Neutrinos plus rapides que la lumière : la prudence est nécessaire
La question est posée par J. Pollion aux spécialistes :
A propos des conclusions tirées de la publication du CERN, la prudence est nécessaire. En effet, si la vitesse de la lumière envisagée en référence est celle mesurée "dans le vide", dans le champ gravitationnel terrestre, un biais est possible. Le "temps" que nous déclarons "vécu" par les neutrinos au cours de leur traversée de la Terre (même "faible", 740 km c'est peu...) est soumis à l'influence de toutes les variations locales du champ gravitationnel terrestre et il est donc susceptible d'être perçu comme une séquence de micro-contractions/dilatations dont le bilan conduit aux mesures faites. On se rappelle qu'une des grandes hypothèses non contredites de la théorie de la relativité est que le temps est "local".
A-t-on évalué la vitesse de la lumière à travers l'influence gravitationnelle du parcours supposé des particules (ce qui suppose une très bonne connaissance de la composition rocheuse tout le long du parcours) ?