12/05/2014 - Rien à signaler dans les Pyrénées-Orientales !
Le ciel un peu bouché de ce dimanche...
C'est le calme plat depuis deux mois dans les Pyrénées-Orientales. Rien d'insolite à signaler. Certaines mauvaises langues pensent que les aliens évitent notre département, on se demande pourquoi.
La CIA admet après 70 ans que la Zone 51 existe bien... ça c'est de l'info !
70 ans de mensonge, ça fait plusieurs générations de journalistes intoxiqués...
Donnez-moi une corde.
Les journaux découvrent aujourd'hui que la CIA leur a menti pendant plus d'un demi siècle sur la réalité de l'existence d'une base secrète au Nevada. La zone 51, devenue un secret de polichinelle, était dénoncée depuis des dizaines d'années par les ufologues eux-mêmes, avec photos satellites à l'appui. La CIA qui se moque des journalistes pendant 70 ans, ça ne gêne personne ? Qui a pondu le premier cette diffusion internationale reprise mot pour mot par chacune des rédactions du monde ? Les documents déclassifiés par la CIA et le FBI démontrent aussi la réalité du phénomène OVNI, il suffit de fouiller pour en trouver (ah oui mais là, c'est du boulot). Et oui, c'est beaucoup plus simple de recopier, sans trop chercher à comprendre une information refilée par l'organisme qui a menti sur la zone 51 pendant 70 ans...
23/06/2013 - France Inter : l'extraterrestre attitude !
Dimanche 23 juin 2013 à 12h00, l'émission "3D dimanche" sur France Inter : "sommes-nous prêts à la découverte de vies extraterrestres ? Et qui représenterait la Terre en cas de rencontre ?". Stéphane Paoli recevait Jean Schneider (astrophysicien), Roland Lehoucq (astrophysicien) et Tzvetan Todorov (philosophe).
On pouvait s'attendre à quelque chose d'intéressant mais il semble que les invités n'avaient pas bien préparé leur sujet et ce ne fut que banalités habituelles, débat creux et sans intérêt, du déjà-dit depuis cinquante ans. On a encore eu droit aux "petits hommes verts", à "l'influence de la science-fiction" sur l'apparence anthropomorphique que l'on se fait des extraterrestres, à une vision vieillotte et ringarde de l'exobiologie ; tous les clichés habituels y sont passés.
A la question "sommes-nous prêts à une confrontation avec des extraterrestres", Lehoucq affirme qu'il s'agirait d'un tremblement de terre monumental, d'une secousse aussi forte que l'arrivée de Christophe Colomb en Amérique, tandis que Todorov (philosophe) est lui assez confiant en l'adaptabilité et la souplesse de l'être humain. Il pense que nous sommes prêts à subir le choc.
Quand le journaliste Stéphane Paoli pose la question opportune "Que pensez-vous du rapport Cometa ?", mon esprit s'emballe, on allait enfin savoir ce que pensent ces éminents spécialistes de la question (après tout, le titre du rapport Cometa est : "A quoi doit-on se préparer ?"). Réponse pathétique de Jean Schneider (l'astrophysicien) : "je ne connais pas ce rapport Cometa...".
Il dit ensuite : "j'ai lu les témoignages les moins incrédibles, les moins idiots diffusés par le GEIPAN et il n'y a rien de fiable ni de sérieux dans d'éventuelles traces de visites extraterrestres".
Finalement le passage le plus intéressant est celui du micro trottoir, les gens de la rue semblent bien mieux préparés que certains scientifiques.
L'émission en podcast :
Le syndrome OVNI-BLUES
Chaque cas élucidé représente une frustration pour les uns, une victoire pour les autres
Un lecteur en désaccord avec le classement de certains cas jugés de consistance faible par OVNI66 (un seul témoin, aucun effet connexe) s'est manifesté à plusieurs reprises, nous reprochant des enquêtes orientées en faveur de phénomènes expliqués. D'autres lecteurs, au contraire, nous encouragent à garder une ligne de conduite prudente et à poursuivre dans la démonstration que n'importe qui peut, en toute bonne foi, se tromper. Il faut l'avouer, pour certaines personnes, le sujet OVNI "prend aux tripes". Ce sont des passionnés, des convaincus qui s'exaltent à la moindre apparition insolite. Que ce soit pour défendre l'hypothèse extraterrestre ou la pensée rationaliste, la dynamique est la même. Ainsi dans les coulisses de l'ufologie, de réelles tensions sont perceptibles dans les forums spécialisés.
Lâcher de lanternes OVNI66 (photo Sophie Jolivet)
On les remarque en particulier quand viennent les explications officielles : lanternes thaï, ballons, reflets, satellites, bolides, etc. Celle des lanternes agace beaucoup ! Pourtant 60 000 lanternes ont été vendues en 2010 par le plus gros distributeur en France et il faut bien qu'elles s'envolent un jour. 60 000, c'est beaucoup ! Plus de 160 ballons lumineux quotidiens ! Et comme on a plutôt l'habitude de les envoyer par grappe de 20, ça fait une moyenne grossière de 8 lâchers par nuit en France. La plupart du temps, les lanternes sont utilisées le week-end à la faveur d'évènements sportifs, cérémonies, mariages, baptêmes. Si on réduit la fréquence d'envol à ces deux jours par semaine, cela fait une moyenne de plus de 57 lâchers de 20 unités par week-end dans l'hexagone ! Ce chiffre "espante" comme on dit chez nous... Il est donc normal que l'hypothèse lanternes soit la première qui vienne à l'esprit quand on décrit des sphères lumineuses silencieuses se déplaçant en formation.
La recherche de la vérité n'est pas toujours récompensée
D'un côté ceux qui sont persuadés que nous sommes visités et de l'autre ceux qui veulent tout expliquer. Dans les deux cas, les motivations obéissent à des sensibilités fortes qui aboutissent parfois à des affrontements sévères entre partisans de chaque bord. Il n'est pas simple de trouver le juste milieu ! C'est ce qu'aimerait OVNI66.
La manière dont le sujet est traité par les médias n'aide pas toujours à se faire une opinion juste du "phénomène" OVNI car il fut longtemps pris en dérision ou tout bonnement ignoré. Depuis les années 90, une génération entière de passionnés, mue par l'essor d'internet, délaisse les bibliothèques silencieuses pour les réseaux sociaux plus bavards : la liberté d'expression qu'offre le net permet de tout dire, tout dévoiler. C'est alors que les courants de pensées hérités de l'époque New-Age déferlent sur la toile, accompagnés de ses détracteurs et les débats font rage. Qu'en ressort-il après une décennie de confrontations ? En sait-on vraiment plus ? Sommes-nous visités ou pas ? Beaucoup de théories, spéculations, fabulations alimentent les espaces d'expression. Mais comment distinguer le fantasme du réel sans source, sans enquête, sans vérification possible ? En supprimant tous les dossiers dont on ne peut vérifier les sources, on constate une grande rareté de cas étranges. Pire encore, les vidéos en ligne qui montrent des images sur-compressées, floues ou alors très claires mais le plus souvent issues de trucages sophistiqués de type CGI : la plupart ont en commun l'absence de détails ou de témoins oculaires pouvant confirmer la véracité de la scène filmée.
Le témoin unique, incompris, tel David Vincent...
Un ovni pointe son nez dans le ciel, un rapport est rédigé, un témoignage publié dans la presse et les opinions s'embrasent... Au milieu de toute cette cacophonie de débats sans fin, le témoin unique, lui, est bien seul (sans jeu de mots). Les cas ne sont pas si rares où, face aux railleries et commentaires désobligeants, le témoin isolé se sent profondément blessé dans son estime (c'est la raison pour laquelle nous préconisons l'anonymat dans les publications).
En l'absence d'effets connexes ou de recoupement avec d'autres signalements, il ne reste que la version d'une personne seule. L'indice d'étrangeté restera faible, quelle que soit la teneur du récit car il n'y aura personne pour contredire ou confirmer ses dires. Que faire dans ce cas ? On ne peut ignorer l'observation insolite rapportée par une seule personne car au moment du témoignage, on ne sait pas si d'autres se manifesteront. Chez OVNI66, les appels à témoins sont succincts afin de n'influencer personne et de pouvoir, a posteriori, effectuer des recoupements. Que se passait-il dans le ciel au moment de l'observation insolite ? Trafic aérien, conditions météo, angles de vue, position du soleil ou des astres, évènements particuliers ? Une fois le délai de 3 à 5 jours passé, il y a peu de chances de retrouver des éléments concordants. Pourtant, en l'absence d'indices venant conforter l'aspect insolite, il est difficile de classer un cas dans la catégorie "inexpliqués" si des éléments contradictoires peuvent résoudre l'affaire. Même si le doute est permis, on privilégiera toujours la solution la plus simple, celle qui semble la plus crédible, tout en gardant le plus grand respect pour l'opinion de chacun.
L'absence d'OVNI donne le blues
L'OVNI-BLUES est un syndrome composé de plusieurs signes distincts : espoir, déception, isolement, doute, colère, incertitude, contradiction, frustration, sentiment d'injustice...
Dans le contexte ufologique, il atteint particulièrement ceux qui se sont forgés une opinion sans que celle-ci ne soit vraiment confirmée pleinement (croire c'est douter). Les rationalistes et les croyants sont aussi concernés les uns que les autres ! Pour le témoin seul (et ceux qui le défendent), l'ovni-blues est un risque bien réel qu'il ne faut pas négliger. Il convient de bien entourer la personne et de l'aider à affronter ses doutes et accepter les erreurs d'appréciation possibles face à un évènement rare.
Quand on assiste pour la première fois au passage planifié de l'ISS ou que l'on découvre la luminosité d'un flash d'Iridium, on se rend bien compte de notre ignorance des choses du ciel. Quelqu'un m'a confié : "La première fois que tu vois une grappe de lanternes lumineuses en vol, tu prends quand même un petit coup d'ovni-blues dans la gueule !", en ajoutant : "Et je ne te parle même pas du bolide vert qui semble tomber à moins de 3 km alors qu'il est observé au même moment dans toute la France. Le coup d'OVNI-BLUES est alors proportionnel à ton erreur d'appréciation des distances la nuit !".
Il faut bien l'admettre, la culture générale sur les sujets aéronautiques, météorologiques, astronomiques et optiques n'est pas si répandue. On en apprend chaque jour car les domaines concernés sont nombreux et nul n'est spécialiste dans l'ensemble de ces catégories.
Depuis quelques années, il semble que le phénomène ovni "classique" avec des formes structurées et discernables se fasse de plus en plus rare au profit de lumières nocturnes ou diurnes. L'époque "tôle et boulons" avec atterrissages, traces au sol, petits bonhommes semble révolue. Du coup, ceux qui font partie de la génération XFiles se prennent quelques coups de blues et c'est bien compréhensible. Pourtant, il reste tellement de cas inexpliqués, parfois extraordinaires que l'on est toujours en droit de se poser de sérieuses questions sur la possibilité que nous soyons visités par des extraterrestres sans pour autant en voir à chaque coin de rue.
L'excès de prudence que l'on peut reprocher à OVNI66 sera forcément salué si un jour nous sommes en mesure de démontrer un cas irréfutable en faveur d'un phénomène intelligent d'origine exotique. En attendant, gare à l'ovni-blues !
Où sont donc passés les bons vieux ovnis "tôle et boulons" ?
© illustration avec l'aimable autorisation de Cetin Bal
Le ciel est calme dans les Pyrénées-Orientales.
En 2010, 30 observations restaient inexpliquées pour OVNI66 ; en 2011, 7 et en 2012, 2 seulement ! Que se passe-t-il ? Les OVNIS subiraient-ils la crise ? On aimerait croire que l'analyse systématique de chaque témoignage porte ses fruits et que la résolution de nombreux cas contribue - de manière pédagogique - à la baisse notable d'observations d'OVNIS répertoriées dans notre département. La rubrique "cas expliqués" est riche en exemples divers dans lesquels sont corrigés les erreurs d'appréciation ou la méconnaissance du ciel : les flashes d'Iridium sont quotidiens, les bolides banals et les lanternes thaïlandaises très populaires (elle se vendent par centaines de milliers en France et il faut bien les utiliser un jour). Bien sûr, il reste des cas parfois fantastiques qui résistent à toute explication et ceux-là nous intéressent tout particulièrement. Ces témoignages existent mais ils sont rares et pour la grande majorité, déjà anciens.
Les soucoupes "tôle et boulons" c'est fini ?!
Depuis une dizaine d'années, la grande majorité des OVNIS sont des lumières dans la nuit, des sphères le jour, des plasmas, des points lumineux, des globes brillants (l'orange est la couleur à la mode). Les atterrissages, les traces sur le sol, les êtres humanoïdes, les contacts, les enlèvements : tout ce qui compose le paysage de l'ufologie traditionnelle a disparu. Alors que chacun dispose d'un téléphone portable ou d'un appareil numérique, les photos présentées ne montrent que des taches diverses ou des objets flous. A l'époque où les moyens de communication permettraient d'obtenir des cas avec témoins multiples et photos sous tous les angles, ceux-ci sont relativement peu nombreux et souvent décevants (à de rares exceptions près). Que peut-on tirer de ce constat ? S'agit-il d'une "évolution" du phénomène ou d'une modification de notre sensibilité ? Il est vrai qu'à notre époque, on garde plus souvent la tête baissée vers un écran que levée vers le ciel ; on se recroqueville en réduisant considérablement son propre champ de vision. Et pourtant, dans notre région, les occasions d'admirer la voûte céleste ne manquent pas !
Les méprises sont encore trop nombreuses.
OVNI66 diffuse des rapports circonstanciés issus d'enquêtes de terrain mais cela demande une grande disponibilité. Afin de filtrer les témoignages et de se concentrer sur les cas les plus intéressants, nous avons décidé de ne plus enquêter pour les observations suivantes :
- flash dans le ciel (sans autre évènement)
- sillage, traînée de condensation, nuage, fumée (sans autre évènement)
- sphère ou point lumineux blanc, en altitude avec ou sans sillage
- lumière (ou sphère lumineuse) avec trajet rectiligne et vitesse constante
- lumière pas plus grosse qu'une étoile, statique dans le ciel
- objet, sphère ou lumière évoluant de manière erratique au gré du vent (seul ou en grappe)
- lumière ou objet dont la taille apparente est inférieure à 3 mm (bras tendu)
- lumière lointaine estimée à + de 1000 m du témoin
- durée de l'observation inférieure à 6 secondes et sans effet connexe
- photo "surprise" (intrus dans une photo, sans témoin oculaire)
- vidéo sans témoin oculaire et effet connexe
- détonations, odeurs ou bruits non identifiés (sans autre évènement)
Ce filtrage permet d'éliminer les témoignages peu consistants et de trop nombreuses méprises.
Un avertissement a été ajouté au formulaire de rapport en ligne.
03/04/2012 - Toulouse/INSA : conférence du GEIPAN
Mardi 3 avril 2012, le GEIPAN (Groupement d'Etudes et d'Informations sur les Phénomènes Aérospatiaux Non identifiés) était invité par l'INSA (Institut National des Sciences Appliquées) à Toulouse pour une conférence en trois parties. Le public jeune était principalement composé d'étudiants et d'une poignée d'ufologues. La salle de l'amphithéâtre était comble et l'ambiance plutôt studieuse et passive (à part quelques réactions offusquées de courte durée concernant la rareté des cas D présentés).
Le Directeur du GEIPAN :
Xavier Passot a dressé un bref historique du GEIPAN, ses relations avec le CNES (Centre National d'Etudes Spatiales), le fonctionnement de cette institution unique en son genre et quelques cas étudiés récemment. Il s'est montré extrêmement prudent quant à l'interprétation des observations d'OVNIS qu'il reçoit quotidiennement et nous a fait clairement ressentir son scepticisme par rapport aux phénomènes non identifiés dans leur ensemble. C'est sans ambiguïté qu'il aborde le sujet d'une manière rationnelle, scientifique et pragmatique. Reconnaissant que les cas d'une haute étrangeté sont plutôt rares, il n'a pas manqué de nous démontrer que les cas les plus courants sont des méprises ou erreurs d'interprétations, photos, schémas et vidéos à l'appui (Sprites, satellites, effets de Flare, reflets, bolides, spectre de Brocken, "cocarde du pilote", lanternes thaï, etc.) et que le rôle du GEIPAN consiste à répondre à une forte demande d'explications par un public souvent peu ou mal informé sur le ciel, la météo, l'astronomie et l'aéronautique en général.
Pour les cas restés non expliqués, Xavier Passot distingue les cas D1 (cas inexpliqué peu consistant avec un caractère d’étrangeté marqué) et D2 (phénomènes très étranges et "de consistance forte" avec plusieurs témoins indépendants, et/ou des enregistrements photo ou vidéo, et/ou des traces au sol) des anciens cas D (phénomène non identifié), amenant ainsi quelques précisions utiles à la classification destinée aux chercheurs et au public.
Malgré son excessive prudence, M. Passot a su convaincre de l'utilité du rôle du GEIPAN et de la nouvelle dynamique qu'il compte insuffler à cet organisme d'utilité publique.
Romain Bouvier, chercheur en psychologie au CNRS :
Ce jeune scientifique a tenté de nous expliquer que le comportement d'un enquêteur (sa manière de poser les questions, le vocabulaire utilisé, la gestuelle) pouvait influencer le récit du témoin de manière inconsciente et qu'il était donc important que celui-ci soit formé aux techniques interrogatoires appropriées à ce genre de situation. Fort de ses connaissances en psychologie cognitive, M. Bouvier a donné quelques exemples démonstratifs (vidéos et sonores - qui n'ont pas manqué de faire rire le jeune public), concernant les phases d'étonnement, d'émerveillement, de peur et de panique de certains témoins face à un phénomène qu'ils n'identifient pas sur le moment. L'exposé était rapide et le phrasé un peu maladroit (M. Bouvier semblait vouloir rester discret sur sa méthode tout en nous faisant partager son enthousiasme) mais ce chercheur en psychologie avait l'air très sûr de lui, parlant d'hypothèses de nature psychologique, de phénomènes psychopathologiques et schizophréniques... des termes qui font évidemment bondir certains ufologues. J'ai bien aimé sa remarque : "La moitié des erreurs judiciaires est due à des erreurs d'évaluation des témoins oculaires". La brièveté de son exposé concernant les méthodes interrogatoires calquées sur celles utilisées par la police ou les agents d'assurance n'a pas permis de rendre compte de la portée de ses recherches mais elles semblent prometteuses. J'ai retenu que sa méthode permettrait de différencier les souvenirs réels des souvenirs induits ou construits, entre autres. Les enquêteurs de terrain auraient fort à gagner à suivre une formation de ce type.
Michael Vaillant, informaticien et statisticien :
Cette partie pouvait paraître un peu ardue mais aurait largement mérité un prolongement tant le sujet était à la fois original, riche et pointu. Michael nous a épargné les formules mathématiques complexes, algorithmes et autres tortures de l'esprit en réussissant à vulgariser au maximum son exposé.
Cartes géographiques des cas :
Partant de cartes géographiques sur lesquelles sont pointés les cas répertoriés au niveau national, Michael Vaillant a essayé de découvrir quels étaient les points communs entre certaines de ces observations et la géographie locale. Les paramètres tels que la densité de population, le taux d'ensoleillement, la présence d'aéroports, les sites de stockage, de traitement ou centrales nucléaires, confrontés à la présence de phénomènes aériens non identifiés font l'objet d'une étude scrupuleuse et factuelle, sans états d'âmes ou subjectivité.
Les résultats sont troublants : après avoir nettoyé des cartes les PANS de type A, B, C, il ressort qu'il y aurait une corrélation entre la présence de PAN D et tout ce qui est lié au nucléaire. Ce fait étonnant est passé presque inaperçu pendant la conférence et personne n'a relevé sur le moment l'importance de cette découverte qui suscitera certainement de nombreuses interprétations et commentaires dans un avenir proche. Michael Vaillant propose d'ajouter des variables pour essayer d'aller plus loin dans cette voie de recherche.
Chronologie des vagues :
Une autre étude démontre que les vagues d'ovnis - à un niveau mondial cette fois-ci - (communément admises par leur réelle popularité) ont une fréquence régulière dont la durée est exponentielle dans le temps. M. Vaillant suggère que ce rythme ressemble a celui d'un apprentissage programmé, sans se risquer de préciser si celui-ci est dû à une volonté extérieure ou plus simplement à un traitement médiatif porté par un inconscient collectif. La prochaine vague importante serait même prévisible : 2035.
Michael Vaillant a fait un travail remarquable. La publication de ces constats est attendue avec impatience !
Réserves :
L'enregistrement de cette conférence étant interdit, j'émets donc quelques réserves sur la fidélité de mon compte-rendu concernant la dernière partie de conférence. Michael Vaillant pourra corriger s'il le souhaite.
Pascal Guillaumes pour OVNI66.
Histoire de l'Ufologie française par Thibaut Canuti
Le premier tome de L'histoire de l'Ufologie française vient de paraître : Le temps des soucoupistes. Une véritable encyclopédie incontournable pour qui veut connaître la genèse de l'ufologie, depuis les premiers pas de la recherche privée - qui a contribué à faire connaître ce qui est devenu aujourd'hui l'une des énigmes les plus controversées de notre temps - aux très sérieuses enquêtes de la recherche publique sur les ovnis.
Ce premier volume est consacré aux soucoupistes, ces gens de différents horizons disciplinaires qui ont consacré une partie de leur vie à étudier et à essayer de comprendre et interpréter ce qu'on appelait autrefois les soucoupes volantes. Une riche synthèse de toute l'épopée qui a connu ses grandeurs et ses décadences, le mépris et le respect, les erreurs monumentales, les amalgames, l'esprit rationnel confronté à l'esprit crédule, les détournements sectaires, les passions suscitées par le phénomène OVNI et les différentes études et hypothèses qui en ont découlé. Les férus d'ufologie y retrouveront tous les grands noms (et ceux plus discrets) qui ont influencé les différents courants de pensées depuis les années 50 jusqu'à nos jours, des meilleurs aux pires. Les débutants découvriront un ouvrage de référence qui les aidera à comprendre les raisons pour lesquelles ce domaine suscite tant de passions et de divergences d'opinions. De l'hypothèse "tôles et boulons", à celle "psycho-sociologique" en passant par la "théorie des Anciens Astronautes" ou "Néo-évhémérisme", tout y est expliqué dans les moindres détails.
Mais ne vous y trompez pas, Le temps des soucoupistes n'est pas seulement un recueil historique consacré à ceux qui ont forgé ce qu'on appelle aujourd'hui l'UFOLOGIE : c'est aussi et surtout un livre agréable, rempli d'anecdotes peu connues concernant ces chercheurs qui ont façonné cette matière avec tous les émerveillements, retournements d'opinions et remises en questions que connaissent en général les nouvelles disciplines de recherche.
Sceptiques et croyants auront plaisir à découvrir ce premier tome.
"En radicalisant souvent leurs discours au fil du temps, les sceptiques ont adopté les mêmes conduites orientées qu'ils prétendaient pourfendre chez les ufologues. Les exemples disparates retenus par les sceptiques, pour l'essentiel issus de la psychologie de la perception, ne sont jamais en fait que des rappels à la rigueur dont les ufologues convaincus gagneraient à s'inspirer mais ne fondent pas une théorie pouvant rendre compte du phénomène ovni." [Page 242, chapitre "et si les OVNIS n'existaient pas ?"]
Thibaut Canuti n'est ni croyant ni ufologue mais il a ces qualités qui manquent à beaucoup d'auteurs contemporains dans ce domaine : objectivité, recul, précision et rigueur. Il démontre la maîtrise d'un sujet qu'il a étudié avec minutie à travers d'innombrables lectures et l'ensemble des publications qui constituent aujourd'hui l'Ufologie française dans le sens le plus large du terme. Thibaut est ici en osmose totale avec sa formation d'historien et le savoir-faire de sa profession (conservateur des bibliothèques), doublé d'un réel talent d'écriture.
On termine l'ouvrage en se disant : vivement le tome 2 ! Thibaut Canuti avec qui je partage cet agnosticisme ufologique rare, n'a pas fini de m'étonner...
Pascal Guillaumes