, le plausible et le certain. On peut ne pas être préoccupé par ce genre de question. Par exemple dans ce livre, je ne fais pas œuvre de romancier (ce que j’aime faire aussi), j’essaie seulement d’avoir une démarche scientifique sans affirmer que c’est le seul point de vue possible sur la vie. L’amour est-il pour la plupart d’entre nous une démarche scientifique ? Non, et pour beaucoup d’entre nous heureusement ! De plus, j’approfondis cette démarche dans une direction bien précise, qui est celle du folklorisme étudié dans une perspective historique (l’histoire des croyances si l’on veut). Je ne fais donc pas un travail d’ufologue au sens où certains lecteurs l’entendent peut-être. L’ufologue stricto sensu est libre de trouver utile ou non mon travail pour le sien.
3) D’ailleurs, je vais être plus clair encore sur ce point. Je n’ai pas écrit dans le livre que l’hypothèse de visiteurs extraterrestres sur notre planète pour expliquer de nombreux témoignages étonnants relevait de l’impossible (et l’on peut me reprocher ce flou). Pour moi, d’un point de vue qui se veut scientifique c’est-à-dire, il faut le reconnaître, pour l’ensemble de l’humanité à ce jour, cette idée relève du plausible. Cela ne remet pas en question l’expérience de ceux qui ont très sincèrement vécu une expérience de rencontre du 3ème type. Je comprends leur sentiment de solitude. Ceux qui ont dit les premiers que la terre tournait autour du soleil ont eu le même sentiment.
4) Comme vous l’écrivez vous-même sur ce blog avec beaucoup d’honnêteté, 99% (je vous fais confiance pour le chiffre que l’on ne va pas discuter au dixième près) des vidéos d’ovnis trouvées sur internet sont des trucages ou des méprises. Or le folkloriste fait des rapprochements qui permettent d’expliquer le succès populaire et certains détails de ces récits : par leurs caractéristiques (en tant que récits et rien de plus, car ce ne sont pas tous des rapports de gendarmerie ou des comptes-rendus scientifiques), un grand nombre de ces témoignages ressemblent fortement aux histoires mythiques ou légendaires traditionnelles (mots dont j’explique le sens dans l’introduction du livre et auxquels je ne rattache aucun « mépris rationaliste », comme je l’explique aussi tout au long de l’ouvrage). Pour le dire autrement, le folkloriste, quand il s’associe à l’historien des croyances (c’est plus facile avec le même cerveau, et le mien ne cherche vraiment pas à « en mettre plein la vue »), explique pourquoi, si l’on a vu des E.T. il y a 500 ans ou plus (ce qui est pour moi plausible), on ne pouvait pas les appeler extraterrestres, parce que ce mot et toutes ses références culturelles et techniques (la littérature de SF, la navigation spatiale, etc.) n’existaient pas à l’époque : on les appelait donc forcément dieux ou démons ou peut-être même fées, dracs, simiots, fantômes, etc. D’ailleurs, en matière de « démons », je suis un homme qui a « directement vu la belette » pour reprendre votre expression, comme je le raconte aux pages 260-261 du livre, ce qui ne m’empêche pas de réfléchir rationnellement à ce qu’il pourrait y avoir vraiment derrière ce mot et mes propres expériences. Même si je rencontrais un extraterrestre, lui et moi n’aurons pas la réponse à toutes les questions que se pose la science dans différents domaines. Par exemple, qu’est-ce que la conscience ? Quel sens a cette rencontre pour moi (et pour lui) dans cette brève existence qui est la nôtre en tant qu’êtres singuliers dans ce cosmos ? Etc.
5) J’espère que toutes ces clarifications montrent à quel point que je ne suis nullement un « zététiste » (au sens que je donne à ce mot, le même, visiblement, que pour Pascal Guillaumes). Je crois que la science doit être très humble et aussi complexe que possible (complexe dans le sens contraire à simplificatrice), c’est-à-dire que la pensée scientifique ne doit pas être une pensée purement binaire. Il n’y a pas le vrai et le faux d’après ce que moi je crois avoir compris de ce qui est impossible ou certain. Je crois même avoir expliqué clairement dans Démons et merveilles du Canigou que tout point de vue scientifique a ses limites, à cause de l’époque où il s’inscrit bien sûr, mais surtout à cause de la part de subjectivité qui entre forcément selon moi dans toute quête de la vérité objective sur bien des sujets. Mon livre n’échappe donc pas à la règle. C’est bien pour cela que je préfère parler d’hypothèse plausible plutôt que de réalité possible (terme neutre, et qu’on peut percevoir légitimement comme condescendant). La science trie ses hypothèses de recherche en fonction de motivations qui ne sont sans doute jamais aussi neutres que le croient le chercheur et sa communauté. L’attitude prudente que je défends et que j’ai peut-être mal expliquée dans le livre est pour moi celle qui fait le mieux avancer la science (et surtout l’espèce humaine grâce à elle !). J’apprécie justement le blog OVNI66 parce que c’est l’attitude qui guide avec évidence son éditeur et rédacteur en chef.
Merci beaucoup pour cet échange ! Avec ma sincère amitié,
Olivier Rimbault (Perpignan, le 15 février 2015)
Ce droit de réponse est un complément de l'article :
Démons et Merveilles du Canigou, un ouvrage "conte instable" d'Olivier Rimbault
Démons et Merveilles du Canigou, un ouvrage "conte instable" d'Olivier Rimbault
Avertissement :
Je viens de terminer cet ouvrage qui m'a laissé un goût amer car il a fait naître en moi des sentiments forts mitigés. L'auteur est un spécialiste de littérature néolatine, agrégé et doctorant en lettres classiques. Certes, il nous en met plein la vue et on appréciera sa culture universitaire que personne n'osera contredire. Mais cela ne suffira pas à rendre crédibles ses interprétations. En effet, l'auteur mélange les thèmes insolites pour en faire une collection de légendes contemporaines : un pot-pourri dans lequel se côtoient la dame blanche, les extraterrestres, en passant subtilement par les complotistes ou le triangle des Bermudes ; les reptiliens, les gris seraient les démons du XXIe s et les blonds ummites, des fées contemporaines d'un monde habité par des paranoïaques naïfs. "Woaw" comme dirait Seti ! Cela ressemble plus à du débunking rationaliste zététique qu'à une démonstration théorique objective !
Selon Olivier Rimbault, les dossiers OVNI, les rencontres du 3e type, l'ufologie et ses acteurs (témoins, enquêteurs, ufologues) construisent des nouveaux mythes contemporains qui viennent s'ajouter aux contes et légendes du passé, avec les fées, les monstres des lacs, les sorcières et autres déformations historiques issues de transmissions - orales ou écrites - peu importe finalement, puisque ces dernières sont le fruit de témoignages antiques, arrangés selon le contexte politico-religieux du moment, déformés sur plusieurs générations. Le parallèle est facile mais il ne tient pas à la lumière d'une expérience de terrain avec les acteurs biens vivants de notre époque. De la poussière des documents anciens il ne ressort peut-être que des croyances populaires mais à mes yeux, l'homme qui a lu l'homme qui a écouté le chasseur qui connaissait le berger qui a vu l'Ours n'a certainement pas la même crédibilité que le procès verbal de l'homme qui a directement vu la belette. Allez dire à celui qui a contemplé dans ses vignes deux êtres humanoïdes qui décollent dans un engin hors normes dans le ciel de Cabestany, qu'il contribue à fabriquer un mythe, un conte, une légende ! Vous serez bien reçu monsieur Rimbault.
Malgré la richesse des informations de cet ouvrage fort intéressant pour ce qui est de l'historiographie, je ne peux cautionner le mépris avec lequel sont considérés les témoins contemporains de ces phénomènes insolites (expliqués ou pas, peu importe !). Le folklore Catalan, la psychologie transgénérationnelle ou la justification rationnelle des légendes sont des sujets d'études respectables que nos ancêtres ne viendront pas contredire. Le mélange des genres (l'auteur croise des disciplines variées : le folklorisme, l’Histoire, la toponymie, l’archéologie, la mythologie comparée, la psychologie, etc.) permet d'interpréter comme on veut, dans tous les sens, selon ses propres croyances ou convictions... On ne prend pas de risques avec le passé ! Les témoins d'OVNI eux, sont bien vivants et ne sont pas tous des illiterati, loin de là ! Les enquêteurs, les ufologues, les gendarmes qui recueillent les témoignages directs ne colportent rien, ils transmettent le récit fidèle, de première main, du témoin direct. Ceci ne permet aucune comparaison avec les légendes traditionnelles qui se sont transformées avec le temps, au fil du contexte social. Malgré ce point de désaccord, je recommande aux férus d'Histoire et de légendes catalanes la lecture de ce livre qui aurait pu se passer, finalement, du chapitre 15.
Pascal Guillaumes
Cet article a reçu un complément le 15 février 2015 :
Droit de réponse de l'auteur du livre "Démons et merveilles du Canigou"
OVNI66 avait prévu les observations d'OVNIS de la nuit du 22 au 23 juin 2013
On l'avait parié : il y aura des ovnis dans la nuit du 22 et 23 juin dans les Pyrénées-Orientales. Notre avertissement en tenait compte : ovni66 n'enquête pas pour les observations des nuits du 21-23- 24 juin, 13-14 juillet et 31 décembre avec indice d'étrangeté faible. Ces dates sont statistiquement celles où l'on nous rapporte le plus de phénomènes insolites qui sont en fait des méprises avec effets pyrotechniques, lâchers de lanternes, tirs de fusées, tirs de ballons, etc. la liste est longue pour ces dates festives.
L'Indépendant publie le 30 juin 2013 le témoignage de plusieurs personnes ayant observé des phénomènes lumineux pendant la Saint-Jean, dans la nuit du 22 et 23 juin 2013.
L'article de l'Indépendant :
http://www.lindependant.fr/2013/06/30/des-ovni-en-conflent,1770047.php
Ovni66 choisit de filtrer les témoignages ovni. Les observations lointaines, furtives, avec un comportement erratique, dont on ne peut estimer ni la taille ni la distance ont un très faible degré d'étrangeté. Elles peuvent être expliquées dans la plupart des cas. On peut aussi prédire des rapports ovni les 13 et 14 juillet ainsi que le 31 décembre mais comme notre avertissement l'indique, on n'enquête pas pour ces dates.
Avec les beaux jour, OVNI66 reçoit de nombreux appels
En ce moment VENUS et ARCTURUS sont en vedette dans le palmarès des appels téléphoniques à OVNI66. Plusieurs personnes nous ont signalé un phénomène lumineux statique mais descendant au fil des heures vers l'Ouest. Entre 21h30 et 23h Vénus, la planète communément appelée "l'étoile du Berger", se couche à l'Ouest. Entre 01h30 et 03h30 c'est l'étoile Arcturus avec des couleurs scintillantes qui disparaît dans la même direction...
LE CAS JACQUES BLEY
De Barcelone au Canigou, en passant par Perpignan...
Conte, histoire ou légende d'un homme "protégé".
LE CAS JACQUES BLEY Résumé d'une enquête d'Antonio Ribera*
Extrait de "OVNI-E.T, LA VÉRITÉ CACHÉE : Terre, ta civilisation fout le camp !" de Jimmy Guieu
Jacques Bley est né le 20 juillet 1911. Affecté d’une forme grave de Lymphatite, c’était une vraie boule de graisse condamnée à se déplacer gauchement et à cacher ses énormes cuisses dans de larges pantalons. Son intelligence limitée et endormie désespérait les professeurs particuliers que son père, riche industriel espagnol, payait pour assurer son instruction. Un jour d’août 1923, Jacques, âgé de 12 ans, ne parvenait pas à s’endormir. Il éprouvait le désir de monter sur la terrasse mais n’osait pas, de crainte de se faire gronder par ses parents. Enfin, n’y tenant plus, il se hissa jusqu’au milieu de la terrasse, étendit une couverture et s’allongea par cette belle nuit d’été.
Il ne sut jamais s’il avait rêvé : de la mer il vit surgir des véhicules en forme de delta, d’aspect métallique. Deux d’entre eux s’approchèrent de la terrasse et se posèrent. Leur taille variait entre 2 et 3 mètres. L’un des véhicules sembla se « déplier » et fit apparaître une ouverture de laquelle sortit un être de un mètre vingt de haut. Il était vêtu d’un manteau blanc brillant et marchait en effleurant à peine le sol. Il s’adressa à Jacques : - Nous sommes venus te trouver parce que nous t’avons pris sous notre protection. Tu deviendras un homme fort dans ton corps comme dans ton esprit. En attendant, comme gage de notre amitié, prends ceci (il lui tendit une sorte de gros bonbon carré, noir). Mange-le entièrement et ne t’étonne pas de la nouvelle existence qui va commencer pour toi. Nous reviendrons plusieurs fois au cours de ta vie... L’être retourna à son véhicule qui rejoignit les deux autres pour s’envoler en direction de Barcelone.
La tiédeur du soleil matinal réveilla Jacques d’un calme sommeil. Il avait dans la bouche une saveur âcre et des traînées noires salissaient les commissures de ses lèvres. A partir de ce jour, ce garçon gras et mou subit une métamorphose spectaculaire que ne peuvent expliquer ni la puberté, ni l’effet d’un rêve d’orientation. En quatre ans, il devint un magnifique athlète passionné de sport, d’une intelligence vive, s’intéressant à l’astronomie, aux sciences naturelles, à la psychologie. Il effectuait seul de longues randonnées dans la montagne. Il s’enfuit de chez lui avec deux amis pour former une troupe d’athlètes qui se produisit sur la piste du Cirque Olympia de Barcelone. Le scandale était grand dans sa famille traditionaliste et bourgeoise. Il enleva la bonne de la maison, se maria et eut bientôt un petit garçon. Il se consacra de plus en plus à la montagne, escaladant les plus hauts sommets. Peu avant la guerre civile (1936), il obtint le poste de météorologiste à l’Observatoire du Mont Cenis. Il y vécut quelque temps complètement seul et une nuit, on frappa à la porte. Il se leva, ouvrit et ne vit rien. Il prit son fusil et fit le tour du refuge : personne ! Il se recoucha et entendit gratter au volet en bois plein de la fenêtre, laquelle dominait une pente verticale de quelques centaines de mètres. Il ouvrit la fenêtre et aperçut une silhouette qui, lui tournant le dos, marchait dans l’air au-dessus de l’abîme et finit par s’effacer, disparaître dans la nuit ! Peu de temps après, la guerre civile (1936-1939), éclata en Espagne. Jacques créa un mouvement de résistance (région du Mont Cenis). Victime d’une dénonciation, il fut capturé, subit des tortures épouvantables. Envoyé dans le camp de concentration d’Ogern, il devint si maigre qu’on voyait les noeuds de ses intestins se dessiner sur la peau de son abdomen ! Finalement, une évasion rocambolesque le sortit de là. Incorporé de force dans l’Armée nationaliste, son refus de maltraiter les prisonniers "rouges" lui valut d’être condamné à mort. Trois soldats visèrent son corps appuyé contre un mur. Mais, à quatre mètres de distance seulement, les exécuteurs, visant les parties vitales, ne purent l’atteindre ! Leur chargeur vidé, ils s’enfuirent, épouvantés ! Jacques, absolument indemne, se rhabilla tranquillement et des amis lui procurèrent les documents nécessaires pour passer en France. Pris d’une impulsion subite, il se mit à peindre et exposa, dans une salle du Palais Municipal de Perpignan, des tableaux très appréciés. Muni du titre officiel de Guide Alpin, il accepta de diriger un petit hôtel, dans un village non loin de Vernet-les-Bains.
Un jour de 1951 , il fut abordé par un inconnu surgi devant lui à l’improviste. Il était grand, large de carrure, les yeux d’un azur limpide; ses cheveux, d’un blond lumineux, retombaient sur ses épaules. Le pantalon, très collant, dessinait la musculature des cuisses; les bottes noires et très ajustées ne possédaient pas de système de fermeture apparent; par contre, la blouse ample était fixée au pantalon par une fine ceinture. L’énigmatique inconnu lui adressa la parole d’une voix monocorde, en excellent français : - Je voudrais vous demander une faveur : pourriez-vous me fournir, tous les jours à la même heure, deux bouteilles de lait et un pain ? Jacques accepta et un étrange manège commença : l’inconnu prenait le pain et le lait sans presque jamais ouvrir la bouche et s’en retournait sur le sentier grimpant. Pourtant, un jour, Jacques - qui le prenait pour un Allemand - lui demanda d’où il venait. «De là-haut» répondit, laconique, ce personnage peu bavard. Jacques pensa que, par « là-haut », il entendait la montagne.
Peu à peu, les habitués de l’auberge le virent parfois s’asseoir dans le patio, mais sans jamais commander une boisson. Un jour, il se mit à parler, mais on comprenait très mal cette conversation où les concepts étaient trop profonds et insolites. Une fois, il expliqua qu’il effectuait le relevé topographique du Canigou (Pyrénées Orientales), et il déplia une feuille de papier avec tous les relevés de niveaux et des signes incompréhensibles. Il avait accompli ce travail seul, sans même bronzer au soleil de la montagne. Un jour, Jacques suivit l’inconnu sans être vu et découvrit son campement : une étrange tente conique d’un gris métallique, près de laquelle se tenait un être semblable à lui, mais qui lui parut être une femme. L’inconnu vint lui parler, développa des thèmes socio-politiques : « Votre planète est constituée d’une société équilibrée... L’égoïsme humain n’est pas congénital... l’Homme, avec son orgueil, ignore que sur la Terre est en train de se développer un animal en plein processus d’évolution qui, avec le temps, le remplacera... Même vos enfants subissent une mutation... ». Son regard semblait s’illuminer quand il parlait, sans que jamais un véritable sourire se produise. Une fois, le maire de la commune lui demanda ses papiers mais, décontenancé par le regard si profond de l’inconnu, il se retira sans obtenir de réponse. Le fils de Jacques voulut un jour photographier son père avec son ami, mais celui-ci le fixa en répondant « non » et son visage s’assombrit d’une façon très particulière. Devant l’insistance du garçon, il consentit : « Fais-le, mais cela ne servira à rien ». En effet, sur la pellicule, les deux négatifs en question, et eux seuls, se révélèrent être transparents ! Mais enfin, s’enquit Jacques, d’où venez-vous, exactement ? (Aucune réponse). Vous ne pouvez pas essayer de nous expliquer, d’être plus compréhensible ? L’inconnu s’efforça d’être plus clair afin que Jacques comprenne. Il ponctuait de « Bravo, bien compris ! », quand son interlocuteur avait enregistré convenablement ses explications.
Puis le jour du départ arriva : - Demain, je retournerai « là-haut » et comme je n’ai pas d’argent comme le vôtre, je vous paierai le pain et le lait avec quelque chose que vous appréciez, vous, Terriens. Malgré les protestations de Jacques, le lendemain, l’inconnu prit dans sa ceinture un petit paquet qui contenait des pierres noirâtres : - Ce sont des pépites d’or. Le Cadi (rivière du Canigou) est aurifère. Lorsque Jacques porta les pierres à un bijoutier de Perpignan, on les lui paya très cher.
L’étrange épisode resta enfoui dans la mémoire de Jacques pendant dix ans, jusqu’au jour où, lors d’une conversation avec le Dr Marcel Pagès , le souvenir lui revint brusquement ! Peu à peu, des facultés paranormales s’éveillèrent en lui et favorisèrent ses activités. Maintenant (années 50/60?), il est l’industriel le plus puissant d’Andorre. Il réussit à guérir sa femme atteinte d’une hernie discale et traita avec le même succès d’autres personnes. Pendant l’été 1971 , installé dans son chalet andorran, il reçut un mystérieux coup de téléphone où il reconnut la voix monocorde de son visiteur de Casteil. « Tu ne vieilliras pas, lui annonça-t-il, et ton âme s’ouvrira aux vérités éternelles... Je te parle depuis une voiture dans les bois de Vincennes ». Ceux qui le connaissent ne peuvent pas douter. Tous les médecins sont d’accord pour dire qu’il a les artères d’un jeune de vingt ans et il n’a aucune bactérie intestinale. Il ne dort que quelques heures par nuit, passant une grande partie de la nuit nu et immobile, debout. Il fait énormément de ski et ne semble jamais fatigué.
" Cette enquête (poursuit le texte) est accompagnée de photos de Jacques Bley, avant et après (aucune photo, hélas, avec le texte qui m’a été communiqué! J.G). Autres documents : interviews auprès d’amis, celles de l’ancien maire de Casteil et d’habitants du village, du bijoutier qui se rappelle très bien le jour où on lui apporta les pépites, de photos de l’homme à peine vêtu lorsqu’il guidait les touristes sur les pentes enneigées du Canigou." (fin du texte).
Mise à jour du 5/10/2014 :
D'après l'ouvrage d'Olivier Rimbault intitulé : "Démons et Merveilles du Canigou" aux éditions Les Presses Littéraires paru en août 2014, ce récit proviendrait non pas d'une "enquête" d'Antonio Ribera mais d'une nouvelle parue en 1969 sous le pseudonyme de Ricardo Blasco (Antonio Ribera). Il s'agirait donc bien d'un conte fictif. On le garde quand même dans nos archives pour son côté insolite mais OVNI66 se devait de préciser cette nouvelle information.