03/11/2016 - Corneilla-de-Conflent : PAN au-dessus du Canigou (suite)
Illustration validée par le témoin en 2016
Suite à l'article paru en 2016, Eric Maillot nous a contacté pour nous faire part de ses cogitations concernant ce cas intéressant. M. Maillot est un habitué des enquêtes OVNI / PAN. Sa grande expérience et son avis éclairé viennent enrichir ce dossier qui n'est toujours pas clos. Ses hypothèses, si elles sont confirmées par les personnes concernées, pourraient permettre d'expliquer définitivement ce Phénomène Aérien Non identifié. Après plusieurs échanges, Eric Maillot nous a fait parvenir les constats suivants :
REGARD SUR UN P.A.N STATIONNAIRE –
CORNEILLA-CONFLENT (66) le 3 novembre 2016 à 19h55’ +35’
A/ CONSTATS SUR LES PHOTOS (Nikon Ixus 170) :
1/ Deux sont prises à 11s d’intervalle (072-19h55’22s et 073-19h55’33s) avec une focale de 45mm. La dernière 18s après (074-19h55’51s) mais avec une focale de 54mm. Le zoom a donc été activé (volontairement ou pas).
2/ Après une légère « torture logicielle » (Fastone Viewer) pour modifier la luminosité et le contraste notamment, les 2 premières montrent un point lumineux net en bas à droite en même place. Il est improbable que ce soit un artefact du capteur puisqu’aucun autre point de ce type n’existe sur l’image. Il n’est, de plus, pas situé au même endroit sur la 3e photo, ce qui est logique si le témoin zoome ou dézoome une source lointaine. Ce faisant, il bougera légèrement donc le centrage image et modifiera le cadrage. Pour cette dernière photo, le point est moins lumineux, peu visible donc douteux (mais cohérent avec le fait de zoomer). Toutefois un « alignement » de points serait envisageable sur le bord inférieur de cette image (paréidolie possible !).
3/ Si ce point est bien le point le plus haut et lumineux du PAN, c’est que le témoin n’a pas bien orienté son APN vers le PAN. Un des inconvénients des APN avec écran LCD sans usage d’un viseur oculaire direct est justement de ne pas pouvoir viser précisément une source éloignée que l’on ne voit pas sur l’écran LCD.
4/ Si les points très faiblement perceptibles en bas de photo sont ceux du PAN, il serait intéressant de calculer le champ angulaire qu’ils occupent sur la photo et puis la distance et espacement métrique entre points que cela représente sur la crête. Ne disposant pas du logiciel IPACO, je ne me livrerai pas à ce fastidieux exercice que d’autres pourront exécuter plus aisément.
5/ Sur la photo de jour en direction du PAN, aucun élément susceptible de créer des reflets alignés (ligne ou pylône EDF, râteau d’antenne, …) n’est visible sur la crête d’avant plan. Ce type de méprise rare est donc exclu ici.
6/ Comme le témoin l’indiquait et chose confirmée par Stellarium, il n’y avait malheureusement pas d’étoile ou planète notable (mag <1) au-dessus de la crête. Il semble vain de chercher à faire coller le fond de ciel Stellarium avec des points limites discernables sur « le ciel noir» des 3 photos (possibles artefact logiciel ou image).
B/ CONSTATS SUR LE TEMOIGNAGE :
Au vu de ses précieuses notes d’enquête de Pascal Guillaumes, on découvre que :
1/ L’enquêteur voulant visiblement lever le doute légitime d’un PAN posé sur la crête et non fixe au-dessus de celle-ci, le témoin principal lui déclare «je voyais faiblement le contour de la montagne et les lumières étaient au-dessus. Je me souviens du plus haut de la montagne sur la droite, le pic, j'ai donc vu et deviné les contours car il est vrai que j'ai l'habitude de regarder ces contours chaque jour ». La probabilité que ce PAN soit fixe sur la crête est donc bien présente au vu d’une probable interprétation-reconstruction de sa position basée non pas de la visibilité nette de la crête mais bien d’une connaissance de jour du profil de celle-ci. Le soleil, couché depuis longtemps vers l’ouest, ne pouvait rétroéclairer cette crête située au Sud-Est ; les étoiles encore moins (seule Vénus, absente, l’aurait éventuellement pu)...On notera que la pièce où se situe le témoin était probablement éclairée et que ses yeux ont besoin d’obscurité complète en continu (ce qui n’est pas son cas) et de plusieurs dizaines de minutes pour y devenir performants de nuit.
2/ Les lumières « alignées » n’ayant pas de variations régulières, on pourrait envisager un alignement d’étoiles (scintillement variable accru vers l’horizon) au-dessus de la crête. Il s‘avère qu’au vu de la durée du phénomène 1/ cet hypothétique alignement se serait déplacé de manière notable sur le fond de ciel en 30 minutes. 2/ Aucun alignement du type « baudrier d’Orion » n’était présent dans cet azimut assez fiable. L‘hypothèse d’un alignement d’étoiles est donc exclue.
3/ Un sommet comme le Canigou est connu pour provoquer la formation de nuages orographiques dit lenticulaires. Le phénomène à l’origine de leur formation étant des ondes stationnaires dans les couches d’air qui provoquent des variations localisées du taux d’humidité-condensation. Ceci amènerait à 2 sous hypothèses :
a/ Un reflet de la lune sur le bord d’un lenticulaire. Or la lune était en fin croissant, trop peu lumineux et juste au coucher au S.O ! Il est donc exclu qu’elle ait pu éclairer un tel hypothétique nuage qui n’est pas spécialement connu pour se former après le coucher du soleil.
b/ Au-dessus des crêtes, les perturbations de l’atmosphère suscitées auraient pu créer localement un mirage permettant de voir des lueurs éclairages de ville ou village situées derrière le Canigou. Ce type de mirage, logiquement envisageable, est non documenté à ma connaissance est serait donc très improbable.
4/ Les photos aériennes montrent qu’un sentier de randonnée longe la ligne de crête du Canigou. Or il existe des trails connus sur ce sommet mais pas à cette période. L’hypothèse de randonneurs ou coureurs s’entraînant munis de frontales ou torches serait donc d’une probabilité non négligeable au vu des nombreuses sources internet qui évoquent ces randonnées de crêtes (Canigou, Joffre, Quazémi, Très Vent,…):
https://randoludo.blog4ever.com/enchainement-des-sommets-majeurs-du-massif-du-canigou
https://tracedetrail.fr/en/trace/trace/76995
http://www.rando-marche.fr/_f8234_110_escalade-pic-du-canigou-arete-du-quazemi
Sur cette hypothèse P.G précise :
« Le fait qu’une lignée de randonneurs en file indienne avec des torches puissantes ait été observée pendant près d’une heure par deux personnes depuis le même village le même soir est assez troublant. Je ne peux m’empêcher de faire le lien entre les deux évènements. Le Canigou n’est pas si fréquemment le théâtre de visites nocturnes pour des raisons évidentes de sécurité mais les pistes « associations de randonneurs », entrainements commandos (il y a 3 centres dans le département) ou même artistes politiques (Lumières pour la liberté**) sont envisageables. En l’absence de confirmation, j’ai simplement évoqué ces possibilités dans l’espoir d’une confirmation ultérieure (à l’époque de l’article). Depuis je n’ai pas reçu de témoignage concordant et j’ai laissé en plan l’enquête. »
**P.G a vérifié que ces derniers n’ont pas eu connaissance d’une telle activité sur le Canigou.
Source : Resumen.cl Luz y Libertad confirme ne pas avoir effectué de performance dans le secteur
CONCLUSION TEMPORAIRE :
En sus des vérifications déjà poussées faites par P.G, je proposerai la piste d’un exercice du SDIS66 qui aurait l’avantage d’expliquer aussi la lumière supérieure soit par l’usage :
1/ d’un gros projecteur perché (ou ballon lumineux) pour éclairer une zone d’exercice spécifique ou
2/ celui d’un hélico en stationnaire (le mari évoquant un possible aéronef).
La page web ci-dessous montre que cette éventualité est possible en automne :
http://www.sdis66.fr/articles-48/63-526-formation-d-equipier-secours-en-montagne-au-sdis-66/
« …organisé du 6 au 17 octobre 2014 un stage de formation d’équipier secours en montagne module rochers. Celle-ci regroupait dix stagiaires des départements de l’Ariège, la Drome, les Vosges, le Territoire de Belfort et des Pyrénées-Orientales La formation s’est déroulée sur les rochers des Bouillouses et de Balcère, les deux premiers jours, puis dans le Massif du Canigou avec comme camp de base le refuge de Marialles. Au programme : progression en montagne, secours en parois sur le secteur « Yosémite » , ou sur les voies « Stentor,Tchuck-tchuck … », course après hélitreuillage du DRAGON66 sur l’arête du Quazémi et grandes voies en autonomie… Ce cursus permet aux sapeurs-pompiers formés et détenant le diplôme de poursuivre ensuite la formation avec les modules neige, canyon et glace. »
Un contact pourrait être pris avec le SDIS66** afin de vérifier s’il a eu connaissance de telles formations au secours au moment de l’observation. A défaut d’une confirmation par le SDIS66, il resterait la présence d’un club privé non local (national ou étranger) ou celle des militaires en exercice. Tout aussi probable mais difficile à prouver.
A titre personnel, au vu des informations actuelles, je classerai d’ores et déjà cette observation comme PAN B « Probable groupe de personnes munies de frontales/torches sur le sentier de crête».
Il est amusant de constater que cette observation a eu lieu le même jour qu’un autre spectacle peu courant : le Canigou visible depuis Marseille sur fond de soleil couchant ! http://splendeursducielprofond.eklablog.fr/2016-vision-morcelee-du-canigou-au-coucher-du-soleil-a127349486
Eric Maillot, 01/02/2020
[**note de Pascal : depuis ce rapport, la personne contactée au SDIS66 n'a pas connaissance d'une formation à cette date. Cependant je doute que cette personne ait pris le temps de consulter les plannings et archives du SDIS66. L'hypothèse d'un exercice militaire de même type est aussi envisagée].
Les pistes envisagées sont :
- formations au secours civil
- exercice militaire
- association de randonneurs nocturnes
Si vous êtes acteur d'une de ces 3 catégories, n'hésitez pas à contacter OVNI66 (info@ovni66.com).
Nous remercions Eric Maillot pour sa participation.
(mis à jour le 7 août 2020)
19/09/1981 - Bourg-Madame : OVNI rouge
Les 19 septembre, 3 et 27 octobre 1981 des témoins aperçoivent dans la même zone frontalière franco-espagnole, un objet lumineux qui se déplace dans le ciel entre 23h et 3 h du matin. La direction de cet objet pour les trois observations est Nord-Sud et la couleur rouge est indiquée par les trois témoins.
Mise à jour en 2019
En Août 2019, le GEIPAN publie sur son site :
Ces trois observations de PAN avaient été considérées à tort, lors de la première analyse, comme relevant d’un même phénomène. La non détection de cela avait pu induire une perception de forte étrangeté (classement D initial). La nouvelle analyse met en évidence qu’il s’agit bien de 3 observations de PAN de nature différente. Le dossier BOURG-MADAME (66) 1981 est renommé en 2019 selon les 3 lieux d'observation.
Concernant SAINTE-LEOCADIE (66) 19.09.1981
Le témoignage présente plusieurs erreurs commises à la fois par le témoin et par les gendarmes ayant enquêté sur le cas, notamment au niveau du lieu d’observation et de la situation du PAN par rapport au paysage, mais ceci a pu être rectifié par la deuxième analyse. L’aspect visuel et le mouvement sont compatibles d’un hélicoptère situé au-dessus du territoire espagnol et sortant des relevés de navigation établis par l’enquête. La consistance du cas est limitée (notamment sur la taille angulaire du PAN) mais permet néanmoins de soutenir l’hypothèse.
Le GEIPAN classe le cas en B : observation probable d’un hélicoptère.
Concernant CORNEILLA-DE-CONFLENT (66) 27.09.1981
Il s’avère que l’observation du PAN est totalement compatible d’un phénomène situé au niveau du sol avec une vitesse de déplacement, calculée d’après les azimuts de l’axe d’observation, compatible de véhicule terrestre ou même de déplacement piéton. La recherche de l’explication dépasse donc les seules compétences du GEIPAN puisque l’observation est compatible d’un phénomène totalement situé au sol.
Le GEIPAN classe le cas en C : inexploitable car dépasse les seules compétences du GEIPAN.
Concernant VERNET-LES-BAINS (66) 03.10.1981
Le témoin a rejeté sa propre hypothèse « avions » uniquement parce qu’il évalue la distance à 300 mètres non compatible d’une telle présence. Une distance d’avion à moins de 4 km aurait dû faire partie des relevés de navigation établis lors de l’enquête. Néanmoins, en absence de relevés d’information de taille angulaire, la fiabilité de la perception de distance par le témoin ne peut être appréciée. Les 2 PAN peuvent être bien plus loin car ils ne sont pas passés devant des reliefs qui auraient pu fixer une distance maximale. S’ils sont à plus de 4 km, compte tenu de la hauteur angulaire correctement relevée, ces PAN sont alors à une altitude qui sort de la zone de relevés de navigation aérienne dont on peut disposer. Inversement, s’ils sont à une distance moindre ils auraient dû figurer dans ces relevés. Les détails décrits à l’intérieur des PAN sont détectables à l’œil nul même si on doit faire l’hypothèse d’une distance supérieure à 4 km. Ces éléments sont compatibles d’avions. On pourrait s’étonner que le témoin n’ait pas perçu à ce niveau de détail les lumières de navigation et en particulier les clignotements anticollisions, mais le témoin n’a fait l’objet d’aucune question ou demande de précision de la part des enquêteurs de l’époque. La perception de sifflement est compatible d’un avion compte tenu du grand nombre de facteurs intervenant dans cette perception, y compris si l’avion doit être considéré à plus de 4 km de distance.
Le témoignage et les éléments disponibles sont compatibles de l’observation d’avions dont la présence à plus de 4 km n’aurait rien d’anormal et reste non infirmable ou non confirmable faute de relevé de navigation disponible au-delà de cette distance. Cette compatibilité nécessite le rajout d’hypothèses certes plausibles mais qui réduisent la probabilité de l’explication sans pour autant l’invalider. L’hypothèse d’erreur de perception de proximité par le témoin est autorisée par l’absence de relevé de taille angulaire tandis que l’hypothèse d’une réelle perception de feux de navigation est autorisée par l’absence d’un protocole d’enquête qui aurait permis de faire préciser par le témoin un peu plus ce qu’il a perçu et non perçu.
Sur le plan de la consistance on note en particulier l’absence de relevé de taille angulaire perçue et l’absence de tout protocole de déposition permettant d’assurer de la précision dans ce qui est perçu et ce qui ne l’est pas. Nous disposons d’une hypothèse (avions) qui peut expliquer l’observation, mais le niveau d’incertitude résultant est trop fort eu égard au degré limité de consistance des éléments disponibles.
Le GEIPAN classe le cas en C : inexploitable par manque d’informations fiables.
Source GEIPAN Août 2019 :
http://www.cnes-geipan.fr/index.php?id=202&cas=1981-09-50782
Lien vers le PV de Gendarmerie
03/11/2016 - Corneilla-de-Conflent : des lumières non identifiées au-dessus du Canigou
taille apparente du phénomène (illustration validée par le témoin)
Corneilla-de-Conflent : jeudi 3 novembre 2016 à 19h54, Chantal (48 ans) ferme les volets de sa chambre quand elle aperçoit une vingtaine de lumières blanches dans le ciel, un peu à gauche du Canigou. Intriguée, elle prend 3 photos et reste quelques minutes à observer. Les lumières alignées horizontalement semblent former la tranche d'une masse sombre allongée. Elles s'allument et s'éteignent alternativement par groupe de 6 ou 8 mais restent espacées à la même distance. Plus grosses que des étoiles, elles restent statiques entre le pic Joffre et le pic Canigou. Au-dessus, une lumière fixe, brille en permanence.
Le phénomène persiste, Chantal décide de rappeler son fils de 9 ans qu'elle venait de coucher. Tous deux s'assoient sur le lit, face au Canigou et observent le phénomène pendant plusieurs dizaines de minutes. Les lumières s'allument et s'éteignent dans une fréquence assez régulière. À aucun moment elles ne sont restées toutes allumées en même temps. L'enfant compare la masse sombre à un "anneau géant". Le phénomène dans son ensemble mesure, bras tendu, 35 mm. En fin d'observation, les lumières situées à droite commencent à disparaître une à une. À 20h25, son mari qui rentre du travail, confirme la présence des 3 dernières lumières à gauche (elles ne lui paraissent pas alignées horizontalement et restent statiques pendant 5 minutes). Sur le moment, il a pensé à un hélicoptère ou un aéronef quelconque. Elles ont disparu soudainement.
Extraits du rapport reçu :
DESCRIPTION : "Succession de lumières espacées (20 environ) blanches, placées à l'horizontale laissant entrevoir une forme circulaire au dessus du pic du Canigou. Les lumières clignotaient les unes après les autres et parfois étaient allumées en même temps, jamais ensemble sur toute la largeur. Une lumière au dessus était allumée en permanence. C'était immobile."
TAILLE APPARENTE : "dépassait largement le pic à ma gauche et moins à droite. Très large."
DURÉE : "plus de 30 minutes"
DÉROULEMENT : "Je fermais mes volets (Corneilla de Conflent) face au canigou lorsque j'ai aperçu en haut du pic des lumières, un peu au dessus de la montagne. Elles étaient à l'horizontale mais on pouvait se rendre compte qu'elles étaient sur quelque chose de circulaire, immobiles et s'allumaient et s'éteignaient à tour de rôle, c'était impressionnant par la largeur de ces lumières (espace occupé par rapport à la montagne). Cela ressemblait à quelque chose d'immense. On pouvait distinguer une masse sombre au dessus et une lumière en haut, au centre. Mon fils de 9 ans m'a dit : "on dirait un anneau géant". Cela a duré un peu plus de 30 minutes à partir du moment ou je l'ai vu. J'ai couché mon fils et à mon retour près de ma fenêtre il n'y avait plus rien."
MÉTÉO : ciel dégagé, étoilé, sans vent.
COMMENTAIRE DU TÉMOIN : "Connaissant l'ascension du pic et le terrain en haut de cette montagne, je ne vois pas ce qui pouvait s'y trouver comme engins lumineux. L'harmonie des lumières qui s'allumaient et s'éteignaient ne ressemblait pas à quelques chose de manuel. De plus les lumières étaient grosses visuellement et située un peu au-dessus de la montagne. C'était inhabituel, spectaculaire, étrange. Mon petit appareil canon ixus n'a pas réussi à prendre ces lumières."
Reconstitution sur place :
Rencontre avec les 3 témoins dès samedi 5 novembre, moins de 48h après l'observation pour vérifier le déroulement chronologique de l'observation, la direction du phénomène ainsi que la consistance des trois témoignages.
Photos :
Les 3 photos prises avec un Nikon Ixus 170 n'ont pas fourni d'images. Séparées de 11 et 18 secondes, elles sont totalement noires (vitesse d'obturation 1/8s ; ISO 800, 4,5 mm, puis 54 mm). Cet appareil est muni d'un petit écran LCD pour la visée et le témoin n'arrivait pas à voir le phénomène à travers l'écran. Toutefois l'horodateur de l'appareil est pile à l'heure réelle (aucun décalage) et il indique : 19h55. Le témoin a commencé à prendre les photos dès le début de l'observation. L'heure d'arrivée du mari qui rentrait du travail n'est pas discutable non plus. À défaut d'image, la durée est donc confirmée par plusieurs points précis et vérifiables : 35 minutes.
Conditions d'observation :
- le ciel est clair, étoilé, sans nuage
- les témoins regardent en direction du SE à l'étage
- d'abord en vue directe (fenêtre ouverte) puis derrière la fenêtre fermée
- altitude des témoins : env. 550 m / pic du Canigou : 2784 m
- hauteur angulaire du phénomène : 18° (après reconstitution)
- la visibilité est de 11 km, les pics sont éloignés de 9 km environ
- les témoins confirment à 100% que le phénomène était dans le ciel
- la lune se couche au SO
- aucun mouvement ascendant, descendant ou transversal
- le relief est visible en dessous du phénomène (jamais en arrière-plan ou derrière)
- durée : 35 minutes (timing cohérent et vérifié)
axe d'observation vers SE depuis Corneilla-de-Conflent
Dénivelé de Corneilla-de-Conflent vers les pics
Hypothèses
Ce qui fait l'étrangeté du cas :
- la durée : 35 minutes
- relief montagneux imposant mais jamais en arrière plan ou derrière les lumières
- 3 témoins
- le nombre de lumières (21)
- l'horizontalité du phénomène
- le phénomène est statique dans le ciel pendant 35 minutes
- la forme linéaire et les variations lumineuses
D'après l'angle d'observation donné, on ne peut pas calculer la distance réelle du phénomène car le relief était visible en dessous du phénomène, jamais en arrière-plan. On serait tenté d'effectuer des calculs de "taille réelle" pour un "objet" mais dans ce cas de figure, la moindre erreur d'angles donnerait des résultats improbables. En effet le témoin écrit : "les lumières clignotaient les unes après les autres et parfois étaient allumées en même temps [par petits groupes], jamais ensemble sur toute la largeur." Dans ces conditions il est très difficile d'évaluer la largeur totale apparente du phénomène. Le moindre écart avec la réalité devient disproportionné avec la distance.
Le nombre de lumières et la durée du phénomène sont insolites. Les points lumineux blancs alignés horizontalement dans le ciel sont restés statiques pendant plus de 30 minutes. Aucune des hypothèses envisagées n'est satisfaisante (aéronefs, hélicoptères, lanternes Thaï, ballons divers, projecteurs, engins au sol). Trente minutes c'est très long pour du vol stationnaire ou des objets volant au gré des courants. Pour la même raison, l'hypothèse d'une escadrille d'avions s'éloignant dans l'axe des observateurs est difficile à défendre. Aucun phénomène astronomique ou météorologique n'est retenu. Aucun aéronef civil n'était signalé dans le secteur entre 20h et 20h30 (source FlightRadar uniquement). Aucune opération particulière de sauvetage (source locale).
Enquête participative :
Jacques, membre du réseau ovni66, a rencontré deux personnes situées à Corneilla-de-Conflent qui affirment avoir observé ce qu'elles ont interprété comme une lignée de randonneurs en train de grimper en file indienne avec des lampes torches puissantes, dans la demi-heure qui a suivi l'observation des lumières dans le ciel (entre 21h et 22h). Les grimpeurs suivaient le sentier de crête qui mène au Canigou. L'un des témoins était si intrigué qu'il a regardé cette procession de lumières à flanc de montagne, pendant une heure.
À priori, aucun lien entre les deux évènements mais il est possible que les grimpeurs aient été eux-mêmes témoins du phénomène la demi-heure précédente. Si quelqu'un a des informations sur cette ascension nocturne et leurs participants, n'hésitez pas à nous contacter (info@ovni66.com).
La webcam de Mantet n'a rien enregistré ce soir-là : soit parce que le phénomène était hors champ, soit parce qu'il était statique. Cette caméra est réglée pour capturer les rentrées atmosphériques fortement lumineuses et en mouvement rapide. Elle n'est pas adaptée aux lumières statiques (il parait que ce point sera amélioré prochainement). Dans le département, il y a d'autres caméras de surveillance mais elles sont rarement braquées vers le ciel (mais si vous en possédez une, pointée vers le Canigou, vérifiez et n'hésitez pas à nous contacter).
Tous les éléments du dossier sont dans cet article, chacun peut se faire une idée du cas, avec tous les détails permettant de proposer des hypothèses ou des compléments d'information. L'observation reste pour le moment inexpliquée.
À suivre.
Appel à témoins : un phénomène non identifé observé dans la soirée de jeudi 3 novembre en direction du Canigou
Des témoins situés à Corneilla-de-Conflent rapportent avoir observé jeudi 3 novembre 2016 à 20h, un phénomène lumineux non identifié en direction du Canigou pendant 30 longues minutes. Si vous avez observé quelque chose d'insolite ce soir-là, n'hésitez pas à nous contacter sur info@ovni66.com ou laissez un commentaire.
Vous habitez Casteil, Vernet-les-Bains, Corneilla-de-Conflent, Fillols, interrogez vos connaissances à propos de la soirée de jeudi 3 novembre entre 20h et 20h30. Ont-ils remarqué quelque chose ? Un évènement particulier ? Faites jouer votre réseau d'amis. Sait-on jamais.
Suite : reconstitution de l'observation et témoignages complets