COLLOQUE DU CAIPAN II des 13 et 14 octobre 2022 à Toulouse
Collecte et Analyse des Informations sur les Phénomènes Aérospatiaux Non identifiés*
Les 13 et 14 octobre 2022, j'ai participé au CAIPAN* II à Toulouse. Ce colloque était consacré aux études de cas d’observations de PANs (Phénomènes Aérospatiaux Non identifiés), ainsi qu’aux connaissances, méthodologies et outils d’enquêtes et d’expertises.
Avec près de 102 participants, une grande partie de l'équipe GEIPAN, ses enquêteurs bénévoles, ses experts, des représentants d'associations ufologiques, des chercheurs dans les domaines liés à l'étude des PANs et 13 pays représentés, cette réunion avait une aura particulière. Elle faisait suite au CAIPAN I organisé en 2014 à Paris. Il ne fallait pas manquer ce second rendez-vous !
Vincent Costes, l'actuel Directeur du GEIPAN peut être satisfait : ce fut une réussite totale sur le plan logistique, confort, ambiance. J'en profite d'ailleurs pour remercier toute l’équipe GEIPAN et associés qui ont préparé cet évènement. Pendant ces journées intenses, le rythme des pauses était équilibré et l’idée de se restaurer sur place en pouvant passer d’une table à l’autre, très pratique ; cela permettait un gain de temps certain pour échanger. Le concept du "tout-à-l’hôtel" est à retenir ! Le nombre de participants était bien pesé, tout était fluide.
Pendant deux jours, 23 exposés se sont succédés, au rythme de vingt minutes pour chacun, excepté pour Jacques Vallée qui bénéficia d'un temps plus long pour présenter le cas TRINITY. Un crash d'OVNI peu connu car non médiatisé, découvert récemment alors qu'il date de 1945.
Daniel Evans, le Directeur du nouveau groupe de recherche UAP de la NASA est intervenu à distance.
Il a présenté les domaines de compétences de l'équipe désignée :
Daniel Evans : aucun membre de la NASA, l'équipe est indépendante.
Les principaux intervenants :
J. Vallée (USA/FR) H. Kayal (All.), R. Lianza (Arg.), JM André, Ted Roe (NARCAP USA), D. Evans (NASA), P. Ailleris (Pays-Bas), JM Wattecamps (B), E. Russo (Italie), JP. Rospars, A. Kjøniksen & B. Gitle Hauge (Norvège) H. Lansley, L. Dini, F. Louange, A. Cousyn, M. Vaillant, plusieurs enquêteurs, experts et Directeurs du GEIPAN.
La liste complète des intervenants et le programme du CAIPAN II est disponible sur le communiqué du GEIPAN. Les contenus devraient être visibles sous peu au même endroit. Il va falloir patienter sans divulgâcher... Chacun pourra se faire son idée sans filtre.
LES POSTERS :
Pendant les 2 jours, la salle de réunion était agrémentée de plusieurs dizaines de posters résumant divers travaux, enquêtes, bilans, statistiques. La présence de ces posters fut un complément non négligeable et fort utile pour élargir les sujets en off entre invités et participants.
Quelques exemples :
Ce n'est qu'un aperçu, il y avait une grande variété de sujets...
BILAN DU CAIPAN II
Il est encore trop tôt pour tirer un bilan de ce colloque mais il semble utile de lister les pistes de progrès retenues pour améliorer les enquêtes. On peut en effet espérer que le futur CAIPAN3 puisse présenter les résultats de plusieurs des pistes annoncées à ce CAIPAN2, avec la démonstration de leur efficacité.
La liste n'est pas exhaustive mais les sujets suivants ont été évoqués :
- la réalité augmentée (utilisation d'un casque permettant la reconstitution de l'observation dans l'environnement réel pendant l'enquête)
- l’utilisation d’images satellites (partenariat pour consulter les images archivées d'un lieu d'observation à l'heure indiquée)
- les radars météo (utiliser le réseau existant et paramétrer les filtres pour ouvrir le spectre de recherche)
- une adaptation de l’entretien cognitif (une adaptation au sujet PAN, une version numérique)
- l’amélioration de l’exploitation des données (caractérisation et partage de données essentiellement)
- de nouveaux outils de vérification et renforcement des partenariats existants avec la Gendarmerie, les Armées, la Police, la Météo
- le « machine learning » (IA) pour prédire la classification de cas ?
- un filtrage des cas les moins étranges (gain de temps à consacrer aux plus complexes)
- la fiabilité d'un témoin unique (entendu : "testis unus, testis nullus")
- des publications pédagogiques (transparence des résultats, communications, méprises du ciel)
- les outils de vérification d'images et films (logiciel IPACO, traitement d'images, bases de données, etc.)
- une harmonisation des procédures d’enquêtes vers un modèle international commun ? Un guide ?
- la NASA va-t-elle apporter des moyens originaux d’investigation dans les 9 mois à venir ?
Lesquelles de ces pistes seront développées pour améliorer les enquêtes ?
Comme on le voit, ce colloque invitait non seulement à la réflexion mais aussi à l'action !
Encore bravo et merci à Vincent et toute l’équipe.
Le communiqué de presse du CNES-GEIPAN :
https://www.cnes-geipan.fr/fr/node/59744
Communiqué de la NASA :
https://www.nasa.gov/feature/nasa-announces-unidentified-aerial-phenomena-study-team-members/
Les exposés, résumés, présentations seront bientôt disponibles sur le site du GEIPAN :
https://www.cnes-geipan.fr/fr/node/59754
Le blog UFO L'SAVOIR écrit un petit mot au passage :
https://navigateur88.wixsite.com/website/post/caipan-ii-un-petit-mot-au-passage
L'OVNI de 1973 en Cerdagne, un vieux cas qui donne du fil à retordre !
Mise à jour du 14/06/2018 :
le ballon stratosphérique à l'origine du témoignage OVNI identifié !
Un OVNI dans le ciel, le matin du 6 octobre 1973, observé depuis Bourg-Madame
On se souvient de ce cas retrouvé dans un vieux catalogue de l'association ufologique VERONICA par Patrice et diffusé récemment sur ce blog. Le récit est ancien (06/10/1973), les témoins introuvables. À l'époque, l'observateur principal décrivait un phénomène statique dans le ciel en direction du Nord-Est, depuis Bourg-Madame.
Le croquis qui illustre le rapport dramatise quelque peu le contexte. On sait maintenant qu'il n'a pas été dessiné par le témoin lui-même. C'est l'infographiste du VERONICA qui a interprété les commentaires du témoin. Le style "naïf" du coup de crayon augmente le niveau d'étrangeté perçu par les lecteurs du rapport.
Extrait du rapport VERONICA :
"M. L. distingue la carlingue d'un appareil grisâtre de la grosseur de la "lune vieille", muni à sa base de hublots comme un train de nuit. La base extrême de l'appareil s'illumine de couleurs mélangées, un peu comme l'arc en ciel, avec des dominantes violets et orange. Puis des sortes de résidus enflammés tombent lentement de l'OVNI à la verticale. L'engin disparait subitement, bien que le champ visuel de M. L. avec ses jumelles soit large de plus de 10 km, une ou deux secondes à peine après l’extinction des deux phares. Quant aux résidus, 3 seulement descendirent au sol, le 4e resta en l'air".
Consulter les journaux de l'époque :
Le rapport ne mentionne ni le nom des témoins ni ses sources et malgré notre appel à témoins en février 2018, personne ne s'est manifesté pour apporter des éléments complémentaires. Profitant d'un jour de congé, je décide d'aller passer l'après-midi aux Archives Départementales de Perpignan pour consulter le quotidien régional de l'époque. Pour commencer, il fallait vérifier s'il existe une trace publique de ce témoignage OVNI ou de tout autre évènement aérien inhabituel survenu ce jour-là dans le sud de la France.
On a retrouvé un article de l'époque, paru le lendemain dans l'Indépendant le 7 octobre 1973 :
Le récit de l'Indépendant est beaucoup moins sensationnel que le rapport VERONICA :
"Un gros point fixe extrêmement lumineux est apparu au-dessus des cimes. L'examinant à la jumelle, alors que le soleil se levait, l'observateur a pu distinguer une silhouette de forme semi-sphérique, parfaitement immobile, présentant deux points lumineux très intenses. Brusquement à 07h02, l'objet a semblé manoeuvrer en zig-zag à la verticale et se désagréger*, libérant trois éléments lumineux de faible puissance qui sont descendus vers le sol. Il n'est alors demeuré dans le ciel, à l'endroit initial, qu'un seul point lumineux de faible intensité."
On remarquera la dernière phrase de l'article : "On se pose la question de savoir si c'était une soucoupe volante ou un ballon sonde". L'auteur proposait déjà une alternative à la soucoupe volante. En effet, la description est compatible avec la présence d'un ballon sonde en haute altitude, assez haut pour être observé par des témoins au sol éloignés.
Il existe de nombreux type de ballons de dimensions différentes selon l'altitude à atteindre et le poids du matériel scientifique à emporter.
© Red Bull Stratos, Roswell, 25/07/2012
© CNES/IMBERT Christian, 2010 - Ballon stratosphérique ouvert (BSO)
© CNES : les différents types de ballons
Y avait-il un ballon ce jour-là, dans l'axe indiqué ?
Revenons aux Archives Départementales consulter les journaux du mois d'octobre 1973, riches en évènements politiques, aéronautiques et spatiaux. Nixon était en plein scandale du Watergate, en phase de destitution, Jean d'Ormesson entrait à l'Académie Française parmi les immortels, les scientifiques russes avançaient l'hypothèse de "signaux extraterrestres" pour expliquer de mystérieuses émissions radio venues des étoiles (on saura plus tard qu'il s'agissait de pulsars). Le CNES présentait de nouveaux ballons captifs géants destinés à la Guyane. La rubrique "les coulisses de l'étrange" a retenu toute notre attention :
Article paru le 8 octobre 1973
Cette rubrique de l'insolite ne précise ni la date exacte, ni l'heure de l'accident aérien
Reprenons le texte encadré :
"Un ballon stratosphérique lancé par le Centre National d’Etudes Spatiales d’Aire-sur-Adour a éclaté à 42000 mètres d’altitude et s’est écrasé dans la vallée du Rhône. La plus grosse partie, environ une tonne de matière plastique est tombée dans un champ de Chabeuil (Drôme). D’autres éléments du ballon sont tombés près d’Alès (Gard) et Pisançon (Hautes Alpes). Les appareils de mesure, d’un poids total de 180 kilos, se sont écrasés à proximité de Bourg-de-Péage (Drôme)." Cet article du 8 octobre 1973 ne précise, malheureusement, ni la date ni l'heure de l'accident aérien.
Malgré la précision des articles diffusés les 7 et 8 octobre 1973 dans le même quotidien, le journal n'a pas fait le lien entre les deux évènements qui se sont pourtant produits, probablement, le même jour. Pour s'en assurer, il faut maintenant identifier ce ballon et comparer les dates et heures.
L'article mentionne le centre de lancement du CNES à Aire-sur-l'Adour, ce qui devrait faciliter grandement les recherches. Aire-sur-l’Adour a été le 1er site de lancement de ballons du CNES. Dès les années 1970 et jusqu’en 2007, plusieurs dizaines de ballons stratosphériques (BSO) étaient lâchés chaque année.
le centre d'Aire-sur-l'Adour en septembre 1973
On adore cette vidéo qui présente le centre de lancement tel qu'il était à l'époque, avec des explications sur la manière dont les ballons sont préparés, lâchés, suivis et récupérés. Ce court reportage de 10 minutes est vraiment opportun ! À 8'14" apparaît le tableau du planning des vols ; à 8'50'', il est expliqué pourquoi les ballons au sol ont une forme très allongée : seulement 1/300e du volume est gonflé. En effet le ballon prendra sa forme définitive (en goutte d'eau) en prenant de l'altitude sous l'effet de la dilatation des gaz (hélium ou hydrogène selon le cas). Il va s'arrondir au fur et à mesure de son ascension.
Comprendre et interpréter le témoignage :
Le témoin décrit "des sortes de résidus enflammés tombent lentement de l'OVNI à la verticale". Quand on lit cette phrase, on peut l'accepter au premier degré ou essayer de comprendre ce qui peut provoquer une telle perception. Avec l'hypothèse d'un ballon stratosphérique à 40 km d'altitude, il faut tenir compte de l'heure : c'est l'aube. Le soleil est déjà levé pour le ballon (l'objet est situé au NE du témoin, en haute altitude). Le témoin au sol est encore dans une légère pénombre, le matériel qui chute est illuminé par le soleil levant, donnant aux différents équipements lestés, un aspect "rougeâtre" et "enflammé". Il faut aussi tenir compte de la peinture orange des petites nacelles et boîtes qui permet de les retrouver plus facilement après leur chute.
L'hypothèse du ballon stratosphérique, l'heure de l'observation et l'altitude élevée de l'objet permettent d'expliquer les notes qui accompagnent le dessin du rapport VERONICA :
- résidus enflammés (morceaux éclairés par le soleil levant)
- hublots (franges du ballon, plis réguliers de la toile avec une alternance ombre et lumière)
- avancées sur les extrémités (manchons de gonflage ?)
- luminosité rougeâtre (éclairé par le soleil levant)
- chute très lente (plus l'altitude est élevée, plus la chute paraît lente ; des petits parachutes ralentissent la retombée du matériel)
Vérification auprès du CNES (mise à jour du 14 juin 2018) :
Grâce à la tenacité de Brigitte, nous savons enfin quels ballons stratosphériques ont été lâchés dans cette période. Voici les informations recueillies directement du centre de lancement d’Aire-sur Adour, plus précises que celles trouvées dans les archives à Toulouse :
- 04 octobre 1973 (vol 64) : lancement Aire-sur-Adour 7h17 HL, lieu de chute du ballon (éclatement ballon) Montvendre (26) sur une ligne téléphonique en bordure du chemin vicinal n°9 reliant Barcelonne (26) à Montvendre (PV de la gendarmerie de Chabeuil (26) ; ce lâcher est probablement celui dont par l'article dans la rubrique "Les coulisses de l'étrange" de l'Indépendant.
- 05 octobre 1973 (vol 65) : lancement Aire-sur-Adour 2h18 HL, lieu de chute du « bifilaire » (le cordon qui relie le ballon à la nacelle) sur une ligne électrique 15kw à St Privat des Vieux (30) ;
- 06 octobre 1973 (vol 66) : lancement Aire-sur-Adour 1h09 HL, retombée de la charge utile à 6 Km de Bédarieux.
C'est ce dernier lâcher, le vol 66 (ça ne s'invente pas) qui nous intéresse : il est parti le 6 octobre 1973 à 1h09 heure locale. Sachant que le temps de vol dure maximum 6 heures, on tombe dans la fourchette horaire de l'observation de l'OVNI, entre 6h40 et 7h02, ce qui correspond à l'heure de l'éclatement du ballon et de la chute de ses instruments à Bédarieux au NE du témoin, à 100 km de distance, dans la direction indiquée.
L'affaire est classée.
Pour en savoir plus sur les ballons stratosphériques :
- les phases de vol d'un ballon BSO
- enveloppe et nacelle d'un BSO
- les différents types de ballons
- Ballons : des véhicules gonflés !
- Ballons stratosphériques ouverts (BSO)
Le chant de la comète... Un gargarisme cosmique !
Cliquez sur la flèche rouge en haut à gauche de l'image pour écouter
Ce son mystérieux enregistré par la sonde Rosetta provient des oscillations du champ magnétique de l'environnement de la comète Churyumov-Gerasimenko (67P) rendues audibles en augmentant les fréquences imperceptibles à l'oreille humaine (40-50 millihertz). Cette "sonification" des données a été compilée par le compositeur allemand Manuel Senfft.
© image : ESA/Rosetta/NAVCAM/, 2014 - Finalement Philae a choisi le site B.
Philae ne s'est pas défilé !
Malgré une arrivée pleine de rebondissements (3 en tout !) l'atterrisseur Philae s'est posé sur le site B à près d'1 km du site J (Agilkia). La période d'ensoleillement étant dix fois plus courte à cet endroit, les batteries s'affaiblissent rapidement et la position de Philae n'est pas optimale : une patte en l'air avec une inclinaison qui augmente le temps de charge et des panneaux solaires ombragés par un rocher ou une falaise. Selon l'ESA, l'atterrisseur Philae s'est mis en hibernation après avoir transmis toutes les données de la première séquence scientifique. 80% des expériences prévues se sont réalisées et ont été mises à disposition de la communauté scientifique. La mission est un énorme succés ! De nombreuses analyses sont déjà en cours et promettent des résultats riches en informations. Tout n'est pas fini, les équipes scientifiques espèrent qu'après une période d'ensoleillement favorable (en fonction de l'angle du soleil, de la position de la comète et des ombres au sol) les batteries seront suffisamment rechargées pour effectuer d'autres mesures. La mise en sommeil de Philae est une étape programmée pour se renouveler à plusieurs reprises pendant que la comète se rapproche du soleil, selon l'énergie disponible.
A très bientôt Philae !
Sonde Rosetta et plan sur la comète : Philae atterrira sur le site J, baptisé "Agilkia"
Du 16 au 22 octobre 2014, un grand concours était organisé par l'ESA. Il offrait à chacun la possibilité de proposer un nom pour baptiser définitivement le site d'atterrissage du petit robot. Aujourd'hui 04 novembre 2014, le "site J" a enfin trouvé un nom : Agilkia. Philae tentera donc de se poser sur Agilkia le 12 novembre 2014 à 8h35 UTC. Le gagnant du concours est un français, Alexandre Brouste. A la clé : une invitation à Darmstadt, en Allemagne, pour suivre l’atterrissage de Philae, en direct, le 12 novembre au cœur du Centre européen d’opérations spatiales (ESOC) de l’ESA.
© ESA–C. Carreau/ATG medialab - Illustration : la sonde Rosetta largue Philae sur la comète
La sonde Rosetta lancée en 2004 par Arianespace va larguer dans quelques jours l'atterrisseur Philae sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko afin d'étudier sa composition : une première mondiale et 20 ans de préparation. C'est en utilisant l'assistance gravitationnelle de Mars et de la Terre à plusieurs reprises que la sonde Rosetta a pu s'approcher de la comète située à près de 500 millions de kilomètres du soleil. En juin 2011, la sonde s'était mise en état d'hibernation pour économiser son énergie. Elle est restée muette pendant 31 mois et ce n'est qu'en janvier 2014 qu'elle a émis un signal prouvant qu'elle était toujours opérationnelle et apte à terminer sa mission.
Belle présentation de la mission Rosetta avec le sosie d'Albert Einstein !
Après avoir parcouru plus de 6,4 milliards de kilomètres, la sonde Rosetta orbite depuis le mois d'août autour de la comète et se rapproche de jours en jours du site J qu'il restait à baptiser d'un nom définitif : Agilkia : il s'agit du nom d'une île sur le Nil, en Egypte, où les ruines antiques de l'île de Philae ont été déplacées suite à la construction du barrage d'Assouan dans les années 1970. Un nom qui devrait rester dans les annales de la conquête spatiale.
On tire un plan sur la comète ? Quand Philae titille le point J... c'est chaud !
Félicitations à l'heureux gagnant du concours.
Pour en savoir plus sur la sonde Rosetta :
- http://rosetta.esa.int/
27/10/2014 : le module ATV-5 vient de sauver l'ISS d'une possible collision
Lundi 27 octobre 2014, c'était l'effervescence à Toulouse ! Le responsable de l'activité ATV-CC a reçu une alerte de la NASA concernant un débris de l'ancien satellite Cosmos 2251 qui s'approchait dangereusement de la Station Spatiale Internationale. C'est en effet depuis le centre de contrôle de Toulouse que l'Agence Spatiale Européenne a mis au point les procédures d'évitement de débris spatiaux. Celle-ci gère le module cargo ATV5 dont l'une des missions consiste à exercer une poussée avec ses propres moteurs pour rehausser ou modifier l'orbite de la station ISS en cas de danger de collision avec un objet ou une météorite. La procédure habituelle dure plus de 24h mais hier, les équipes de l'ATV-5 devaient réagir en moins de 2 heures. Le débris se trouvait à moins de 10 km de la station qui abrite actuellement 6 astronautes. Le module ATV-5 a parfaitement réussi sa mission en donnant une poussée de 4 minutes à l'ISS, modifiant légèrement son orbite et la mettant à l'abri de toute collision.
© ESA–D. Ducros, 2014 - Illustration de l' ATV-5 arrimé à l'ISS
Il s'en passe des choses dans le ciel ! Une grande réussite qui n'a pas reçu l'écho mérité dans les médias... C'est tout de même une première dans l'histoire européenne du vol habité !
UFOMANIA n°79 : numéro spécial sur le CAIPAN
Le magazine ufologique UFOMANIA consacre une large part de son édition à l'atelier CAIPAN (Collecte et Analyse des Informations sur les Phénomènes Aérospatiaux Non identifiés) qui s'est tenu à Paris au CNES (centre national d'études spatiales) les 8 et 9 juillet 2014. On y retrouve un résumé de chacune des interventions des scientifiques et ufologues présents à cet évènement exceptionnel. Un compte-rendu fidèle de Didier Gomez, directeur de ce magazine trimestriel que l'on ne trouve malheureusement pas dans les boutiques.
Abonnement : www.ufomania.fr
12/08/2014 - Un satellite qui recule ? Arrimage réussi du cargo ATV à l'ISS.
Vues du sol, les manoeuvres d'approche de l'ATV ont pu paraître insolites !
Vidéo de l'approche de l'ATV ; à la 5e minute, le tracé des manoeuvres avant l'arrimage
C'est à 15h30 mardi 12 août 2014 que le cargo ATV-5 s'est arrimé avec succès à la Station Spatiale Internationale (ISS). Un amarrage piloté à distance depuis le Centre de Contrôle ATV du CNES à Toulouse.
Durant les 6 prochains mois, l'ATV restera collé à l'ISS.
Ce module doit remplir plusieurs missions :
- ravitailler l'ISS en eau et en carburant
- livrer de l'oxygène et de la nourriture aux six astronautes de la station
- apporter des pièces de rechange et du matériel scientifique
- ramener les déchets de l'ISS (tout sera désintégré pendant la rentrée atmosphérique)
- rehausser l'orbite de l'ISS qui ne cesse de tomber vers la Terre à chaque seconde
- étudier et simuler la désorbitation de la station ISS prévue pour 2024.
Le Président du CNES déclarait mardi depuis le Centre de Contrôle de Toulouse :
"Une fois encore, l'amarrage de l’ATV s’est déroulé de façon magistrale, au millimètre près. Pour réaliser cette véritable prouesse, il aura fallu des années de travail acharné et rigoureux de centaines de femmes et d’hommes des entités spatiales européennes. Après le rendez-vous de Rosetta la semaine passée, l'Europe démontre aujourd’hui encore sa maîtrise des techniques spatiales de pointe, avec ce cinquième et dernier véhicule ATV aux performances et à la fiabilité remarquables". (source)
L'ISS sera visible dans nos cieux toutes les prochaines nuits.
8-9/07/2014 : au CNES à Paris, scientifiques et ufologues ont planché sur les Phénomènes Aériens Non identifiés (atelier CAIPAN)
L'atelier CAIPAN 2014 : un évènement historique
Loin des querelles qui divisent habituellement sceptiques et croyants, cet évènement discret marque un tournant décisif dans la manière d'aborder l'étude des PANs avec la collaboration d'experts dans diverses disciplines. Déjà dotée du seul organisme public traitant des phénomènes aériens non identifiés, la France, grâce à Xavier Passot responsable du GEIPAN, vient probablement de s'élever au rang de leader mondial dans ce domaine.
Pendant 2 jours, des intervenants qualifiés (scientifiques, analystes et enquêteurs) ont exposé leur méthodologie de travail et des propositions d'amélioration pour la collecte, l'analyse et le classement des témoignages. Malgré la diversité des langues, la communication entre les participants s'est déroulée dans un chronologie parfaite et dans une entente courtoise (en anglais et en français). Il y avait bien quelques divergences concernant les aspects psychologiques des témoignages en général et sur le dossier Hessdalen mais chaque intervenant a bénéficié d'une écoute respectueuse sans jamais être interrompu.
J'ai entendu quelqu'un chuchoter avec humour "c'est bien la première fois que que je vois tant d'ufologues dans un même endroit sans qu'ils se mettent sur la gueule...". Le prestige des bâtiments du CNES y est-il pour quelque chose ? Il faut avouer que l'ambiance était particulièrement studieuse. Mais qu'on se rassure, les débats qui ont suivi et les bavardages pendant les pauses étaient aussi au rendez-vous.
Les exposés du CAIPAN 2014 :
L'influence de la culture sur les observations d'OVNI.
Formation à distance des enquêteurs.
Méthodes de recherche pour les observations de PAN par les équipages et contrôleurs aériens.
Surveillance des anomalies aériennes à l'aide d'instruments.
L’investigation ufologique, chronique d’une mutation.
Phénomènes aériens non identifiés : une stratégie de recherche.
Technique d’audition des témoins lors des cas d’observations de foudre en boule.
Phénomènes optiques d'origine humaine dans la haute atmosphère considérés comme des « OVNI ».
Aspects, manifestations et classification de la foudre en boule.
Operation Suricate (surveillance du ciel).
Instruments, méthodes et réseaux d'observations optiques d'aurores boréales en arctique.
Implications de la recherche instrumentale du non identifié.
Enlèvements allégués en ovni : un essai d'évaluation.
Authentification et analyse de photos / vidéos de PAN.
Phénomènes aérospatiaux non identifiés et stratégie expérimentale.
Internet au service des enquêtes.
Format conteneur et meta-données ufologiques.
Expertise qualitative et caractérisation quantitative de rapports officiels d’observation de PAN.
De l’importance du contexte psychologique et émotionnel lors de l’analyse de témoignages de PAN.
Les phénomènes d'Hessdalen, 30 années de recherche.
Base de données opérationnelle pour les phénomènes PAN.
Maintenance de bases de données omni-compréhensives sur les OVNI : analyse coûts-avantages.
Prise en compte des composantes sonores dans l'analyse des témoignages de PAN.
Le témoignage à la gendarmerie.
Future plate-forme de gestion des connaissances et stratégie de travail collaboratif du GEIPAN.
Utilisation de l'entretien cognitif en ligne pour des témoignages de PAN.
FRIPON : 100 caméras dans l'hexagone pour surveiller le ciel.
A propos des prétendus aspects psychologiques et sociologiques des témoignages d’observation d’ovnis.
L’impact des croyances dans la production de faux souvenirs.
La revue lumières dans la nuit de Joël Mesnard à nos jours : analyse et résultats d'une base de données.
Surveillance opérationnelle de l’espace par l’armée de l’air.
But : améliorer la qualité des données exploitables
On l'aura compris, cet atelier / workshop CAIPAN servira à améliorer la qualité des données exploitables scientifiquement en modernisant la mise en commun de bases de données, les techniques d'audition des témoins et les moyens de surveillance automatique du ciel.
L'organisation de cet évènement exceptionnel tant au niveau logistique qu'humain n'était pas un exercice facile et on peut féliciter l'équipe du GEIPAN et en particulier son responsable, sans qui rien n'aurait été possible dans de si bonnes conditions.
Les documents, programmes et vidéos sont en ligne sur le site du GEIPAN :
http://www.cnes-geipan.fr/index.php?id=212
Pascal G.
10/04/2014 - 22h38 : un météore vert illumine le ciel des Pyrénées-Orientales (photo)
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Jeudi 10 avril 2014 à 22h38, une lumière intense et verte a déchiré une portion de ciel en direction de l'Est de Perpignan à environ 11° de hauteur. L'observation n'a duré que 3 secondes : apparition d'une lumière grossissante blanche puis verte intense qui s'étiole en laissant une traînée jaunâtre avec des scintillements en bout de queue puis extinction. Le phénomène semblait en chute verticale (mais l'axe de l'observation ne permet pas de déterminer l'angle de chute). Le bolide a traversé l'équivalent de 10 cm de portion de ciel à bout de bras. Le plus marrant, c'est que je me trouvais au chaud, dans mon canapé en train de regarder la télévision quand la lumière est apparue à travers la fenêtre située exactement en face de moi. J'ai une pensée pour ceux qui passent des nuits dehors pour espérer un tel spectacle !
Une caméra du CNES capture le météore
Immédiatement je contacte l'association Astro-Lab avec l'espoir de recouper mon observation et celle d'astronomes professionnels. Bingo ! La caméra Allsky du CNES a bien enregistré le passage du météore depuis Tautavel. L'un des deux astronomes présents à l'observatoire est aussi témoin oculaire du phénomène. La magnitude (intensité lumineuse) a été évaluée à -3.
Caméra Allsky du CNES/GEIPAN installée à Tautavel confiée à l'association Astro-Lab
Les rendez-vous avec l'association Astro-Lab à Tautavel
Tous les vendredis, quand le ciel est clair et sans nuages, l'association Astro-Lab sort ses télescopes dès 21h. Si l'astronomie vous intéresse, vous pouvez adhérer à tout moment et venir quand vous le souhaitez (10 euros/an). Vous serez accueillis par deux astronomes professionnels qui vous feront découvrir la voûte céleste et toutes ses merveilles. Une alerte sms confirme aux adhérents chaque veillée astronomique.
Mise à jour 2017 :
Mauvaise nouvelle, faute de financement, l'observatoire astronomique de Tautavel n'a jamais vu le jour (ni la nuit !).
11/01/2014 - Visite du futur observatoire astronomique de Tautavel
La caméra Allsky chargée d'enregistrer les passages de météores dans le ciel de Tautavel
L'observatoire de Tautavel sera construit sur un terrain de jeu désaffecté
Le futur observatoire astronomique, derrière le musée de la préhistoire de Tautavel
Vivien Pic, Directeur de l'observatoire, est responsable de la caméra allSky confiée par le GEIPAN
La coupole mobile tourne sur elle-même pour pointer le télescope dans la direction choisie
Samedi 11 janvier 2014, Vivien Pic nous a présenté en petit comité, le terrain réservé au futur observatoire astronomique de Tautavel. C'est avec un réel enthousiasme que ce jeune astronome nous a accueilli dans son espace dédié à l'observation du ciel. Le projet de l'association ASTRO-Lab est important : soirée découverte Astro, initiation à l'astro-photographie, prise en main d'un télescope, stages et formations de l'initiation au perfectionnement, animation scientifique scolaire (du CE1 à la Terminale), conférences et séminaires, collaboration Pro/Amateurs. L'idée est simple : partager des connaissances et offrir à chacun l'occasion de découvrir le ciel grâce aux compétences d'astronomes amateurs et professionnels, avec un matériel adapté et pour une participation modique de 10 euros/an (adhésion).
Une caméra ALLSKY confiée par le CNES/GEIPAN
La caméra est branchée en permanence, 24/24h et enregistre les moindres déplacements suspects dans le ciel nocturne de Tautavel. Les données fournies par cette caméra reliée à une station météorologique permettront au GEIPAN d'effectuer d'éventuelles vérifications dans le cas de signalement de passage de météores et tout Phénomène Aérien Non identifié. Pour le moment, elle est en phase de calibrage et de tests de fiabilité. Sensible au moindre déplacement, elle enregistre automatiquement 30 images par seconde dès qu'un mouvement est détecté dans le ciel. De nombreux paramétrages permettent de discriminer oiseaux, insectes, étoiles scintillantes, passages de nuages, étoiles filantes, météores, aéronefs et pourquoi pas, celui d'un OVNI ou d'un PAN.
Les observateurs OVNI66 participeront à certaines formations et veillées nocturnes
Conscients de l'intérêt de mieux connaître le ciel nocturne et d'acquérir de bonnes notions en astronomie, les observateurs du réseau ovni66 pourront perfectionner leurs connaissances en suivant une formation adaptée au cours de sessions organisées par l'association ASTRO-Lab. Ce sera l'occasion pour les membres du réseau de se rencontrer un peu plus souvent et de poser toutes les questions relatives à l'astronomie, l'astro-photographie et sciences associées. Chacun pourra amener son propre matériel ou utiliser celui mis à disposition par l'association.
Mise à jour 2017 :
Mauvaise nouvelle, faute de financement, l'observatoire astronomique de Tautavel n'a jamais vu le jour.