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OVNI 66 - Pyrénées-Orientales
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11 juin 2025

AARO : comment les états-unis traitent du sujet OVNI PAN actuellement ?

Dans l’article précédent on a vu comment le Pentagone, durant des décennies, a joué tantôt la surenchère spectaculaire, tantôt le déni organisé, pour protéger ses programmes secrets. L’AARO poursuit désormais ce mélange de transparence apparente et de contrôle stratégique autour des phénomènes aériens et navals inexpliqués (UAP).

Mais qu’est-ce que l’AARO exactement ?

En juillet 2022, le Pentagone s’est doté d’un « guichet » pour recueillir, traiter et analyser les phénomènes inexpliqués : le bureau de résolution des anomalies dans tous les domaines, l'AARO (All-domain Anomaly Resolution Office).
 

 

Sa mission officielle, éviter d’être techniquement pris au dépourvu par une intelligence étrangère en synchronisant la collecte, l’identification, l’attribution et la réponse autour des UAP dans les zones ou sites sensibles.

L’AARO dépend directement du département de la défense par l’intermédiaire du directeur (après Sean Kirkpatrick, depuis décembre 2023, Jon T. Kosloski est en poste). Il est supervisé par un conseil exécutif (AAROEXEC), dirigé par le Sous-secrétaire à l’Intelligence et la Sécurité.

En gros, le but de l’AARO est d’éviter que les États-Unis soient pris au dépourvu par une technologie étrangère avancée non détectée 
(ex. : drones furtifs, aéronefs espions, prototypes exotiques), des phénomènes non identifiés qui pourraient représenter une menace (technique, stratégique, ou militaire), des erreurs d'interprétation dues à un manque de coordination entre agences. Autrement dit : ne pas revivre un "Pearl Harbor technologique" ou une intrusion sur des sites sensibles qui passerait inaperçue.
 


Pour cela il faut synchroniser "la collecte, l'identification, l'attribution et la réponse"

  • Collecte : regrouper toutes les données disponibles, qu’elles viennent de radars militaires, de satellites, de pilotes, de capteurs maritimes, etc.
  • Identification : tenter de déterminer ce que c’est - un drone, un ballon, une illusion d’optique, une signature radar erronée, ou… une vraie anomalie.
  • Attribution : identifier une origine ou un responsable : est-ce une nation étrangère ? Un programme civil ? Un phénomène naturel ? Une technologie inconnue ?
  • Réponse : prendre des mesures concrètes : surveillance accrue, interception, alerte des unités sur le terrain, analyse plus poussée.

"Les zones ou sites sensibles" fait référence aux espaces aériens restreints (bases militaires, centrales nucléaires, sites d’essai), aux zones maritimes stratégiques et à tous les lieux où la sécurité nationale peut être compromise.

Pourquoi cette approche ?

Parce que pendant des années, les signalements de phénomènes inexpliqués étaient dispersés, parfois ignorés ou classés comme non prioritaires. L'AARO vise à centraliser et standardiser la réponse, en travaillant avec plusieurs branches du gouvernement (Défense, Renseignement, Aviation, Marine, etc.).

En résumé :

L'AARO est un mécanisme d’alerte avancée et d’analyse intégrée, conçu pour que les États-Unis puissent mieux détecter et comprendre tout ce qui vole, plonge ou traverse leur espace stratégique - qu’il s’agisse d’un drone espion ou de quelque chose de plus inhabituel.

Principaux rapports et premiers bilans :

  1. Rapport ODNI 2022 : recense 510 cas au 30 août - dont environ la moitié expliqués (ballons, drones…), l’autre moitié reste inexpliquée faute de données suffisantes.
  2. Rapport historique 2024 : passe en revue les programmes depuis 1945 (Sign, Grudge, Blue Book, AATIP…) et conclut à l’absence de preuve d’origine extraterrestre, tout en rejetant l’idée d’un programme secret comme Kona Blue.
  3. Audition et témoignages :
    • En 2023, Sean Kirkpatrick, en tant que chef de l’UAPTF, témoigne devant le Sénat et collabore avec la NASA lors de réunions publiques
    • En 2024, de nouveaux entretiens évoquent l’absence de preuves ET.
      Selon Politico, des théoriciens du complot seraient à l’origine de dépenses inutiles. Politico est un média d’information politique américain, fondé en 2007 et spécialisé dans la couverture de l’actualité politique, des institutions gouvernementales et des enjeux de pouvoir à Washington D.C. C’est une source sérieuse et bien établie, souvent consultée par les décideurs, journalistes et analystes. Politico critiquait le fait que certains législateurs influents - souvent sensibles à des récits sensationnalistes autour des OVNIs ou des « technologies non humaines » - avaient, selon eux, poussé à engager des fonds publics sur des enquêtes aux fondements douteux, parfois inspirées par des théories du complot ou des fuites non vérifiées. Autrement dit, Politico soulignait une forme de dérive politico-médiatique, où la pression populaire ou idéologique peut forcer des institutions sérieuses comme l’AARO à traiter des signalements très faibles ou douteux, au détriment de leur mission scientifique.

Activité opérationnelle et cas en cours

Depuis 2022, des centaines d’enquêtes sont ouvertes ; environ 50 % résolues par des explications classiques comme les ballons ou les avions. L’autre moitié reste inexpliquée, non pas parce qu’extraterrestre, mais en raison de données fragmentaires. Un site public est lancé en août 2023, il contient images officielles, les tendances de signalements et une FAQ mais le système de signalement direct est toujours en cours de validation. Une boîte à outils “Gremlin” est créée. Selon The Times, le Pentagone développe des kits portables pour différencier objets classiques, menaces étrangères ou vrais “mystères”. En novembre 2024, le directeur Kosloski a reconnu que certains cas constituent de véritables anomalies : autant de phénomènes qui échappent à toute explication actuelle. 

Pourtant, malgré des tentatives claires de transparence, l’AARO fonctionne toujours dans un cadre très contrôlé. Les signalements du grand public restent sous filtre, tout comme les preuves jugées classifiées et les querelles persistent entre enquête rigoureuse et demandes publiques d’ouverture totale. Des tensions internes existent : Kirkpatrick et ses successeurs dénoncent l’influence de législateurs sensibles au sensationnel, préférant parler d’aliens plutôt que d’analyser les données.

En conclusion

L'AARO incarne la version institutionnelle du virage vers un discours plus sérieux sur les phénomènes inexpliqués, calqué sur les attentes d’un public exigeant mais derrière cette façade, le département de la défense conserve un contrôle étroit des données et de la temporalité de leur divulgation. L’anomalie principale ? La stratégie elle-même : transformer un objet de culture populaire - l’OVNI - en dossier stratégique et sécurisé.

En ce sens, AARO ne fait pas que traiter des anomalies techniques : il constitue une anomalie géopolitique permanente, à cheval entre transparence et mystère institutionnel.

Dans cette affaire, l’enquête la plus dérangeante n’est peut‑être pas celle des phénomènes, mais bien celle du contrôle de l’information.

Pascal G.

9 juin 2025

Révélation OVNI : comment le Pentagone a entretenu un mythe pour mieux cacher ses secrets

Ce n'est pas la divulgation que les ufologues attendaient, c'est plutôt la bombe atomique du mois de juin 2025. Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir alerté nos lecteurs depuis plusieurs années : pendant des décennies, l’armée américaine a sciemment alimenté les rumeurs d’objets volants non identifiés. Objectif : protéger ses projets d’armement les plus secrets. Une enquête révèle les dessous d’une manipulation d’État.

Les soucoupes volantes, les petits gris et les mystérieux survols de la Zone 51 : derrière ces images d’Épinal de la culture américaine se cache une réalité beaucoup plus terre-à-terre… mais non moins troublante. Selon une enquête du Wall Street Journal, le Pentagone a délibérément propagé des informations mensongères sur les OVNI pour détourner l’attention du public - et des puissances étrangères - de ses programmes militaires ultra-secrets.
 

 

 

Un colonel de l’Air Force a ainsi été envoyé, dans les années 1980, dans un bar près de la fameuse base Area 51, pour y distribuer de fausses photos d’OVNIs. Objectif : alimenter les légendes locales et masquer le développement de nouveaux avions furtifs, comme le F-117 Nighthawk, au design révolutionnaire. Une opération de désinformation officielle, menée en territoire national.
 

 

 

Ce n’est pas un cas isolé. Depuis les années 1950, les forces armées américaines ont laissé prospérer — voire encouragé — des récits autour de technologies extraterrestres, parfois même auprès de leurs propres officiers. Dans un rituel de bizutage bien établi, certains commandants de programmes secrets recevaient un faux briefing sur un prétendu projet de rétro-ingénierie d’un vaisseau alien. Beaucoup ont cru à cette supercherie toute leur carrière.

Cette stratégie a aussi visé à protéger des tests sensibles. En 1967, un capitaine de l’Air Force en poste dans un silo nucléaire du Montana affirma avoir vu un engin lumineux survoler les lieux, juste avant que tous les missiles ne soient désactivés. Ce qu’il prenait pour une visite extraterrestre était en fait un test militaire d’impulsions électromagnétiques destiné à évaluer la vulnérabilité des systèmes de défense américains.
 

Missile LGM-30G Minuteman III au musée de la base aérienne de Malmstrom dans le Montana, États-Unis
Missile LGM-30G Minuteman III au musée de la base aérienne de Malmstrom dans le Montana, États-Unis

Ce genre d’expériences n’a jamais été révélé aux témoins, tenus au secret. Résultat : même aujourd’hui, certains d’entre eux restent persuadés d’avoir été les témoins d’un contact du troisième type.



Le témoignage de ces militaires au National Press Club en 2010


Un bureau d’enquête du Pentagone, l’AARO (All-domain Anomaly Resolution Office), a été chargé d’examiner l’ensemble de ces récits historiques. Il a eu accès à des archives classifiées remontant à 1945 et à de nombreux témoignages. Son rapport, publié en 2024, a conclu qu’aucune preuve d’origine extraterrestre n’existait. Mais il a également omis certains faits dérangeants - comme les faux programmes ou les rituels de bizutage - à la demande notamment de l’Air Force.

Les révélations récentes, qui n’ont pas encore toutes été rendues publiques, posent une question vertigineuse : le gouvernement américain a-t-il, en voulant protéger ses secrets, semé la paranoïa dans sa propre population ? Voire dans ses propres rangs, où de hauts gradés croient désormais à ces fictions ?

Une deuxième partie du rapport de l’AARO est attendue dans les mois à venir. Mais déjà, les théories du complot sur les OVNIs - autrefois nourries par la science-fiction - trouvent aujourd’hui une forme de validation paradoxale : ce ne sont pas les extraterrestres qui étaient là… mais bien la main de l’État.

à suivre...

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