Pour en finir avec les Pléiadiens, les Orionites et les Zeta-réticuliens
Tout le monde connaît plus ou moins ces fameuses constellations et amas qui nous aident à repérer les étoiles dans le ciel nocturne. Depuis des lustres, l'homme a dessiné ces contours qui rappellent des formes animales ou des personnages mythologiques. Elles aident à mémoriser l'emplacement de ces astres qui semblent ne jamais se séparer dans leur course apparente sur la voûte céleste. Mais tout cela n'est que convention. En effet les étoiles qui forment les constellations n'ont rien en commun. Elles se trouvent juste dans l'axe de notre observation bien terrestre : une vue 2D d'une réalité 3D qui ne laisse aucune place à cette imaginaire corrélation entre les astres. D'un point de vue astronomique, les étoiles qui composent la constellation d'Orion n'ont absolument aucun lien entre elles. Plusieurs dizaines d'années lumières séparent ces étoiles.
© Don Dixon / cosmographica.com - Une vue en 3D de la constellation d'Orion
Il en est de même pour toutes les constellations qui composent le zodiaque et les amas comme les Pléiades. Composé d'une douzaine d'étoiles visibles à l'oeil nu, on retrouve des traces de cet amas depuis la préhistoire. La plupart des civilisations antiques lui accordaient une importance car elle marquait le début de l'hiver pour certains observateurs. Aujourd'hui on ne compte pas moins de 3000 étoiles dans cet amas ! Inutile de préciser que les distances qui les séparent sont astronomiques !
Admettons que cet oeil soit une constellation :
© Perceptual Shift - Michael Murphy - Vidéo : Oeil composé de 1252 balles en bois
Changement de perception
La vidéo ci-dessus est l'illustration parfaite de la manière dont nous imaginons une constellation du point de vue terrestre. Cependant, si on voyage un peu dans le cosmos et que l'on sort de notre angle de vue étroit, on s'aperçoit qu'il n'y a aucun lien objectif entre ces étoiles.
Les extraterrestres et les constellations
Dans la littérature qui traite des contacts avec des extraterrestres, on trouve toute une galerie d'entités qui prétendent venir d'Orion, des Pléiades, de Zeta Reticuli et de bien d'autres endroits de l'univers. Sur internet aussi, il existe une multitude de vidéos délirantes sur le sujet. Leur caractère sectaire est parfois inquiétant et ne repose sur rien de crédible d'un point de vue astronomique.
Devinette : lequel des deux est le plus proche ?
Août 2015 - Perpignan - Photo Agnès
Comment s'orienter et observer la Station Spatiale Internationale ?
Cette illustration vaut mieux que n'importe quel discours...
Le planning de la NASA publie les meilleures heures pour observer le passage de l'ISS dans notre ciel. Mais encore faut-il pouvoir interpréter les indications données. Cette illustration devrait vous aider à vous positionner correctement pour ne pas rater le survol du plus gros satellite artificiel jamais conçu.
Dans cet exemple illustré, le calendrier de la NASA indique :
- date et heure locale (pour Perpignan et environs) 22h18 (10:18 pm)
- hauteur maximum 66°
- apparition au OSO (WSW) à 10° d'altitude
- disparition au NE à 31° d'altitude
- durée de visibilité : 4 minutes
On remarquera que le satellite n'est visible que dans une portion du ciel : il peut apparaître et disparaître à une certaine hauteur selon l'angle du soleil déjà couché. La visibilité du satellite est uniquement due à la réflexion du soleil (et non, ce n'est pas la lampe de poche d'un astronaute).
Selon son angle, l'ISS peut devenir aussi brillante que Vénus. Elle ressemble à une grosse étoile blanche qui trace une trajectoire rectiligne à vitesse constante sans clignotement. Son passage est majestueux car on a l'impression d'une relative lenteur (alors que sa vitesse approche les 28 000 km/h). Elle semble passer à basse altitude (alors qu'elle tourne à 400 km de nos têtes). Sa taille apparente parait modeste et pourtant la station mesure plus de 120 mètres de long (un terrain de football) avec 3 à 6 astronautes à bord en permanence. Chaque jour, l'ISS parcours l'équivalent d'un aller-retour Terre-Lune !
L'ISS nous apprend beaucoup sur la difficulté à évaluer la vitesse, la taille apparente et l'altitude d'un OVNI dans le ciel.
14/01/2011 - Laroque-des-Albères : +3.7 m de diamètre
Avec les deux cas de Laroque-des-Albères nous avons la chance de pouvoir estimer la distance maximale du phénomène car les 5 témoins ont tous remarqué que le phénomène se trouvait entre eux et les montagnes en arrière plan. En vérifiant sur place et en mesurant l'angle de hauteur indiqué par chacun des témoins, nul doute que le massif des Albères empêche toute spéculation : le phénomène ne pouvait pas se situer à plus de 2 km pour les 4 témoins du 14/01 ni à plus d'1 km pour Fernand le 16/01.
La distance maximale du phénomène est établie.
Le 14/01/2011, Yvan a utilisé son Iphone 4, focale 3.2 mm. L'angle de champ est de 45°(le cône jaune). La photographie dans son ensemble représente sur le terrain, une largeur de 783 m à 1000 m et 1566 m à 2000 m. Vérifications en cours.
Le 16/01/2011, Fernand à utilisé un Sony DSC-W330, focale 18.8 mm. L'angle de champs est de 20° (le cône jaune). La photographie dans son ensemble représente sur le terrain, une largeur de 348 m à 1000 m. Vérifications en cours.
Conclusion
Les caractéristiques techniques et optiques des appareils ainsi que les prises de vue sont très différentes (distances des témoins, angles de champs). Or il est toutefois curieux et intéressant de constater qu'à priori les deux phénomènes présentent des dimensions voisines. Vérifications en cours.
Cet article est un complément des témoignages suivants :
14/01/2011 - Laroque-des-Albères : 4 témoins, 4 OVNIS
16/01/2011 - Laroque-des-Albères : lumière étrange dans la forêt
Angles sous tous les angles...
Il est bon de s'entendre sur les moyens d'indiquer à quelqu'un l'angle (ou la hauteur) d'un phénomène observé dans le ciel et aussi de pouvoir donner la position du phénomène par rapport au NORD. Ainsi, avec ces conventions, il est facile de repérer dans quelle direction se trouvait un phénomène (sa hauteur par rapport à l'horizon des yeux et sa position dans le ciel).
Si quelqu'un écrit dans son rapport : "La sphère se trouvait à ma droite assez haut dans le ciel" - il sera difficile de localiser le phénomène. Par contre si la même personne précise : "La sphère se trouvait à 70° par rapport au Nord et à 30° de hauteur par rapport à l'horizon de mes yeux", là on peut commencer à situer exactement la bonne direction et l'angle de vue. Avec plusieurs témoins aussi précis, situés dans des endroits différents, il serait même possible d'évaluer les distances et tailles réelles du phénomène.
La hauteur d'un phénomène dans le ciel (angle vertical)
Facile : pointez votre bras vers le phénomène et demandez à quelqu'un d'évaluer l'angle que forme votre bras avec un imaginaire axe horizontal au niveau de vos yeux. La base du rapporteur (ci-dessous) est cet axe. Au-dessus de votre tête : 90°. Le phénomène est obligatoirement entre 0° et 90° (à mi chemin, c'est 45°).
La direction d'un phénomène par rapport au NORD (angle horizontal)
Prenez une boussole, orientez-la vers le Nord de manière à ce que l'aiguille (souvent marquée en rouge) soit dans le même axe que le NORD imprimé sur le fond. Le but est de faire coïncider le N et l'aiguille rouge qui montre le nord magnétique. Votre boussole est maintenant orientée. Ensuite, sans bouger la boussole, tracez un axe imaginaire vers le phénomène observé (en vert pour l'exemple). Notez la direction de l'objet (en degrés ou en capitales). Renouveler la mesure pour chaque changement de direction ou déplacement du phénomène. A moins qu'il ne soit fixe, relevez le point de départ et le point de disparition.
Dans tous les cas, vérifiez bien l'endroit où vous êtes (surtout s'il n'est pas familier), mémorisez les répères fixes visibles dans le paysage (toits, bâtiments, poteaux, arbres, routes, chemins, rochers, etc.). Vous pourrez vérifier ultérieurement les directions. N'oubliez pas de mémoriser le temps écoulé pendant l'observation (très important) et bien sûr, l'heure exacte.